21 décembre 2019

C’est déjà hier

Le rôle des prestations sociales au sein des quartiers prioritaires

En France métropolitaine et à La Réunion, selon l’INSEE, 12,7 millions de foyers ont reçu au moins une prestation légale versée par les caisses d’allocations familiales (CAF) au titre du mois de décembre 2018. Ces foyers, composés d’un allocataire principal et, le cas échéant, de son conjoint, ses enfants et les autres personnes à charge, regroupent 31,6 millions de personnes sur une population totale de 67 millions.

Ces prestations sociales jouent un rôle important dans les revenus des personnes modestes qui vivent essentiellement dans les banlieues et en particulier dans les quartiers dits prioritaires de la politique de la ville (QPV). Les quartiers prioritaires sont définis dans la loi par un critère de concentration de population à bas revenus. Selon l’INSEE, ces 1 345 quartiers abritent 8 % de la population, soit un peu plus de 5 millions d’habitants. Ils rassemblent 12 % de la population bénéficiaire des prestations familiales. Près des trois quarts des résidents des QPV bénéficient d’au moins une prestation CAF, contre un peu moins de la moitié sur le reste du territoire.

Parmi les foyers allocataires, les ménages sans enfant (personnes seules et couples) sont majoritaires dans les quartiers prioritaires, où ils représentent 54 % des foyers contre 46 % en dehors. Les familles monoparentales sont également très présentes dans ces quartiers (un foyer allocataire sur cinq). Les couples avec un ou deux enfants sont au contraire sous représentés, regroupant 15 % des foyers allocataires contre 30 % sur le reste du territoire. Les familles bénéficiaires sont composées d’un grand nombre d’enfants, 16 % ont au moins trois enfants, contre 12 % sur le reste du territoire. Celles comptant quatre enfants ou plus y sont deux fois plus fréquentes (6 % contre 3 %).

La part des prestations familiales versées sous conditions de ressources est logiquement plus importante dans les quartiers prioritaires que sur le reste du territoire. 54 % des habitants y perçoivent le revenu de solidarité active (RSA) ou la prime d’activité contre 35 % pour l’ensemble du territoire. 75 % y bénéficient d’une aide au logement contre moins de la moitié en moyenne en France. Près de six foyers allocataires sur dix bénéficient d’au moins une des prestations de solidarité et d’insertion versées par la CAF, contre seulement quatre sur dix sur le reste du territoire. Les foyers allocataires au sein des quartiers prioritaires touchent, en moyenne, 2,3 prestations, contre 1,8 sur le reste du territoire.

Le poids des prestations des caisses d’allocation familiale versées dans les quartiers dits prioritaires est la conséquence des faibles revenus professionnels et de l’enracinement d’un taux de chômage élevé pouvant atteindre en particulier chez les jeunes 40 %. 8 % de la population française vit dans ses quartiers qui accumulent de nombreux handicaps que ce soit au niveau de l’éducation, de la formation, de la sécurité, de l’emploi et du logement. Le développement des filières de la drogue qui mobiliseraient en France plus de 200 000 personnes, constitue une menace de ségrégation voire de séparatisme juridique de ces territoires.

L’inflation de la zone euro toujours en mode mineur

Selon Eurostat, le taux d’inflation annuel de la zone euro s’est établi à 1,0 % au mois de novembre, contre 0,7 % en octobre. Un an auparavant, il était de 1,9 %. Le taux d’inflation annuel de l’Union européenne s’est établi à 1,3 % en novembre, contre 1,1 % en octobre. Un an auparavant, il était de 2,0 %. Ces chiffres sont publiés par Eurostat, l’office statistique de l’Union européenne. Les taux annuels les plus faibles ont été observés en Italie, au Portugal (0,2 % chacun) et en Belgique (0,4 %). Les taux annuels les plus élevés ont quant à eux été enregistrés en Roumanie (3,8 %), en Hongrie (3,4 %) et en Slovaquie (3,2 %). Par rapport à octobre, l’inflation annuelle a baissé dans cinq États membres, est restée stable dans deux et a augmenté dans vingt autres. En novembre les plus fortes contributions au taux d’inflation annuel de la zone euro proviennent des services suivis de l’alimentation ainsi que de l’alcool et du tabac.