16 mars 2019

C’est déjà hier (16 mars 2019)

La France championne d’Europe de la fécondité

Le nombre de naissances continue de décroître en Europe. Il est ainsi passé de 5,148 millions à 5,075 millions de 2017 à 2018. L’indicateur conjoncturel de fécondité de l’Union s’est établi à 1,59 naissance par femme en 2017, contre 1,60 en 2016. En 2010, il s’élevait à 1,62. Ce taux est inférieur au niveau de renouvellement de la population, qui correspond à 2,1 naissances vivantes par femme.

Sur 5,075 millions de naissances, 45 % concernaient un premier enfant, 36 % un deuxième enfant et 19 % un troisième enfant ou un enfant de rang supérieur. Les femmes ayant donné naissance à leur premier enfant en 2017 étaient âgées de 29,1 ans contre 28,7 ans en 2013. En 2017, environ 5 % des naissances de premiers enfants dans l’Union sont survenues chez des femmes de moins de 20 ans (mères adolescentes) et environ 3 % chez des femmes de 40 ans et plus.  

La France conserve sa première place au sein de l’Union européenne avec un taux de fécondité de 1,9 en 2017. Notre pays est suivi de la Suède (1,78), de l’Irlande (1,77), du Danemark (1,75) et du Royaume‑Uni (1,74). À l’opposé, les indicateurs de fécondité les plus faibles ont été observés à Malte (1,26 naissance par femme), en Espagne (1,31), en Italie et à Chypre et (1,32 chacun), en Grèce (1,35), au Portugal (1,38) et au Luxembourg (1,39).

Plus de 800 000 naturalisations et 600 000 demandes d’asile au sein de l’Union européenne

En 2017, quelque 825 000 personnes ont acquis la nationalité d’un État membre de l’Union européenne (UE), un chiffre en baisse par rapport à 2016 (995 000) et à 2015 (841 000). Si 17 % des nouveaux citoyens de l’un des États membres de l’Union en 2017 étaient auparavant ressortissants d’un autre État membre de l’Union, la majorité provient de pays tiers ou étant des apatrides. Les citoyens marocains forment le plus grand groupe (67 900 personnes, dont 83 % ont acquis la nationalité italienne, espagnole ou française), devant les citoyens de l’Albanie (58 900 personnes, dont 97 % ont acquis la nationalité grecque ou italienne), de l’Inde (31 600 personnes, dont plus de 53 % ont acquis la nationalité britannique), de la Turquie (29 900 personnes, dont plus de la moitié a acquis la nationalité allemande).

Parmi les naturalisations au sein de l’Union européenne, arrivent en tête les Roumains (25 000 personnes dont 32 % ont acquis la nationalité italienne) suivis des Polonais (22 000 personnes, dont 63% ont acquis la nationalité britannique ou allemande) et les Britanniques (15 000). Le Brexit a renforcé le flux de Britanniques qui demandent la nationalité d’un autre État membre (ce flux a plus que doublé en 2017).

Le taux de naturalisation est le rapport entre le nombre de personnes ayant acquis la nationalité d’un pays au cours d’une année et le stock de résidents étrangers dans le même pays au début de l’année. En 2017, les taux de naturalisation les plus élevés ont été enregistrés en Suède (8,2 octrois de nationalité pour 100 résidents étrangers), en Roumanie (5,9) et en Finlande (5,0), suivies du Portugal (4,5), de la Grèce (4,2) et de Chypre (3,9). À l’autre extrémité de l’échelle, des taux de naturalisation inférieurs à 1 octroi de nationalité pour 100 résidents étrangers ont été relevés en Estonie (0,4), en Lettonie (0,6), en Autriche et en Tchéquie (0,7 chacune), ainsi qu’en Slovaquie et en Lituanie (0,9 chacune).

Baisse des demandes d’asile en Europe en 2018

En 2018, selon Eurostat, 580 800 personnes ont demandé une protection internationale dans les États membres de l’Union européenne, un chiffre en baisse de 11 % par rapport à 2017 (654 600). En 2015, 1 265 600 primo-demandeurs d’asile avaient été enregistrés. Le nombre de 2018 est comparable au niveau enregistré en 2014, avant les pics de 2015 et 2016.

Les Syriens (80 900 primo-demandeurs d’asile), les Afghans (41 000) et les Irakiens (39 600) constituent toujours les trois principales nationalités des personnes ayant sollicité une protection internationale auprès des États membres, représentant ensemble près de 30 % du nombre total de primo-demandeurs d’asile

Parmi les États membres de l’UE, l’Allemagne reste le 1er pays sollicité pour les demandes d’asile avec 161 900 demandes, soit 28 % du total. Suivent la France (110 500, soit 19 %), la Grèce (65 000, soit 11 %) et l’Espagne (52 700, soit 9 %). Les demandes ont fortement augmenté à Chypre (+70 %, par rapport à 2017), en Espagne (+60%) et en Belgique (+29 %). En France, les demandes sont en hausse de +20 %. En revanche, les baisses relatives les plus marquées ont été enregistrées en Italie (-61 %), en Autriche (-49 %), en Suède (-19 %) ainsi qu’en Allemagne (-18 %).

Rapporté au nombre d’habitants de la population des États membres, Chypre arrive en tête pour les primo-demandes d’asile devant la Grèce et Malte. À l’opposé, les ratios les plus faibles ont été observés en Slovaquie, en Pologne, en Hongrie, en Estonie et en Lettonie.

À la fin de l’année 2018, 878 600 personnes étaient concernées par une demande en instance de protection internationale, à savoir une demande toujours en cours d’examen par les autorités nationales compétentes à la fin de la période de référence. En d’autres termes, il s’agit du « stock » de demandes pour lesquelles une décision est encore attendue. L’Allemagne totalisait la part la plus importante de demandes en instance fin 2018 (384 800, soit 44 % du total de l’UE), devant l’Italie (103 000, 12 %), l’Espagne (78 700, 9 %) et la Grèce (76 300, 9 %).