2 mars 2019

C’est déjà Hier

La croissance américaine n’en finit pas de surprendre

La croissance de l’économie des États-Unis a atteint 2,9 % pour l’année 2018, soit le meilleur taux de ces 13 dernières années. Elle est, en revanche, légèrement inférieure à l’objectif fixé par Donald Trump qui était de 3 %. Cet objectif aurait été sans nul doute atteint en l’absence du « shutdown » qui a coûté 0,1 point de croissance. Le dernier trimestre de l’année a été également pénalisé par les feux de forêts en Californie qui ont pesé sur l’activité de cet État.

L’activité s’est ralentie au dernier trimestre 2018, le PIB n’augmentant que de 2,6 % contre 3,4 % au troisième et 4,2 % au deuxième.

Le chiffre du dernier trimestre de 2018 montre un ralentissement de la progression de la consommation : +2,8 % au lieu de 3,5 %, trois mois plus tôt. En revanche, les investissements des entreprises ont enregistré un regain avec une progression de +3,9 % avec un bond de 13,1 % dans les achats de droits de propriété intellectuelle.

Après une forte contraction des exportations au troisième trimestre (-4,9 %) à la suite de la mise en place des sanctions commerciales, celles-ci ont été en hausse de 1,6 % au cours du dernier trimestre.  Les importations, qui sont un facteur négatif pour le PIB, ont ralenti leur avancée à 2,7 % au lieu de 9,3 % au troisième trimestre.

Le marché immobilier est pénalisé par la hausse des taux d’intérêt et a connu une baisse de 3,5 % lors des trois derniers mois.

Si Donald Trump mise pour 2019 sur une croissance de 3 %, de nombreux experts prévoient un ralentissement de la première économie mondiale du fait du contexte international moins porteur. La Banque centrale américaine prévoit une croissance de 2,3 % cette année pour les États-Unis, tandis que le FMI est un peu plus optimiste à 2,5 %. Malgré tout, pour le moment, nul n’ose prédire la fin d’un des plus longs cycles de croissance des États-Unis.

Le Président de la FED, Jerome Powell, se montre bien moins optimiste que le Président des États-Unis. Il a rappelé dans un discours prononcé vendredi 1er mars que l’expansion américaine depuis 2007 n’avait atteint que la faible moyenne de 1,6 %, contre 3 % de 1991 à 2007. Il s’est inquiété des conséquences de cette croissance sur l’évolution des revenus. « Si la croissance précédente de 3 % avait persisté au cours des 12 dernières années, les revenus aujourd’hui seraient supérieurs de 20 % à ce qu’ils sont », a-t-il affirmé. Il a ajouté que si cette faible croissance persistait pendant encore un demi-siècle, « les revenus resteront de moitié en dessous de ce qu’ils auraient pu être ». À ses yeux, le problème provient de la baisse des gains de productivité et de la faiblesse du nombre d’heures travaillées. Selon le président de la FED, le nombre d’heures travaillées aux États-Unis est en diminution en raison du vieillissement de la population et du ralentissement de l’immigration. Il a pointé du doigt la faible participation au marché du travail de la population âgée de 15 à 64 ans. « Les États-Unis détiennent le quatrième plus bas taux de participation au marché du travail parmi 34 pays » a-t-il souligné.  

Le mariage ne fait plus recette en France

En 2017, 233 915 mariages ont été célébrés en France dont 226 671 entre personnes de sexe différent et 7 244 entre personnes de même sexe. Entre 2012 et 2016, le nombre de mariages de personnes de sexe différent a baissé chaque année mais, en 2017, leur nombre a progressé (+0,5 % par rapport à 2016 soit 1 000 mariages de plus). Le nombre de couples unissant deux personnes de même sexe augmente aussi légèrement (+1,8 %).

Le nombre de mariages en France s’est fortement contracté depuis 70 ans. Cette évolution s’explique par un changement des comportements et par le fait que, depuis une dizaine d’années, le nombre d’habitants de 20 à 59 ans diminue. 



Depuis la promulgation de la loi sur le mariage pour tous, 40 000 ont été célébrés entre personnes de même sexe dont 21 000 entre hommes et 19 000 entre femmes.

L’âge du mariage en net recul

En moyenne, les femmes se marient à 36 ans et les hommes à 38 ans. Vingt ans plus tôt, en 1997, les femmes se mariaient à 30,3 ans en moyenne et les hommes à 32,9 ans. L’âge moyen des mariés a ainsi augmenté de 5,5 ans.

A contrario, l’âge moyen des mariés de même sexe a baissé depuis l’ouverture en mai 2013 du mariage aux conjoints de même sexe. Un probable « effet de rattrapage » a permis la légalisation d’unions qui auraient peut-être été contractualisées plus tôt. L’âge moyen au mariage était donc élevé en 2013 et a baissé ensuite rapidement. Il est passé de 43,0 ans à 40,0 ans pour les femmes entre 2013 et 2015, et de 49,8 ans à 44,4 ans pour les hommes. Il continue à baisser légèrement pour les femmes (39,3 ans en 2017 après 39,8 ans en 2016) et se stabilise pour les hommes (44,3 ans en 2017 après 44,2 ans en 2016).

Dans deux tiers des mariages, la femme est plus jeune que son mari

Dans 23 % des couples de personnes de sexe différent mariés en 2017, les femmes sont plus âgées que leur conjoint. Elles sont nées la même année que leur conjoint dans 12 % des cas. Dans deux tiers des mariages, la femme est plus jeune que son époux. Les hommes sont en général plus âgés que leur épouse et ce constat a peu évolué depuis 20 ans. En 1997, les femmes avaient en moyenne 2,5 ans de moins que leur époux, contre 2,6 ans en 2017. La part des mariages unissant un homme plus âgé que sa femme était déjà de deux tiers, et dans 23 % des unions, en 1997 comme en 2017, les femmes sont plus âgées. En 2017, la proportion des mariages unissant une femme et un homme ayant au moins 10 ans de plus qu’elle est néanmoins un peu plus élevée qu’en 1997 (10 % contre 9 %). En 2017 comme en 1997, moins de 2 % des mariages unissent un homme et une femme d’au moins 10 ans de plus que lui.

Les écarts d’âge sont plus élevés pour les mariages entre hommes qu’entre femmes

Dans les mariages de personnes de même sexe, l’écart d’âge entre conjoints est en moyenne plus élevé que dans les couples composés d’un homme et d’une femme (6,1 ans contre 4,3 ans entre le conjoint le plus âgé et celui le plus jeune). En outre, les écarts âges sont plus importants dans les couples de deux hommes (7,3 ans) que dans ceux de deux femmes (4,9 ans).

En particulier, 14 % des mariages entre deux femmes et 27 % des mariages entre deux hommes unissent des conjoints ayant au moins 10 ans d’écart, contre 11 % des mariages de deux personnes de sexe différent.

Mangez des fruits !

L’agriculture européenne est un secteur en mutation permanente. Après une phase rapide de concentration des exploitations des années 1990 à 2000, elle entend réaliser un virage vers le qualitatif notamment à travers une production plus responsable sur le plan environnemental. Ce secteur est marqué par des écarts importants en matière de revenus, écarts fonction du type d’exploitations, de leur localisation et de la nature de leur production. Longtemps, les exploitations agricoles spécialisées dans les vergers ont connu de graves problèmes économiques, entraînant de nombreux arrachages d’arbres fruitiers. Dans certains pays, notamment en Espagne, une industrialisation a été menée avec la création de grandes exploitations et l’introduction de nouvelles techniques de production. Les plantations fruitières ont ainsi renoué avec la croissance d’autant plus que les Européens consomment de plus en plus de légumes et surtout de fruits.

La superficie des plantations fruitières représentait environ 1 % de la superficie agricole utilisée (173 millions ha en 2016). Les arbres fruitiers couvraient près de 1,3 million d’hectares (ha) de terres dans l’Union européenne. Un peu plus d’un tiers de ce total était destiné aux plantations de pommiers (473 500 ha, soit 37 %) et un cinquième aux plantations d’orangers (255 500 ha, soit 20 %). Suivent les plantations de pêchers (190 500 ha, soit 15%), des agrumiers à petits fruits (139 600 ha, soit 11%), des poiriers (100 400 ha, soit 8 %), des abricotiers (75 700 ha, soit 6%) et des citronniers (60 100 ha, soit 5 %). Les deux tiers de la superficie de vergers de l’Union se concentrent en Espagne, en Italie et en Pologne. En 2017, l’Espagne était le premier État membre de l’Union en termes de superficie de vergers productifs (422 800 ha, soit 33 % du total de l’Union), suivie de l’Italie (279 300 ha, soit 22 %) et de la Pologne (167 300 ha, soit 13%). La Pologne s’est spécialisée dans la production de la pomme quand l’Italie est devenue un important producteur de poires et l’Espagne d’agrumes.

Pour la production de fruits, la France se situe au cinquième rang. La France arrive au troisième rang pour les abricots et au quatrième rang pour les pommes ainsi que pour les pêches. Plus de 40 % des fruits et légumes consommés en France sont importés. Ces vingt dernières années, les importations ont rapidement augmenté en raison d’une demande croissante en fruits et légumes exotiques : mangues, ananas, avocats, par exemple.

Entre 2012 et 2017, la superficie de vergers de l’Union a légèrement augmenté (+0,4 %), notamment en Pologne (+11 %), en Grèce (+6 %) et en Roumanie (+6 %). Cette évolution compense les diminutions de superficie enregistrées ailleurs, notamment en Espagne (-2 %), en Italie (-2 %), en République tchèque (-29 %) et en Croatie (-24 %).

L’Espagne qui a développé de manière industrielle la production de fruits est contrainte de revoir son modèle du fait de l’évolution de la demande. Les appellations contrôlées rencontrent de plus en plus de succès comme la clémentine corse, même si en la matière les volumes de production restent faibles au regard de celles d’Espagne (un rapport de un à dix).

La consommation retrouve des couleurs en janvier

Avec les annonces du Président de la République en faveur du pouvoir d’achat et le versement d’un acompte de 60 % des réductions d’impôt aux ménages, les ménages ont repris le chemin des commerces. En effet, au mois de janvier, les dépenses de consommation ont progressé de 1,2 % quand elles avaient reculé de 1,5 % au mois de décembre. La diminution des blocages des ronds-points et des centres commerciaux a également favorisé le retour des clients.

Au mois de janvier, les dépenses de consommation d’énergie ont augmenté de 5,4 % effaçant le repli de 4,3 % en décembre. Les ménages ont consommé plus d’énergie électrique en raison de la chute des températures mais aussi plus de carburants (+6,4 % après -4,9 %).

Les dépenses en biens manufacturés sont également en progrès, +1,4 % en janvier faisant suite à -1,9 % en décembre. La consommation de biens durables a été en hausse de 2,4 % contre -3,8 % en décembre. En revanche, les Français ont consacré moins d’argent à l’alimentation en janvier qu’en décembre avec un recul de 0,9 %. La consommation de fruits et de légumes diminue pour le deuxième mois consécutif.

Après cinq mois de baisse, les immatriculations de véhicules neufs progressent

Au mois de février, les immatriculations de véhicules neufs en France ont mis un terme à cinq mois de recul. Le marché était depuis le 1er septembre dernier touché par le changement des normes antipollution. Il avait été également pénalisé par les évènements liés aux « gilets jaunes » qui avaient dissuadé les ménages de s’engager dans des achats durables comme les voitures. Le mois de février marque le retour à la normale avec une hausse de 2,1 % des immatriculations sur un an, selon le Comité des constructeurs français d’automobiles (CCFA). Les immatriculations se sont établies à 172 443 unités. Sur les deux premiers mois de 2019, les immatriculations de voitures particulières neuves progressent de 0,6 % par rapport à la même période de l’an passé. En février, les groupes français ont fait mieux que le marché, affichant une hausse de 6,3 % sur un an. Cette performance a est avant tout imputable au Groupe PSA (+10,7 %). Le groupe Renault a enregistré pour sa part une progression limitée de 0,3 %, avec un recul de 1,4 % des immatriculations de la marque Renault plus que compensé par la croissance de Dacia (+3,4 %). Les groupes étrangers ont connu pour leur part une baisse de leurs immatriculations de 3,3 %.