25 avril 2020

C’est déjà hier

40 % des jeunes actifs, en Europe, diplômés de l’enseignement supérieur

La croissance d’un pays dépend de plus en plus de son niveau de formation. L’Union européenne fixe en la matière des objectifs à chaque État membre. Ainsi, pour 2020, en moyenne, au moins 40 % des 30-34 ans dans l’Union européenne à 27 étaient censés avoir obtenu un diplôme d’enseignement supérieur. En 2019, cet objectif a été atteint avec un pourcentage de 40,3 %. En dix-sept ans, ce taux a augmenté de près de 18 points. Les progrès accomplis ont été réalisés par les femmes dont le taux de diplômés est passé de 23,7 % en 2002 à 45,6 % en 2019. Les hommes sont en retrait avec un taux de 35,1 % en 2019 contre 21,4 % en 2002. La population masculine est ainsi en-dessous de l’objectif global Europe 2020. Le faible taux de diplômés des hommes est un phénomène général et l’écart avec les femmes tend à s’accroître.

Cercle de l’Epargne – Eurostat

Chypre en tête, l’Italie à la traine

En 2019, la proportion des personnes âgées de 30 à 34 ans diplômées de l’enseignement supérieur a augmenté par rapport à 2002 dans tous les États membres pour lesquels la série chronologique est disponible.

En 2019, au moins la moitié de la population âgée de 30 à 34 ans avait achevé des études supérieures à Chypre (58,8 %), en Lituanie (57,8 %) et au Luxembourg (56,2 %). Figurent également parmi les pays les mieux placés l’Irlande (55,4 %), la Suède (52,5 %) et les Pays-Bas (51,4 %). La France ne respecte pas encore l’objectif européen qui lui avait été assigné (50 %) avec un taux de 47,5 %. Par rapport à 2002, la progression a été de 16 points. L’écart entre les hommes et les femmes est de près de 10 points. L’Allemagne est très en retrait avec un taux de diplômés de 35,5 %. Dans ce pays, l’écart entre les hommes et les femmes est faible, moins de 0,4 point. À l’autre extrémité de l’échelle, les proportions les plus faibles de diplômés ont été observées en Roumanie (25,8 %) et en Italie (27,6 %).

Dix-huit États membres ont déjà atteint ou dépassé leur objectif national pour 2020 en ce qui concerne cet indicateur, la Belgique, la Tchéquie, le Danemark, l’Estonie, la Grèce, l’Espagne, l’Italie, Chypre, la Lettonie, la Lituanie, Malte, les Pays-Bas, l’Autriche, la Pologne, la Slovénie, la Slovaquie, la Finlande et la Suède.

10 % de jeunes décrocheurs de l’enseignement supérieur en Europe

La part des jeunes (âgés de 18 à 24 ans) ayant quitté prématurément l’éducation et la formation est passé de 16,9 % en 2002 à 10,2 % en 2019. Les jeunes femmes (8,4 %) sont moins affectées par ce phénomène que les jeunes hommes (11,9 %). L’objectif Europe 2020 était de réduire les taux de décrochage scolaire dans l’Union à moins de 10 % d’ici 2020.



Cercle de l’Epargne – données Eurostat

Par rapport à 2006, la proportion de jeunes ayant quitté prématurément l’éducation et la formation a diminué en 2019 dans tous les États membres pour lesquels la série chronologique est disponible, à l’exception de la Tchéquie (où elle est passée de 5,1 % à 6,7 %) et de la Slovaquie (de 6,6 % à 8,3 %).

En 2019, les proportions les plus faibles de jeunes ayant quitté prématurément l’école ont été observées en Croatie (3,0 %), en Lituanie (4,0 %) et en Grèce (4,1 %). Les taux les plus élevés ont été enregistrés en Espagne (17,3 %), à Malte (16,7 %) et en Roumanie (15,3 %). La France obtient de bons résultats en la matière, contrairement à quelques idées reçues. Le taux de jeunes sortis prématurément est de 8,2 %. Ce taux est de 9,6 % pour les hommes et de 6,9 % pour les femmes.

Seize États membres ont déjà atteint leur objectif national pour 2020 sur cet indicateur : la Belgique, le Danemark, l’Irlande, la Grèce, la France, la Croatie, l’Italie, Chypre, la Lettonie, la Lituanie, le Luxembourg, les Pays-Bas, l’Autriche, la Slovénie, la Finlande et la Suède.

En 2019, la part des jeunes ayant quitté prématurément l’éducation et la formation a été plus faible pour les femmes que pour les hommes dans tous les États membres de l’Union, à l’exception de la Tchéquie, et de la Roumanie.

2 300 euros, le salaire moyen en France

En 2017, le salaire en équivalent temps plein (EQTP) dans le secteur privé était en moyenne de 3 084 euros bruts par mois, soit 2 314 euros nets. Le salaire brut moyen a augmenté de 2,0 % en euros courants et le salaire net de 1,9 %. En prenant en compte l’inflation, le salaire moyen en euros constants a progressé de 0,9 % pour le net, contre +0,5 % en 2016. Elle est également supérieure à la hausse annuelle moyenne entre 1997 et 2017 (+0,6 % pour le net).



Cercle de l’Épargne – données INSEE

1 845 euros, le salaire médian en France

En 2017, la moitié des salariés du secteur privé perçoivent moins de 1 845 euros nets par mois. Ce salaire net médian est inférieur de 20,3 % au salaire moyen, ce qui traduit une forte concentration des salaires dans le bas de la distribution. Ainsi, près de huit salariés sur dix ont un salaire compris entre le Smic (1 152 euros, nets de contributions et de cotisations sociales) et 3 000 euros par mois.

Cercle de l’Épargne – données INSEE

Aux extrémités de la distribution, un salarié sur dix gagne moins de 1 274 euros nets (1er décile), tandis qu’un sur dix perçoit plus de 3 654 euros (9e décile). Un salarié sur cent gagne plus de 8 676 euros nets (99e centile), soit près de 7,5 fois le Smic. En 2017, tous les niveaux de l’échelle salariale augmentent, mais la hausse est un peu plus marquée dans le haut de la distribution : +1,0 % pour le 9e décile en euros constants, contre +0,9 % pour le salaire médian et +0,7 % pour le 1er décile. Les disparités salariales s’accroissent donc légèrement, poursuivant une tendance entamée en 2010. Avant la crise de 2008, la tendance était inverse.

Cercle de l’Épargne – données INSEE

Si les écarts avant impôts ont légèrement augmenté, il n’en est pas de même après impôts. Le ratio entre les revenus après prestations entre le premier et le dernier décile est très stable depuis de nombreuses années (3,5).

La persistance des écarts hommes/femmes

En 2017, les salaires des femmes étaient en moyenne inférieurs de 16,8 % à ceux des hommes. Cet écart s’explique par la plus forte proportion de femmes travaillant à temps partiel et occupant des postes à faible qualification. Le salaire net moyen a progressé de 1,6 % en 2017 (en euros constants), soit davantage que celui des hommes (+0,5 %). L’écart de salaire moyen entre femmes et hommes a diminué de 3,7 points depuis 2008 en liaison avec le nombre de plus en plus important de femmes cadres (35,4 % en 2017). Il convient de souligner que, depuis plusieurs années, pour toutes les catégories socioprofessionnelles, le salaire net moyen augmente plus pour les femmes que pour les hommes.

Le salaire net moyen diffère selon les secteurs d’activité. Il a été, en 2017, de 2 576 euros dans l’industrie, de 2 274 euros dans le tertiaire et 2 107 euros dans la construction. Les secteurs ayant une proportion importante de cadres ont des salaires moyens plus élevés. Cette situation concerne en premier lieu les services financiers (3 482 euros) ou l’information-communication (3 278 euros). En revanche, il est plus faible dans l’hébergement-restauration (1 671 euros), qui concentre une forte population d’employés.

Cercle de l’Épargne – données INSEE

En 2017, le salaire net des personnes en place (salariés présents du 1er janvier 2016 au 31 décembre 2017) a augmenté de 3,0 % en euros constants (après +2,0 %). Cette hausse, est plus favorable que celle de l’ensemble des salariés (+0,9 %) dans la mesure où elle intègre les gains liés à l’ancienneté et ceux dus aux progressions de carrière. Cette dernière est a contrario limitée par le fait que les jeunes générations de salariés entrant sur le marché du travail ont des salaires plus faibles en moyenne que celles partant à la retraite (effet de « noria »).

Avant la crise, un taux d’emploi record en Europe

En 2019, le taux d’emploi de la population âgée de 20 à 64 ans dans l’Union européenne de 27 États membres s’est établi à 73,1 %, en hausse par rapport à 2018 (72,4 %), et se rapproche de l’objectif de la stratégie Europe 2020 qui est de 75 %. Cet objectif a été décliné par État afin de prendre en compte les spécificités des situations nationales.

L’évolution à la hausse jusqu’en 2019 est observée tant pour les hommes que pour les femmes. Le taux d’emploi des hommes n’a cessé de progresser depuis 2013 pour atteindre 79,0 % en 2019. S’agissant des femmes, leur taux d’emploi a constamment augmenté depuis 2010 pour s’élever à 67,3 % en 2019. De même, le taux d’emploi des 55-64 ans dans l’Union est passé de 35,0 % en 2000 à 59,1 % en 2019.

Par rapport à 2018, le taux d’emploi des 20-64 ans a augmenté dans tous les États membres en 2019 à l’exception de la Suède où il a légèrement diminué (-0,3 points), même s’il demeure à un très haut niveau. Il a plus particulièrement augmenté en Bulgarie (+2,6 points), à Chypre (+1,8 point) et en Grèce (+1,7 point) ainsi qu’en Croatie (+1,5 point).

Les États ayant les taux d’emploi les plus élevés sont la Suède (82,1 %), l’Allemagne (80,6 %), la Tchéquie (80,3 %), l’Estonie (80,2 %) et les Pays-Bas (80,1 %). En revanche, le taux d’emploi le plus faible a été observé en Grèce (61,2 %), suivie de l’Italie (63,5 %), de la Croatie (66,7 %) ainsi que de l’Espagne (68,0 %). La France se situe avec un taux de 72 % dans la moyenne basse.

Cercle de l’Épargne – données Eurostat

Le taux d’emploi des 55-64 ans était en 2019 à son plus haut niveau au sein de l’Union.  De 35,0 % en 2000, le taux d’emploi des 55-64 ans dans l’UE a augmenté régulièrement pour atteindre 59,1 % en 2019. La croissance a été plus forte chez les femmes (de 25,4 % en 2000 à 52,6 % en 2019) que chez les hommes (de 45,2 % en 2000 à 66,0 % en 2019). Le taux d’emploi le plus élevé pour ce groupe d’âge a été observé en Suède (77,7 %), devant l’Allemagne (72,7 %), l’Estonie (72,5 %) et le Danemark (71,3 %). À l’inverse, les taux d’emploi les plus bas ont été enregistrés au Luxembourg (43,1 %), en Grèce (43,2 %) et en Croatie (43,9 %). Par rapport à 2018, le taux d’emploi des 55-64 ans a augmenté en 2019 dans tous les États membres de l’UE à l’exception de la Suède. Le taux d’emploi des 55/64 ans a en France fortement augmenté ces dernières années pour atteindre 53,2 %, contre moins de 40 % il y a une dizaine d’années. Il reste néanmoins inférieur à la moyenne européenne.