C’est déjà hier (16 janvier 2016)
Le PIB allemand a franchi en 2015 la barre des 3000 milliards d’euros
La croissance allemande a atteint 1,7 % en 2015 ce qui constitue le meilleur résultat de ces quatre dernières années. En 2014, la croissance n’avait été que de 1,4 %. Le PIB s’élève désormais à 3 027 milliards d’euros.
La croissance allemande sans être exceptionnelle a été tirée par la demande intérieure. En effet, les dépenses privées ont progressé de 1,9 % et celles de l’Etat de 2,8 %. La consommation s’est accrue tant en raison des augmentations salariales que par l’impact de l’arrivée d’un million de réfugiés. Pour certains experts, les réfugiés auraient contribué à l’accroissement de la croissance de 0,25 point de PIB.
Les exportations ont progressé de 5,4%, mais du fait de la reprise de la consommation, les importations ont augmenté de leur côté de 5,7 %. L’Allemagne a, par ailleurs, souffert du ralentissement du commerce international.
Pour la fédération patronale allemande, BDI, la croissance pourrait s’élever à près de 2 % en 2016 quand le Gouvernement ne prévoit que 1,8 %. Néanmoins, le patronat est prudent mettant en avant que sa prévision dépend du contexte international qui demeure très incertain. Ulrich Grillo, le président de la BDI, a souligné que le dynamisme économique de l’Allemagne s’appuyait sur certains éléments particuliers comme des taux d’intérêt et des prix pétroliers bas et un euro affaibli.
Inflation en France : un record vieux de plus de de 60 ans vient de tomber
En 1953, les prix avaient baissé de 1,7 %. Depuis cette année-là, les prix avaient toujours augmenté en France. Même, en 2009, au plein cœur de la récession, l’inflation avait été de 0,1 %. Avec la chute du cours du baril de pétrole, en 2015, l’inflation a été nulle ce qui constitue donc un précédent. Depuis 1915, il est à noter que l’inflation n’a été nulle ou négative qu’à cinq reprises.
La stabilité des prix en 2015 fait suite à une hausse de 0,5 % en 2014 et de 0,9 % en 2013. Ce ralentissement des prix à la consommation s’explique surtout par le fort recul des prix de l’énergie. Les produits pétroliers ont diminué de 10,8 % en 2015 après une baisse de 4,7 % en 2014. En moyenne annuelle, les prix des combustibles liquides baissent ainsi de 17,4 % en 2015 (après -6,7 % en 2014) et ceux des carburants de 9,8 % (après -4,0 % en 2014). Les prix du gaz de ville diminuent également en 2015 (-2,2 % après -0,6 % en 2014). Seuls les prix de l’électricité continuent de progresser (+4,8 % après +5,7 % en 2014).
Les Européens privilégient toujours l’épargne
Au troisième trimestre 2015, selon Eurostat, le taux d’épargne des ménages était au sein de la zone euro de 12,8 %, contre 12,7 % de leur revenu disponible brur au deuxième trimestre 2015.
Le taux d’investissement des ménages a quant à lui été de 8,3 % au troisième trimestre 2015 dans la zone euro, stable par rapport au trimestre précédent. Avant la grande récession, le taux d’investissement des ménages de la zone euro était de 11,4 %. Les ménages ont fortement réduit leurs dépenses d’investissement dans le logement. La baisse des taux d’intérêt incite pour le moment le désendettement par renégociation des prêts passés En 2016, sauf tensions économiques et internationales, les ménages pourraient de nouveau investir. En France, les renégociations de prêts tendent à se ralentir, les ménages ayant apuré leurs prêts les plus anciens.
Les entreprises européennes ont toujours du mal à reprendre le chemin de l’investissement
Le taux d’investissement des entreprises ne progresse pas au sein de la zone euro. Il s’élevait à 22,1 % de la valeur ajoutée au cours du troisième trimestre 2015 contre 22,4 % au trimestre précédent. Il était de 24,4 % avant la crise de 2008 (dernier trimestre 2007).
La part des profits des entreprises de la zone euro reste de son côté stable à 39,7 % de la valeur ajoutée au troisième trimestre 2015 contre 39,8% au deuxième trimestre 2015. Ce ratio était de 42,7 % avant crise.