23 mai 2025

Coin des graphiques – emplois vacants – télétravail

Télétravail et réunions à distance au sein de l’Union européenne

En 2024, 52,9 % des entreprises de l’Union européenne comptant au moins 10 salariés ont eu recours à des réunions organisées à distance via Internet. Cette proportion, en hausse de 2,9 points par rapport à 2022, confirme la pérennisation des nouvelles formes d’organisation du travail amorcées lors de la pandémie de Covid-19.

La pratique reste toutefois très hétérogène selon les États membres. Elle est particulièrement répandue dans les pays nordiques : 84,5 % des entreprises en Finlande, 79,1 % en Suède, 78,5 % au Danemark et 70,1 % en Belgique déclarent avoir organisé des réunions en ligne. À l’inverse, cette proportion reste nettement plus faible en Bulgarie (32,4 %), en Hongrie (33,5 %), en Lettonie (34,0 %) et en Roumanie (34,9 %), traduisant des écarts persistants dans la numérisation des pratiques de gestion et la transformation des modes de travail à l’échelle du continent.

Cercle de l’Epargne – données Eurostat

En matière d’accès à distance aux outils numériques, les grandes entreprises demeurent à la pointe. En 2024, près de la totalité d’entre elles permettaient à leurs salariés de se connecter à la messagerie professionnelle depuis l’extérieur (97,8 %), d’accéder aux documents internes (94,9 %), qu’il s’agisse de fichiers, de tableurs ou de présentations, ainsi qu’aux logiciels métiers de l’entreprise (93,1 %), tels que les systèmes comptables, les outils de gestion des ventes, des commandes ou de la relation client (CRM).

Les entreprises de taille intermédiaire affichent également des taux élevés, bien que légèrement inférieurs : 92,2 % d’entre elles offraient un accès distant à la messagerie, 83,9 % aux documents de travail, et 82,0 % aux applications ou logiciels métiers. À l’autre extrémité du spectre, les petites entreprises apparaissent en retrait : seules 78,5 % d’entre elles proposaient un accès à distance aux courriels, 65,5 % aux documents, et 61,8 % aux logiciels professionnels. Cette différence reflète à la fois des contraintes de moyens et des écarts dans le rythme d’adoption des technologies numériques.

Par rapport à 2022, une progression est observée pour toutes les catégories d’entreprises et tous les types d’accès. La plus forte hausse concerne les petites structures, en particulier pour l’accès aux documents internes, avec un gain de 4,6 points de pourcentage. Ce mouvement traduit un élargissement, encore progressif, de la culture du télétravail et de la flexibilité numérique dans le tissu productif européen.

466 000 emplois vacants en France

Au 1er trimestre 2025, dans les entreprises du secteur privé (hors agriculture, intérim, particuliers employeurs et activités extraterritoriales), le taux d’emplois vacants s’élève, selon la DARES, e à 2,4 %. Il baisse de 0,2 point par rapport au trimestre précédent, et de 0,4 point sur un an. Par rapport au 4e trimestre 2024, le taux d’emplois vacants recule dans presque tous les grands secteurs. Il baisse de 0,2 point dans le tertiaire marchand, et de 0,1 point dans l’industrie ainsi que dans le tertiaire non-marchand, et il reste stable dans la construction. Sur un an, le taux d’emplois vacants se replie dans tous les grands secteurs. Cette baisse est plus marquée dans l’industrie (-0,6 point) et les secteurs tertiaires marchand et non-marchand (respectivement -0,4 et -0,5 point) que dans la construction (-0,1 point).

Au total, 466 600 emplois sont vacants au 1er  trimestre 2025 dans les entreprises du secteur privé (hors agriculture, intérim, particuliers employeurs et activités extraterritoriales), soit une baisse de 6 % par rapport au trimestre précédent. Le nombre d’emplois vacants diminue le tertiaire marchand (-8 %) et le tertiaire non-marchand (-2 %), dans l’industrie (-3 %), ainsi que dans la construction (-2 %). Le nombre d’emplois vacants est en net repli par rapport au pic de fin 2022 (-31 % par rapport au 4e trimestre 2022).

Au 1er  trimestre 2025, 45 % des emplois déclarés vacants correspondent à des emplois inoccupés, 30 % à des emplois nouvellement créés et 24 % à des emplois encore occupés et sur le point de se libérer. Par rapport au trimestre précédent, la part des emplois vacants correspondant à des emplois nouvellement créés baisse d’un point, au profit des emplois inoccupés (+1 point).