23 septembre 2017

C’est déjà hier 23 septembre 2017

 

Les Français, toujours fourmis

Le taux d’épargne des ménages est passé de 14,1 à 14,5 % du revenu disponible brut du 1er au 2e trimestre de cette année. Ce relèvement du taux d’épargne est lié à une moindre progression de la consommation durant le 2e trimestre, les ménages préférant capitaliser le surcroît de revenus.

Au 2e trimestre, le revenu disponible brut (RDB) des ménages a continué à augmenter, +0,6 % contre + 0,7 % au 1er trimestre. Cette progression est imputable à la masse salariale perçue par les ménages  (+0,8 % après +1,1 %). La légère décélération est liée à la moindre création d’emplois au cours du 2e trimestre par rapport au 1er.

Au 2e trimestre, l’inflation a moins rogné le pouvoir d’achat des ménages, les prix de la consommation des ménages se repliant  (−0,2 % après +0,5 %). Ainsi, le niveau de vie, après imputation des impôts, a augmenté de 0,8 % au 2e trimestre contre +0,2 % au 1er. Mesuré par unité de consommation pour le ramener à un niveau individuel, la hausse est de +0,7 % après +0,1 %.

La consommation des ménages n’ayant augmenté que de 0,3 %,  leur taux d’épargne augmente, de 0,4 point : il s’établit donc  à 14,5 % de leur revenu disponible brut. Le taux d’épargne financière passe de 4,5 à 4,8 % du revenu disponible brut.

La FED entame sa cure d’amaigrissement

La réunion de la FED du 20 septembre ne s’est pas traduite par une augmentation de ses taux directeurs. Ceux-ci devraient néanmoins être relevés de 0,25 point d’ici la fin de l’année. Cette hausse devrait intervenir au mois de décembre.

L’annonce importante a concerné l’engagement pris de réduire, à partir du mois d’octobre, la taille du bilan de la banque centrale américaine qui s’élève à 4 500 milliards de dollars contre 900 milliards de dollars en 2007. En raison de la croissance du PIB américain, l’objectif de la FED n’est pas de retrouver le niveau d’avant crise mais de revenir à un bilan 2 400 à 3 500 milliards de dollars au début de la prochaine décennie.

La FED commencera à réduire son bilan de 10 milliards de dollars par mois d’octobre à décembre, en ne réinvestissant pas une partie des titres arrivés à maturité. Ce montant passera à 20 milliards les mois suivants, avant d’atteindre 50 milliards au bout d’un an.

Cette réduction volontaire du bilan devrait logiquement amener une hausse des taux d’intérêt dès lors qu’elle aura un effet contraire au « quantitative easing ».