24 juin 2017

C’est déjà hier (24 juin 2017)

Un premier trimestre pas si mauvais

Les premiers résultats de la croissance française pour le premier trimestre étaient apparus médiocres et en retrait par rapport à la fin 2016. Initialement annoncé à 0,3 % puis révisé une première fois à 0,4 %, le taux de croissance a été réévalué à 0,5 %, soit le même taux que pour le dernier trimestre de l’année 2016. Le ralentissement économique, redouté, n’a pas eu lieu. Point à souligner, l’activité a été soutenu, lors des trois premiers mois de l’année, non pas par la consommation qui a été étale, mais par l’investissement. Ce dernier a connu une expansion notable, avec un gain de 1,2 % contre +0,7 % au 4e trimestre 206. Si les variations de stocks ont fortement contribué à la croissance, +0,7 point contre +0,1 point au dernier trimestre 2016, le commerce extérieur constitue toujours un point de faiblesse pour l’économie française. Les exportations se sont contractées de −0,7 % après +1,1 % quand les importations ont progressé de +1,2 % après +0,6 %. Au total, le solde extérieur pèse sur la croissance du PIB : −0,6 point après +0,1 point.

Grâce à l’amélioration de la situation de l’emploi, les revenus des ménages ont augmenté sensiblement au 1er trimestre (+0,6 % après +0,4 %). La masse salariale perçue par les ménages a augmenté de 0,9 %. Cette hausse repose également sur la revalorisation de 0,6 point de l’indice de la fonction publique intervenue au 1er février 2017. 7. Les impôts sur le revenu et le patrimoine ont augmenté moins vite que les revenus (+0,5 % après +1,0 %). Les prestations sociales ont de leur côté, progressé de 0,4 % (+0,3 % au dernier trimestre 2016). La hausse des prix a effacé la quasi-totalité de la hausse des revenus des ménages. Elle a atteint au 1er trimestre +0,5 % contre +0,3 % au trimestre précédent. Le pouvoir d’achat des ménages est donc resté stable (+0,1 % comme au quatrième trimestre 2016). Le taux d’épargne des ménages a légèrement progressé passant de 13,9 à 14 % du revenu disponible brut.

 

Qui détient la dette publique au sein de l’Union européenne ?

Une part significative de la dette publique des Etats membres de l’Union européenne est détenue majoritairement par les non-résidents prouvant leur interdépendance. Parmi les États membres pour lesquels des données sont disponibles, la proportion la plus élevée de la dette publique détenue par les non-résidents en 2016 a été enregistrée à Chypre (79 %), suivie par la Lettonie (72 %), l’Autriche (71 %), la Finlande (70 %) et la Lituanie (69%). À l’inverse, la plus grande part de la dette détenue par le secteur (résident) des sociétés financières a été enregistrée au Danemark (67%), devant la Suède (64%), le Luxembourg (63 %), la Croatie, l’Italie et Malte (62 % chacun). D’une manière générale au sein de l’Union, moins de 10% de la dette était détenus par les secteurs non-financiers résidents (sociétés non-financières, ménages et institutions sans but lucratif au service des ménages), les seules exceptions notables étant Malte (28 %), la Hongrie (18 %), l’Irlande ainsi que le Portugal (11 % chacun).

La Suède, la Hongrie, le Portugal mais aussi la France emprunte à court terme

Un nombre croissant d’Etats s’endettent à court terme afin de bénéficier des taux bas avec le risque en cas de retournement d’être plus fortement touchés que ceux qui empruntent à long terme. La Suède est l’Etat qui a la plus forte exposition aux emprunts de moins d’un an. Ils représentent  22 % de l’encours de la dette publique totale. Suivent la Hongrie (19 %), le Portugal (17 %), l’Italie (13 %), le Danemark (11 %) et les Pays-Bas ainsi que la France (10 % chacun). À l’opposé, la quasi-totalité de la dette avait une échéance à long terme en Bulgarie, en Pologne, en République tchèque et en Lituanie.