4 juillet 2020

C’est déjà hier

L’inflation au plus bas

Au mois de juin, sur un an, les prix à la consommation augmenteraient, selon l’INSEE de +0,1%, après +0,4 % le mois précédent. Cette baisse de l’inflation résulterait d’un ralentissement des prix des services et de l’alimentation et d’un recul accentué de ceux des produits manufacturés.

Sur un mois, les prix à la consommation auraient baissé de -0,1%, après +0,1 % le mois précédent. Les prix de l’alimentation se replieraient nettement, ceux des services et du tabac ralentiraient et ceux des produits manufacturés baisseraient davantage. En revanche, les prix de l’énergie rebondiraient, après quatre mois consécutifs de forte baisse.

Sur un an, l’indice des prix à la consommation harmonisé ralentirait à +0,1 %, après +0,4 % en mai. Sur un mois, il se replierait de 0,1 %, après +0,2 % le mois précédent.

Production industrielle, avril en enfer

Durant le mois d’avril totalement confiné, la production industrielle française a connu une baisse de son chiffre d’affaires sans précédent. La baisse a été de -21,1% après une chute de -14% en mars. Pour la seule industrie manufacturière, la contraction est de -22,9% en avril faisant suite à un repli de -17,1% en mars. Par rapport à février (dernier mois avant le début du confinement), le chiffre d’affaires baisse de -36,1% dans l’industrie manufacturière et de -32,2% dans l’ensemble de l’industrie. Le chiffre d’affaires à l’exportation chute également (-31,3 % en avril après -15,5 % en mars).

Tous les secteurs ont été touchés en avril. Parmi ceux dont les baisses de chiffres d’affaires sont les plus faibles figurent, l’industrie agricole et alimentaire (-9,3 %) la chimie (-11,6 %) et la pharmacie (-12,2 %). Le chiffre d’affaires chute lourdement dans les matériels de transport (-53,7 % après -33,7 %) et particulièrement dans l’industrie automobile (-67,8 % après -39,6 %). Il diminue de 22 % pour les biens d’équipement (après -16,8 %) avec une baisse plus prononcée dans les équipements électriques (-26,4 %). Le chiffre d’affaires s’est effondré également dans la cokéfaction et raffinage (-43,9 % après -24,3 %).

Par rapport à février, la baisse est considérable dans l’industrie automobile (-80,6 %). La chute est également très lourde dans les équipements électriques (-43,8 %), dans la métallurgie et produits métalliques (-42,2 %), dans le caoutchouc, plastique et minéraux non métalliques (-44,9 %) et dans le textile, habillement, cuir et chaussure (-48,4 %). La contraction est importante mais moindre dans les produits informatiques, électroniques et optiques (-23,9 %), la chimie (-17,7 %), les industries agro-alimentaires (-12,9 %) et les industries extractives, énergie, eau, gestion des déchets et dépollution (-13,8 %). La baisse est plus réduite encore dans la pharmacie (-1,6 %).

Le chiffre d’affaires des trois derniers mois est en forte baisse, par rapport aux mêmes mois de l’année 2019, dans l’industrie manufacturière (-19,0 %) comme dans l’ensemble de l’industrie (-17,0 %).

Cercle de l’Epargne – données INSEE

Les grandes surfaces alimentaires gagnantes du déconfinement

Au mois de mai, le chiffre d’affaires des grandes surfaces alimentaires a connu une hausse de +9,1 % après -11,9 % en avril. Le déconfinement intervenu à partir du 11 mai explique cette augmentation. Si la vente de produits alimentaires n’a progressé que de +1,9 % après les fortes variations des mois précédents liées aux comportements de stockage (+11,4 % en mars puis -7,7 % en avril, les produits non-alimentaires enregistrent une augmentation de 14,3 % après -1 % en avril. Avec la fin des restrictions de circulation, la vente de carburant connait une progression de +75,0 % après -54,6 % en avril. Elle demeure néanmoins faible par rapport au mois de février.

Les hypermarchés sont ceux qui connaissent la plus forte hausse de leur chiffre d’affaires en mai (+11,4 % après -12,4 %). La hausse est plus mesurée pour les supermarchés (+3,3 % après -11,1 % en avril).

Au cours des trois derniers mois (mars à mai), le chiffre d’affaires des grandes surfaces alimentaires est néanmoins en léger repli (-2,2 %) par rapport à celui des trois mois précédents. Sur cette période, les ventes augmentent fortement dans les produits alimentaires (+7,6 %) et plus modérément dans les produits non alimentaires (+2,3 %). À l’inverse, elles chutent pour ce qui est des carburants (-52,3 %). Le chiffre d’affaires augmente dans les supermarchés (+2,8 %) tandis que celui des hypermarchés diminue (-6,2 %).

En rythme annuel, le chiffre d’affaires des supermarchés est en hausse (+3,3 %) tandis que celui des hypermarchés diminue nettement (-7,5 %), ces derniers ayant été plus touchés par le confinement. Situés dans des grands centres commerciaux, ils ont pâti des interdictions d’ouverture. Les ménages ont, par ailleurs, privilégié les surfaces de vente à proximité de leur domicile.