14 décembre 2019

C’est déjà hier

Plus d’un milliard de passagers aériens au sein de l’Union européenne

En 2018, selon Eurostat, 1,1 milliard de passagers ont voyagé par avion dans l’Union européenne, soit une hausse de 6 % par rapport à 2017 et de 43 % par rapport à 2010. Le transport intra-européen représentait 46 % du transport aérien total de passagers dans l’Union européen, le transport extra-européen un peu plus du tiers (37 %), tandis que le transport national comptait pour moins d’un passager sur cinq (16 %).

En 2018, le nombre le plus élevé de passagers aériens a été enregistré au Royaume-Uni (272 millions de passagers), suivi par l’Allemagne (222 millions), l’Espagne (221 millions), la France (162 millions) et l’Italie (153 millions).

Le transport aérien est en forte hausse dans les pays d’Europe de l’Est. En 2018, il a ainsi augmenté de 19 % en Lituanie, de 16 % en Lettonie, en Pologne et en Slovaquie. La hausse a été de 14 % en Estonie et en Hongrie. Les plus faibles progressions ont été enregistrées en Suède (+1 %), au Royaume-Uni (+3 %) et en Belgique. Le trafic aérien des pays d’Europe de l’Est bénéficie d’un effet de rattrapage et profite de la bonne tenue de la conjoncture.

L’aéroport London/Heathrow est, resté le plus fréquenté de l’Union européenne en 2018 avec 80 millions de passagers. L’année dernière, la hausse a été de 3 % par rapport à 2017. Paris/Charles de Gaulle a conservé sa deuxième place 72 millions de passagers en hausse de 4 %. Amsterdam/Schiphol se classe troisième avec 71 millions de passagers. 

Pour le transport extra-européen, London/Heathrow se classe premier (48 millions) ; il est suivi par Amsterdam/Schiphol (42 millions).

Les prévisions de croissance pour le transport aérien restent très favorables avec néanmoins plusieurs écueils : la problématique environnementale, l’évolution du prix du kérosène et l’acceptabilité de l’opinion face au nécessaire agrandissement des plateformes aéroportuaires.

Le taux de chômage toujours au plus bas au sein de l’OCDE

Selon les dernières statistiques publiées par l’OCDE, le taux de chômage au sein des pays membres est de 5,2 % en octobre 2019. Le nombre de chômeurs s’établit à 33,2 millions de personnes. Le taux de chômage est de 7,5 % au sein de la zone euro, de 5,3 % en Australie, de 3,6 % aux États-Unis, de 3,5 % en Corée, de 3,4 % en Israël et de 2,4 % au Japon.

Le taux de chômage des jeunes (15-24 ans) de la zone OCDE était, de 11,4 % en octobre et restait sept points de pourcentage plus élevé que le taux pour les personnes de 25 ans et plus (stable à 4.4 %). La différence entre les taux de chômage de la zone OCDE pour les femmes et les hommes est de 0,1 point (respectivement 5,2 % et 5,1 %).

En France, toujours un déficit de logements

Au 1ᵉʳ janvier 2019, la France métropolitaine comptait 35,7 millions de logements sur les 36,6 millions de France hors Mayotte, soit 11 millions de plus qu’il y a 35 ans.  Sur la même période, la population a augmenté de 12 millions, passant de 55 à 67 millions. le nombre de logements a progressé moins vite que les besoins de la population. La multiplication des divorces et la croissance du célibat ont provoqué une forte hausse de la demande en logements. En outre, la concentration de la population au sein de grandes agglomérations génère une forte pression en leur sein. L’effort de la nation en faveur du logement est un des plus élevés d’Europe. La politique en la matière a fait l’objet de nombreuses critiques de la part de la Cour des Comptes. Cette dernière a souligné que les dispositifs de soutien contribuent à la hausse des prix. Depuis trois ans, malgré la baisse des taux, le nombre de mises en chantier est en baisse, ce qui alimente la hausse des prix. La rareté et le coût du foncier ainsi que le durcissement des normes expliquent cette évolution a priori étonnante.

Depuis 1984, le parc de logements s’est accru, en France, de 1,1 % par an en moyenne. Aujourd’hui, sur 100 logements, 82 sont des résidences principales, 10 sont des résidences secondaires ou des logements occasionnels, et 8 sont vacants.

La part des résidences principales est légèrement plus faible qu’il y a 35 ans. Elle croît à un rythme un peu moins élevé que l’ensemble du parc depuis une dizaine d’années (avec une hausse d’environ 0,9 % par an, alors qu’il avait augmenté un peu plus vite entre le début des années 1990 et le milieu des années 2000).

La part des logements vacants avait diminué depuis les années 70 jusqu’aux années 2006 pour atteindre 6,0 %. Depuis, elle remonte pour s’élever à 8,4 % en 2019. En 2000, la France comptait 1,982 million de logements vacants. Ce nombre a atteint 2,014 millions en 2007 avant de dépasser 3,103 millions au 1er janvier 2019. La hausse est un peu moins soutenue sur les dernières années. Depuis 2006, le nombre de logements vacants s’est accru dans l’ensemble des unités urbaines, mais moins dans celle de Paris. Cette hausse concerne à la fois les logements individuels et collectifs. La progression s’explique par les migrations internes de la population et par le durcissement de la réglementation protégeant les locataires et pouvant amener les bailleurs à retirer leurs biens du marché.

La majorité des logements vacants se situe en commune rurale ou dans une petite unité urbaine (60 % en 2019), comme en 1984. Néanmoins, ce nombre augmente actuellement plus rapidement au sein des petites unités urbaines qui sont fragilisées par la désindustrialisation. Les villes de taille moyenne se situant dans l’Est de la France, la Normandie (hors proximité de la région parisienne) et celles de la région Centre – Val de Loire sont les plus concernées.

Avec la métropolisation et les lois favorisant le collectif, les maisons individuelles reculent

En 2019, l’habitat individuel représente 56 % des logements. Il est majoritaire parmi les résidences principales comme parmi les résidences secondaires et les logements occasionnels. Depuis 2008, sa part recule légèrement, car le nombre de logements collectifs augmente plus vite que celui des logements individuels. Depuis 2013, les logements achevés dans l’année sont en effet plus souvent collectifs qu’individuels, alors que c’était l’inverse avant 2008. Cette évolution s’explique par l’augmentation de la population urbaine et par les choix du législateur en faveur de la densification du territoire.

Le parc des logements urbains augmente surtout hors de la région parisienne

Le processus de métropolisation modifie la répartition des logements. Ainsi, le taux de croissance du nombre de logements est plus rapide dans les grandes métropoles de province qu’à Paris. Le coût du foncier en région parisienne rend plus complexe la réalisation de logements et conduit un nombre croissant de familles à se loger en lointaine périphérie voire en-dehors de la région parisienne.

Les DOM-TOM connaissent une forte croissance de leur parc de logements

Dans les départements d’outre-mer (DOM) hors Mayotte, le parc total des logements augmente plus rapidement qu’en métropole ; en moyenne, +2,9 % par an entre le début des années 1980 et la fin des années 1990, puis aux alentours de +2,1 % par an jusqu’en 2019.

En 2019, 82 % des logements sont des résidences principales, 5 % des résidences secondaires ou occasionnelles et 13 % des logements vacants. Le nombre de résidences principales s’accroît un peu moins vite que l’ensemble du parc depuis 2008. L’habitat individuel représente plus des deux tiers de l’ensemble des logements ultramarins. Il reste majoritaire quel que soit le type de logement, même si sa part baisse lentement depuis plus d’une trentaine d’années. La population tend à se concentrer dans les grandes villes comme Saint Denis, Pointe-à-Pitre ou Fort-de-France.

Près de six ménages sur dix sont propriétaires de leur résidence principale

58 % des ménages sont propriétaires de leur résidence principale. Malgré la baisse des taux d’intérêt, cette part est stable, alors qu’elle n’avait cessé de croître depuis les années 1980 jusqu’en 2010. Le prix élevé de l’immobilier empêche les jeunes générations ou les personnes à revenus modestes voire moyens d’accéder à la propriété, en particulier au sein des grandes agglomérations. Le marché immobilier est porté par les propriétaires et non par l’arrivée de primo-accédants.

Parmi les propriétaires, environ un tiers sont accédants, c’est-à-dire qu’ils n’ont pas fini de rembourser leur emprunt. La part d’accédants à la propriété se stabilise depuis une dizaine d’années, alors qu’elle avait fortement augmenté dans les années 1980 avant de baisser jusqu’au milieu des années 2000. Celle des propriétaires sans charges de remboursement s’est régulièrement accrue jusqu’en 2010, en partie sous l’effet du vieillissement de la population. Elle s’établit à 38 % en 2019, contre 28 %, 35 ans auparavant.

La proportion de locataires de leur résidence principale s’érode depuis les années 1980. Elle avoisine 40 %. Les locations sont de plus en plus le fait de bailleurs publics (HLM en particulier). La part des bailleurs publics a augmenté de plus de 3 points du début des années 1980 jusqu’au milieu des années 1990. Il progresse depuis plus lentement. 17 % des ménages sont locataires d’un bailleur public en 2019 (contre 14 % en 1984) pour leur résidence principale contre 22,8 % qui dépendent d’un bailleur privé (contre 25 % en 1984).

En 2019, la France comptait 11 millions de personnes résidant dans plus de 4,5 millions de logements sociaux. En 1984, le nombre de logements sociaux s’élevait à 3 millions. Près des deux tiers des logements sociaux ont été construits entre 1946 et 1990. 28 % l’ont été après 1991 et 8 % depuis 2011.

Le parc des logements urbains augmente surtout hors de la région parisienne

Le processus de métropolisation modifie la répartition des logements. Ainsi, le taux de croissance du nombre de logements est plus rapide dans les grandes métropoles de province qu’à Paris. Le coût du foncier en région parisienne rend plus complexe la réalisation de logements et conduit un nombre croissant de familles à se loger en lointaine périphérie voire en-dehors de la région parisienne.

Les DOM-TOM connaissent une forte croissance de leur parc de logements

Dans les départements d’outre-mer (DOM) hors Mayotte, le parc total des logements augmente plus rapidement qu’en métropole ; en moyenne, +2,9 % par an entre le début des années 1980 et la fin des années 1990, puis aux alentours de +2,1 % par an jusqu’en 2019.

En 2019, 82 % des logements sont des résidences principales, 5 % des résidences secondaires ou occasionnelles et 13 % des logements vacants. Le nombre de résidences principales s’accroît un peu moins vite que l’ensemble du parc depuis 2008. L’habitat individuel représente plus des deux tiers de l’ensemble des logements ultramarins. Il reste majoritaire quel que soit le type de logement, même si sa part baisse lentement depuis plus d’une trentaine d’années. La population tend à se concentrer dans les grandes villes comme Saint Denis, Pointe-à-Pitre ou Fort-de-France.

Près de six ménages sur dix sont propriétaires de leur résidence principale

58 % des ménages sont propriétaires de leur résidence principale. Malgré la baisse des taux d’intérêt, cette part est stable, alors qu’elle n’avait cessé de croître depuis les années 1980 jusqu’en 2010. Le prix élevé de l’immobilier empêche les jeunes générations ou les personnes à revenus modestes voire moyens d’accéder à la propriété, en particulier au sein des grandes agglomérations. Le marché immobilier est porté par les propriétaires et non par l’arrivée de primo-accédants.

Parmi les propriétaires, environ un tiers sont accédants, c’est-à-dire qu’ils n’ont pas fini de rembourser leur emprunt. La part d’accédants à la propriété se stabilise depuis une dizaine d’années, alors qu’elle avait fortement augmenté dans les années 1980 avant de baisser jusqu’au milieu des années 2000. Celle des propriétaires sans charges de remboursement s’est régulièrement accrue jusqu’en 2010, en partie sous l’effet du vieillissement de la population. Elle s’établit à 38 % en 2019, contre 28 %, 35 ans auparavant.

La proportion de locataires de leur résidence principale s’érode depuis les années 1980. Elle avoisine 40 %. Les locations sont de plus en plus le fait de bailleurs publics (HLM en particulier). La part des bailleurs publics a augmenté de plus de 3 points du début des années 1980 jusqu’au milieu des années 1990. Il progresse depuis plus lentement. 17 % des ménages sont locataires d’un bailleur public en 2019 (contre 14 % en 1984) pour leur résidence principale contre 22,8 % qui dépendent d’un bailleur privé (contre 25 % en 1984).

En 2019, la France comptait 11 millions de personnes résidant dans plus de 4,5 millions de logements sociaux. En 1984, le nombre de logements sociaux s’élevait à 3 millions. Près des deux tiers des logements sociaux ont été construits entre 1946 et 1990. 28 % l’ont été après 1991 et 8 % depuis 2011.

Une surreprésentation des logements sociaux des pôles urbains

Les logements sociaux sont concentrés dans les régions à forte tradition industrielle. Ainsi, en Île-de-France, ils représentent 21,6 % des logements, 21 % dans les Hauts-de-France et 13,3 % en Auvergne Rhône Alpes. Ce taux n’est que de 8,9 % en Corse et de 9,1 % en Grand Aquitaine. Les unités urbaines de plus de 200 000 habitants (y compris celle de Paris) regroupent 57 % des logements sociaux occupés, alors qu’elles ne rassemblent que 40 % des logements occupés sur l’ensemble du territoire. La ville de Paris concentre 5 % du parc occupé des bailleurs sociaux (et 4 % du parc total de logements en France) et la petite couronne 12 % de ce parc (contre 6 % du parc total de logements). La concentration en logements sociaux est marquée dans les quartiers prioritaires. Ces derniers rassemblent 31 % de l’ensemble du parc social occupé, quand ils ne disposent que 7 % des logements occupés en France. Dans ces quartiers, plus des deux-tiers des logements (68 %) sont des logements sociaux. Cette proportion peut dépasser 71 % au sein de certains quartiers d’Île-de-France. Les propriétaires occupants et les locataires du secteur libre représentent, dans ces quartiers, respectivement 15 % et 17 % du parc.

Le parc de logements français apparait mal réparti et inadapté pour répondre aux besoins des ménages qui s’inscrivent dans une logique de parcours (résidentiel, professionnel) et prennent en compte le vieillissement ainsi que l’évolution des structures familiales. La question de la relance de la construction et d’une politique dynamique d’aménagement du territoire est prioritaire. Mais l’accroissement du nombre de logements rencontre fréquemment l’hostilité des populations locales et de leurs élus qui souhaitent préserver leur environnement.

Petite inflation et grandes conséquences

En novembre 2019, l’indice des prix à la consommation a augmenté de 0,1 % sur un mois, après une stabilité en octobre. Cette légère hausse résulte de la forte croissance des prix du tabac (+6,0 % après 0,0 %) et de celle, plus modérée, des prix de l’énergie (+0,3 % après 0,0 %) et de l’alimentation (+0,1 % après −0,4 %). La baisse des prix des services s’accentue à peine (-0,2 % après -0,1 %) et les prix des produits manufacturés se replient légèrement (-0,1 % après +0,3 %). Corrigés des variations saisonnières, les prix à la consommation augmentent de 0,2 % en novembre, après une stabilité en octobre.

Sur un an, les prix à la consommation ont augmenté de 1,0 % en novembre après +0,8 %. Cette hausse de l’inflation résulte d’une forte accélération des prix du tabac, d’un dynamisme accentué de ceux de l’alimentation et des services et d’une baisse moins marquée des prix de l’énergie. En revanche, les prix des produits manufacturés reculent un peu plus que le mois précédent.

L’inflation sous-jacente (hors produits alimentaires, hors énergie, hors produits réglementés) est stable en novembre comme le mois précédent, soit +1,0 % sur un an.

Compte tenu de ce taux d’inflation, le taux de rendement du Livret A devrait être abaissé avec la nouvelle formule (moyenne du taux d’inflation et des taux des marchés monétaires à trois mois) à 0,5 % au 1er février 2020. La proximité des élections municipales et l’éventuelle discussion de la réforme des retraites constituent autant d’éléments qui pourraient amener le Gouvernement à différer l’application de la formule.

Compte tenu de l’évolution de l’inflation et des salaires, le SMIC devrait être réévalué entre 1,2 et 1,3 % au 1er janvier prochain. Le SMIC mensuel brut s’élevait alors à 1540 euros. A priori, le gouvernement ne réalisera pas de revalorisation exceptionnelle.

La formule de revalorisation du SMIC prend en compte l’inflation annuelle mesurée en novembre pour les ménages du premier quintile (les 20 % les plus pauvres) hors tabac, augmentée de la moitié de l’évolution annuelle du pouvoir d’achat du salaire moyen des ouvriers et employés (SHBOE).