22 décembre 2018

C’est déjà hier 22 décembre 2018

Climat des affaires et consommation en recul en France 

En décembre, sans surprise, le climat des affaires est en forte baisse. L’indicateur qui le synthétise (calculé à partir des réponses des chefs d’entreprise des principaux secteurs d’activité marchands) perd 3 points. Il se situe à 102, à son plus bas niveau depuis décembre 2016. Par rapport au mois de novembre, l’indicateur de climat des affaires perd sept points dans le commerce de détail et 1 point dans l’industrie. Il est stable dans le bâtiment et les services. Le climat des affaires reste néanmoins supérieur ou égal à sa moyenne de longue période dans chaque secteur. Cette contraction est liée à la crise des gilets jaunes, en particulier pour le secteur du commerce.

En décembre 2018, le climat de l’emploi est quasi stable. L’indicateur qui le synthétise se situe à 104, au-dessus de sa moyenne de longue période mais à son plus bas niveau depuis mars 2017. La hausse du solde d’opinion relatif à l’emploi prévu dans l’industrie manufacturière compense en grande partie des baisses dans les autres secteurs considérés. Malgré tout, l’indicateur de retournement pour l’ensemble de l’économie reste dans la zone indiquant un climat conjoncturel favorable.

La consommation s’est inscrite en baisse au mois de novembre de 0,3 % après une hausse en octobre (+0,9 %). Ce repli s’explique notamment par la baisse de la consommation alimentaire (−0,5 %) et celle de biens fabriqués (−0,6 %). La consommation des ménages en énergie ralentit (+0,7 % après +1,5 % en octobre). Les ménages ont pu être gênés pour la réalisation de leurs achats par les blocages opérés par les gilets jaunes sur la deuxième partie du mois de novembre.

 

La dette publique, à quelques encablures des 100 %

La dette publique de la France a augmenté de 22,5 milliards d’euros au troisième trimestre par rapport au trimestre précédent. À la fin du troisième trimestre 2018, la dette publique de Maastricht s’établit à 2 322,3 milliards d’euros. Exprimée en pourcentage du produit intérieur brut (PIB), elle augmente de 0,3 point par rapport au deuxième trimestre 2018 et s’établit à 99,3 %. La dette de l’État accélère et celle des organismes divers d’administration centrale est stable. Les dettes des administrations publiques locales et des administrations de sécurité sociale diminuent.

 

Les coûts salariaux en hausse à l’Est et stables à l’Ouest

Avec le plein emploi dans certains pays de l’Union européenne, les coûts salariaux ont tendance à augmenter un peu plus rapidement que dans le passé même si la hausse demeure très limitée. Ainsi, au troisième trimestre 2018 par rapport au même trimestre de l’année précédente, les coûts horaires de la main d’œuvre ont progressé de 2,5 % au sein de la zone euro et de 2,7 % pour l’ensemble de l’Union européenne. Il y a peu de changement constaté par rapport à ce qui avait été enregistré au deuxième trimestre.

Dans la zone euro, les coûts salariaux augmentent moins vite dans l’industrie (2,2 %) que dans le secteur de la construction ainsi que dans les services (2,9 % pour ces deux derniers secteurs).

Au troisième trimestre 2018, les hausses annuelles les plus importantes des coûts horaires de la main-d’œuvre dans l’ensemble de l’économie ont été enregistrées en Roumanie (+13,9 %), en Lettonie (+13,2 %) ainsi qu’en Lituanie (+10,7 %), tandis que la Belgique (+1,2 %), le Portugal (+1,5 %), Malte et la Finlande (+1,6 % chacun) ont affiché les hausses annuelles les plus faibles. La France se situe, avec une hausse de 2,3 %, juste en-dessous de la moyenne de la zone euro.

 

Le Luxembourg, toujours champion de la richesse par habitant en Europe

L’Union européenne mesure annuellement la consommation individuelle effective (CIE) qui constitue une mesure du bien-être matériel des ménages. En 2017, la CIE par habitant exprimée en standards de pouvoir d’achat (SPA) s’est située, parmi les États membres, entre 54 % de la moyenne de l’Union européenne (UE) en Bulgarie et 132 % au Luxembourg.

Dix États membres ont affiché en 2017 une CIE par habitant supérieure à la moyenne de l’Union. Le niveau le plus élevé dans l’UE a été enregistré au Luxembourg, à 32 % au-dessus de la moyenne de l’UE, devant l’Allemagne (à 22 % au-dessus de la moyenne). Ces pays étaient suivis de l’Autriche, du Danemark et du Royaume-Uni, qui tous enregistraient des niveaux situés entre environ 15 % et 20 % au-dessus de la moyenne de l’Union, ainsi que de la Belgique, de la Finlande, des Pays-Bas, de la Suède et de la France, avec des niveaux autour de 10 % au-dessus de la moyenne de l’UE.

Dans treize États membres, la CIE par habitant se situait entre la moyenne de l’UE et 30 % en-dessous. En Italie, en Irlande et à Chypre, les niveaux étaient inférieurs de moins de 10 % à la moyenne de l’Union, tandis que l’Espagne, la Lituanie, la Tchéquie et le Portugal se situaient entre 10 % et 20 % en-dessous. Malte, la Slovénie, la Grèce, la Pologne, la Slovaquie et l’Estonie se positionnaient entre 20 % et 30 % en-dessous de la moyenne. Cinq États membres enregistraient une CIE par habitant plus de 30 % inférieure à la moyenne de l’UE. En Lettonie, en Roumanie, en Croatie et en Hongrie les niveaux étaient 30 % à 40 % inférieurs à la moyenne, alors que la Bulgarie avait une CIE par habitant plus de 40 % inférieure à la moyenne de l’Union.

En 2017, le PIB par habitant exprimé en SPA s’est échelonné entre 49 % de la moyenne de l’UE en Bulgarie et 253 % au Luxembourg. Le résultat du Luxembourg est, en partie, liée au travail des frontaliers et au poids du secteur financier. De même l’Irlande bénéficie de l’apport des holding internationales qui y ont installé leur siège social. La France se situe juste au-dessus de la moyenne européenne mais au-dessous de la moyenne de la zone euro. Notre pays est au 11e rang.