11 juillet 2015

Le Coin des Epargnants du 11 juillet 2015

Le tableau financier de la semaine

 

 

  Résultats

10 juillet 2015

Evolution

Sur 5 jours

 

Résultats

31 déc. 2014

 

CAC 40 4 903 +1,97 % 4 272
Dow Jones 17 760 +0,17 % 17 823
 

Nasdaq

 

4 997 -0,25 % 4 777
 

Dax Allemand

 

11 315 +2,93 % 9 805
 

Footsie

 

6 673 +1,33 % 6 566
Stoxx 50 3 365 +1,67 % 3 146
 

Nikkei

 

19 779 -3,70 % 17 450
Taux de l’OAT France à 10 ans (taux BDF 8 juillet) 1,1320 % 1,30 % 0,8370 %
Taux du Bund allemand à 10 ans 0,902 % 0,791 % 0,541 %
Taux du Trésor US à 10 ans (10 juillet) 2,401 2,386 % 2,17 %
Cours de l’euro / dollars

 

1,1155 +0,43 % 1,2106
Cours de l’once d’or en dollars premier fixing Londres (10  juillet) 1162 -0,50 % 1199
Cours du baril de pétrole Brent en dollars (vendredi 10 juillet 17 heures) 58,720 -2,99 % 57,54

 

Les  bourses ne savent plus à quel saint se vouer

De la Grèce à la Chine, les marchés financiers ont connu une semaine chaotique avec l’espoir, in fine, d’une happy end.

La chute des cours des bourses chinoises de 30 % sur fond de ralentissement économique n’a pas provoqué d’effet de panique à l’échelle internationale. Les places asiatiques dont celle de Tokyo ont néanmoins marqué le coup.

Cette placidité internationale face à cette chute vertigineuse des cours chinois s’explique par le fait que les bourses de Chine demeurent peu connectées au reste de la planète financière. Par ailleurs, ce krach est aussi une correction ; il fait suite à une augmentation de plus de 100 % des indices de Shanghai et de Shenzhen entre novembre 2014 et début juin 2015.

Ce krach a été alimenté par le processus de libéralisation des places financières, rendue nécessaire pour réduire le montant des engagements des banques publiques dans les entreprises. Les Chinois ont répondu à l’appel des pouvoirs publics en recourant à l’endettement pour acheter des actions. 8,5 % des actions cotées à Shanghai ou à Shenzhen (non détenues par l’Etat) ont été achetées à crédit. À titre de comparaison, aux États-Unis, ce taux est de 3 %.

Les investissements financés par effet de levier auprès des sociétés de courtage représenteraient 2.200 milliards de yuans (320 milliards d’euros) fin juin, mais le montant global lié au marché gris pourrait être encore plus élevé. La multiplication des achats à crédits a gonflé les cours au moment même où les entreprises devaient faire face à une diminution de la demande.

L’autorité de régulation de la bourse chinoise a tenté de réduire la spéculation mais a entraîné un mouvement de repli incontrôlé la contraignant à adopter des mesures d’assouplissement. Il a été ainsi décidé de :

  • limiter les restrictions sur les opérations de marge, de mettre en place un comité d’enquête pour scruter le marché et combattre toute manipulation des cours ;
  • réduire le taux directeur à 4.85 % tout en abaissant le taux de réserves obligatoires que la banque centrale impose aux banques commerciales pour les inciter à maintenir le crédit à leurs clients ;
  • effectuer de nouvelles injections de liquidité ciblées pour les banques commerciales
  • interdire aux fonds de pensions de vendre des titres « short » ;
  • interdire aux actionnaires détenant des participations supérieures à 5 % dans des sociétés chinoises cotées en Bourse de vendre leurs titres pendant une période de six mois ;
  • suspendre 1 249 titres des bourses de Shanghai et de Shenzhen, soit 43 % des sociétés cotées et environ un tiers de la capitalisation du marché des cotations.

Ces mesures ont réussi à enrayer en fin de semaine le krach qui a occasionné une réduction de la capitalisation de plus de 3 000 milliards de dollars.

 Pétrole, coup de froid des prix en pleine canicule

Les cours du pétrole ont perdu, en un mois, près de 10 %. Ce recul est lié à plusieurs facteurs : le maintien à un haut niveau de la production américaine, les prévisions revues à la baisse de la croissance mondiale, l’augmentation de la production des pays de l’OPEP.

L’Agence Internationale de l’Energie (AIE) considère que les prix devraient rester orientés à la baisse. En effet, elle considère que la croissance de la demande mondiale de pétrole sera inférieure à la croissance de la production, tant des pays de l’OPEP qu’hors OPEP en 2015 voire en 2016.

Selon l’AIE, « il se peut que le point bas du marché soit encore à venir ». « Le mouvement de rééquilibrage, qui a commencé lorsque les marchés ont lancé une première phase de baisse des cours de 60 % il y a un an, n’est pas fini. De récentes évolutions laissent penser que le processus se prolongera largement en 2016 » ajoute-elle.

Elle a également indiqué que « le marché pétrolier était largement excédentaire au deuxième trimestre de 2015 et le reste aujourd’hui. De même, il apparaît clairement que la capacité du marché à absorber l’excédent ne devrait pas durer. Les capacités de stockage terrestre sont limitées, ainsi que la flotte de pétroliers. »

L’offre de pétrole des Etats-Unis a augmenté d’un million de bpj au cours des cinq premiers mois de 2015. Cette croissance est certes en baisse par rapport aux 1,8 million de bpj de 2014.

 

Tout concourt donc pour que le pétrole reste autour de 55/65 dollars le baril dans les prochains mois.