29 septembre 2018

C’est déjà hier 29 septembre 2018

Rebond de la consommation en août

Selon l’INSEE, en août, les dépenses de consommation des ménages en biens ont augmenté de 0,8 % en volume, après une stabilité en juillet (+0,0 %). Cette hausse est portée par l’augmentation de la consommation en biens fabriqués (+2,5 % après +0,0 %), malgré le repli de la consommation alimentaire (−0,6 %) et des dépenses d’énergie (−0,5 %).

La dette publique à quelques encablures des 100 % du PIB

Au cours de l’année, en fonction des émissions de titres, des échéances des emprunts souscrits et des rentrées fiscales, l’endettement public varie. Il est en règle générale plus élevé au cours du 1er semestre qu’au cours du second. Pour le deuxième trimestre, la dette publique s’est établi à 99 % du PIB en légère baisse par rapport au 1er (-0,3 point). En volume, elle augmente de 5,2 milliards d’euros par rapport au trimestre précédent et elle s’élève à 2 299,8 milliards d’euros. La dette publique nette (la dette nette est égale à la dette au sens de Maastricht de laquelle sont retranchés les dépôts de trésorerie, les crédits et les titres de créance négociables à leur valeur de marché que les administrations publiques détiennent sur les autres acteurs) augmente plus fortement (+14,4 milliards d’euros).

La contribution de l’État à la dette croît de 19,5 milliards d’euros au deuxième trimestre 2018. Celle des organismes divers d’administration centrale (Odac) diminue de 2,0 milliards d’euros. La contribution des administrations publiques locales (Apul) à la dette diminue un peu plus modérément (−0,7 milliard d’euros) : les communes se désendettent de 0,5 milliard d’euros, les départements comme les régions de 0,3 milliard d’euros. Au contraire, les organismes divers d’administration locale (Odal) s’endettent de 0,5 milliard d’euros. La contribution des administrations de sécurité sociale (Asso) à la dette diminue fortement (−11,7 milliards d’euros), surtout du fait de la Cades (−10,8 milliards d’euros) et dans une moindre mesure de l’Acoss (−1,0 milliard d’euros), de la Cnaf (−0,8 milliard d’euros), de la Cnam (−0,3 milliard d’euros) et des hôpitaux publics (−0,1 milliard d’euros). A contrario, l’Unedic s’endette à hauteur de 1,3 milliard d’euros.

Stabilisation de l’inflation en septembre

Sur un an, les prix à la consommation ont augmenté de +2,2 % après +2,3 % en août, selon l’estimation provisoire réalisée en fin de mois par l’INSEE. Cette légère baisse du rythme de croissance de l’inflation résulterait, d’une part, d’un ralentissement des prix des services et de l’énergie et, d’autre part, d’un recul un peu plus marqué de ceux des produits manufacturés. En revanche, la baisse de l’inflation serait atténuée par une nette accélération des prix des produits alimentaires liée à celle des prix des produits frais.

Sur un mois, les prix à la consommation enregistrent un petit recul de −0,2 % après +0,5 % en août. Ce repli s’expliquerait par celui, saisonnier, des prix des services liés au tourisme. En revanche, les prix énergétiques augmenteraient sur le mois après une stabilité en août. Ceux des produits manufacturés accéléreraient après la fin, en août, des soldes d’été sur le territoire métropolitain. Enfin, les prix des produits alimentaires seraient plus dynamiques que le mois précédent.

Sur un an, l’indice des prix à la consommation harmonisé ralentirait légèrement : +2,5 % en septembre après +2,6 %. Sur un mois, il se replierait à −0,2 % après un rebond à +0,5 % le mois précédent.

Pour la zone euro, selon Eurostat, le taux d’inflation annuel a été estimé à 2,1 % pour le mois de septembre, contre 2,0 % en août.

  

La panne de la confiance se poursuit

Au mois de septembre, selon l’INSEE, la confiance des ménages dans la situation économique diminue. L’indicateur qui la synthétise perd 2 points et atteint son plus bas niveau depuis avril 2016. Il demeure au-dessous de sa moyenne de longue période.

L’opinion des ménages sur leur situation financière future se dégrade de 5 points.  En revanche, l’opinion des ménages sur leur situation personnelle passée est stable et se maintient au-dessous de sa moyenne de longue période.

La proportion de ménages estimant qu’il est opportun de faire des achats importants est quasi stable. Le solde correspondant se situe au-dessus de sa moyenne de longue période depuis janvier 2016.

En septembre, la part des ménages estimant qu’il est opportun d’épargner diminue fortement. Le solde correspondant perd 6 points et s’éloigne de sa moyenne de long terme. De même, l’opinion des ménages sur leur capacité d’épargne future continue de diminuer nettement. Le solde correspondant perd 4 points, soit autant qu’en août. Il se situe désormais au niveau de sa moyenne de longue période. Le solde sur la capacité d’épargne actuelle des ménages est quant à lui presque inchangé et se maintient légèrement au-dessus de sa moyenne de longue période.

Sans surprise, les ménages sont plus nombreux à estimer que les prix ont augmenté au cours des douze derniers mois. Le solde correspondant gagne 11 points. Il dépasse ainsi sa moyenne de longue période. Les ménages sont également plus nombreux que le mois précédent à estimer que les prix vont augmenter au cours des douze prochains mois : le solde correspondant, déjà au-dessus de sa moyenne de long terme, gagne 4 points. Cette prise en compte de l’inflation explique, en grande partie, l’inquiétude plus marquée des ménages sur l’évolution du niveau de vie. En effet, l’opinion des ménages sur le niveau de vie passé en France est également en baisse. Le solde correspondant perd 2 points et atteint son plus bas niveau depuis mai 2017. En outre, la part des ménages qui considèrent que le niveau de vie futur en France va s’améliorer au cours des douze prochains mois diminue très fortement : le solde correspondant perd 7 points et demeure au-dessous de sa moyenne de longue période.

Les craintes des ménages concernant l’évolution du chômage diminuent en septembre : le solde correspondant perd 4 points après en avoir gagné 8 en août. Il demeure au-dessous de sa moyenne de longue période.

 

 

Très légère augmentation du climat des affaires en France

Si le moral des ménages est en baisse depuis plusieurs mois, celui des chefs d’entreprise reste à un niveau élevé. Selon l’INSEE, au mois de septembre, le climat des affaires gagne, en effet, 0,3 point et passe de 105,3 à 105,6 points. Cette légère remontée met fin à un processus d’effritement qui était en cours depuis novembre 2017.

À un niveau très élevé fin 2017, il avait décru quasi-continûment depuis le début de l’année. Par rapport au mois d’août, l’indicateur de climat des affaires perd trois points dans l’industrie et deux points dans le commerce de détail. Il est stable dans le bâtiment. Il gagne un point dans les services et deux dans le commerce de gros.

En septembre, le climat de l’emploi s’améliore également. L’indicateur se situe à 108, soit bien au-dessus de sa moyenne de longue période. Pour l’essentiel, cette hausse résulte du rebond du solde d’opinion relatif à l’emploi passé dans les services hors intérim, atténué par la baisse des soldes relatifs à l’emploi passé dans le commerce de détail et les services d’intérim et à l’emploi prévu dans les services hors intérim.