13 octobre 2018

C’est déjà hier 13 octobre 2018

En 2017, le taux de pauvreté et les inégalités seraient stables

Pour l’année 2017, selon une première estimation de l’INSEE, le taux de pauvreté monétaire en France serait stable à 14,0 % de la population. Le seuil de pauvreté est fixé à 60 % du revenu médian français, soit environ 1 000 euros par mois. En 2017, 8,8 millions de personnes seraient ainsi en situation de pauvreté monétaire, c’est-à-dire qu’elles toucheraient moins de 20 %. Cette stabilité ferait suite à un recul de 0,2 point du taux de pauvreté en 2016, après deux années de hausse (+ 0,2 point en 2014 comme en 2015).

Le rapport entre la masse des niveaux de vie détenue des personnes les plus aisées et celle détenue par les 20 % les plus modestes reste stable. Le rapport interdécile se maintiendrait à 3,4. Pour sa part, l’indice de Gini augmenterait très légèrement en 2017 (+ 0,002), mais en dessous du seuil de significativité. Il avait baissé en 2016 ( -0,004) après deux années de hausse (+0,003 en 2015 et +0,001 en 2014).

La stabilité du taux de pauvreté s’explique par l’amélioration de la situation économique en 2017, compensée par un moindre impact des transferts sociaux. En effet, le taux de pauvreté calculé à partir des niveaux de vie avant redistribution baisserait de 0,2 point entre 2016 et 2017 (contre une stagnation après redistribution), en lien avec la baisse du taux de chômage observée en 2017 la plus forte pour les ouvriers (-0,7 point). Le chômage de longue durée a reculé pour la première fois depuis 2009, ce qui a soutenu le revenu avant redistribution des moins diplômés et qualifiés. Dans le même temps, la baisse des aides au logement et du seuil de versement de 5 euros par mois pénalise les ménages les plus modestes. D’autre part, la réduction exceptionnelle de l’impôt sur le revenu de 20 %, qui bénéficie surtout à des ménages de niveau de vie intermédiaire, accroît le niveau de vie médian, donc le seuil de pauvreté qui est fixé en proportion de celui-ci. Le taux de pauvreté s’en trouve mécaniquement accru.

 

La production industrielle française en hausse

 Après un début d’année très décevant, la production industrielle enregistre de bons résultats depuis trois mois. Ainsi, en août, la production a augmenté dans l’industrie manufacturière de +0,6 % après +0,5 % en juillet. Certes, pour l’ensemble de l’industrie, la progression est un peu moins vive avec un gain de 0,3 % contre +0,8 % en juillet.

Au cours des trois derniers mois (juin à août), la production accélère dans l’industrie manufacturière (+1,1 %), comme dans l’ensemble de l’industrie (+1,0 %). Cette progression est imputable aux matériels de transport et au raffinage. En revanche, l’agro-alimentaire est à la peine.

Dans l’industrie manufacturière, la production des trois mois précédents croît par rapport aux trois mêmes mois de l’année précédente de 1,9 %, de même que dans l’ensemble de l’industrie (+1,8 %). Les matériels de transport sont toujours en pointe. Sur cette période, la production des industries agroalimentaires est en repli de 1,4 %.