17 septembre 2016

C’est déjà hier (17 septembre 2016)

Etats-Unis, un première ou presque, les revenus augmentent !

Avec le retour du plein emploi, les revenus des Américains augmentent. Ainsi, en 2015, le revenu médian, au-dessus duquel se trouve la moitié de la population, a augmenté de 5,2 % sur un an (corrigé de l’inflation), à un peu plus de 56.500 dollars, selon l’institut statistique national (Census Bureau).

Après neuf années de baisse, les revenus (salaires, aides sociales, revenus boursiers, etc.) ont augmenté pour toutes les catégories sociales. Cela s’explique par le fort mouvement de créations d’emplois (+ 2,4 millions de postes à temps plein l’an dernier), par la hausse du salaire minimum dans plusieurs Etats (Californie, New York, etc.) et par la généralisation de l’assurance santé. L’écart entre les 10 % les moins riches et les 10 % les plus riches s’est réduit selon le Census Bureau. Par ailleurs, l’écart entre hommes et femmes s’est également contracté.

Néanmoins, seuls les 20 % les plus riches dont une partie des revenus dépend de la Bourse et de l’immobiliser ont réussi à reconstituer leur patrimoine et leur niveau de revenu d’avant-crise. En revanche, le revenu médian reste inférieur à celui d’avant-crise de 1,7 % et de 2,4 % par rapport à son niveau record de 1999. Un salarié à temps plein gagne en 2016, en moyenne, 150 dollars de moins par an que ce qu’il gagnait en 1998 (corrigé de l’inflation).

Point inquiétant, pour la première fois en trente ans, la productivité a baissé, en 2015, aux Etats-Unis, ce qui pourrait conduire à un ralentissement des de la progression des salaires.

 

L’environnement, victime de la crise ?

En 2014, 38 % des établissements industriels employant 20 salariés ou plus ont réalisé des investissements ou des études pour protéger l’environnement. Ils y ont consacré 1,6 milliard d’euros (1,3 milliard au titre des investissements et 300 millions au titre des études). En 2012, ces dépenses s’étaient élevées à plus de 1,7 milliards d’euros. La crise et la baisse des cours de l’énergie et des matières premières ont contribué à cette légère décrue.

Plus de 80 % des établissements de 500 salariés ou plus ont engagé des dépenses antipollution contre seulement 26 % des établissements de 20 à 49 salariés. Les sommes destinées aux investissements et aux études sont naturellement plus élevées pour les activités susceptibles d’avoir des impacts importants sur l’environnement. Trois secteurs en concentrent près de 60 % : l’énergie (455 millions d’euros), les industries agroalimentaires (255 millions d’euros) et la chimie (250 millions d’euros). À lui seul, le secteur de l’énergie, et plus particulièrement celui de l’électricité, finance près de la moitié des dépenses d’études réalisées dans les établissements industriels pour protéger l’environnement.

En 2014, 36 % des investissements antipollution visent à éviter ou à limiter les effets de l’activité sur la qualité de l’air (296 millions d’euros) ou, via les émissions de gaz à effet de serre, sur l’équilibre du climat (193 millions d’euros). Les autres dépenses importantes concernent les eaux usées (255 millions d’euros), les déchets (184 millions d’euros) et les sols (179 millions d’euros).

Les investissements « spécifiques », c’est-à-dire l’achat de matériels entièrement dédiés à la protection de l’environnement, représentent 80 % des montants investis, loin devant les investissements « intégrés » (20 %). Ces derniers correspondent aux surcoûts liés à l’intégration dans l’outil de production de produits ou procédés moins polluants que ceux disponibles de manière standard sur le marché. 43 % des investissements spécifiques ont pour objet le prétraitement, le traitement ou l’élimination de la pollution : ils permettent aux établissements de réduire l’impact négatif de leur activité sur l’environnement. Une part quasi égale (42 %) est destinée à la prévention des pollutions, traduisant une volonté des établissements d’agir en amont du processus de production.