7 septembre 2019

C’est déjà hier 7 septembre 2019

Chômage stable en zone euro

Signe du ralentissement de l’économie, le taux de chômage ne diminue plus au sein de l’Union européenne. Certes, cette stagnation est aussi la conséquence du plein emploi qui règne dans au moins treize pays de l’Union européenne. Ainsi, en zone euro, le taux de chômage corrigé des variations saisonnières s’est établi à 7,5 % en juillet, un niveau stable comparé à juin. Sur un an, il s’inscrit en baisse de 0,6 point. Ce taux de 7,5 % est le plus faible enregistré dans la zone euro depuis juillet 2008. Au sein de l’Union européenne, le taux de chômage s’est établi à 6,3 % en juillet 2019, est inchangé par rapport au taux de juin 2019 et en baisse de 6,8 % en juillet 2018. Cela demeure le taux le plus faible enregistré depuis le début de la série mensuelle sur le chômage en janvier 2000.

Parmi les États membres, les taux de chômage les plus faibles en juillet ont été enregistrés en République tchèque (2,1 %) et en Allemagne (3,0 %). Les taux de chômage les plus élevés ont quant à eux été relevés en Grèce (17,2 % en mai 2019) et en Espagne (13,9 %). La France se situe au 4e rang pour les pays à plus fort taux de chômage. Elle reste avec un taux de 8,5 % au-dessus de la moyenne de la zone euro. Sur un an, le taux de chômage a baissé dans 25 États membres, tandis qu’une augmentation a été enregistrée au Luxembourg (de 5,6 % à 5,7 %), en Lituanie (de 6,1 % à 6,4 %) et en Suède (de 6,3 % à 6,8 %). Les baisses les plus marquées ont été observées en Grèce (de 19,4 % à 17,2 % entre mai 2018 et mai 2019), en Croatie (de 8,4 % à 7,1 %), à Chypre (de 8,3 % à 7,0 %), en Slovaquie (de 6,5 % à 5,3 %) et en Espagne (de 15,0 % à 13,9 %).

,2 million de décès pourraient être évités au sein de l’Union européenne

1,7 million de décès ont été constatés en 2016 au sein de l’Union européenne, des personnes âgées de moins de 75 ans. Sur ce total, selon les services de la Commission de Bruxelles, 1,2 million de décès pourraient être considérés comme prématurés. Quelque 741 000 de ces décès évitables auraient pu l’être grâce à des interventions efficaces dans le domaine de la santé publique et de la prévention primaire, et 422 000 auraient pu être traités dans le cadre d’interventions en temps utile et efficaces.

Selon l’étude de la Commission, avec une modification des comportements des individus et en améliorant leur prise en charge sur le plan sanitaire, des progrès sont réalisables en matière de lutte contre la mortalité.

Des gains de vie pourraient être obtenus au niveau des crises cardiaques (174 000 décès), des cancers de la trachée, des bronches et des poumons liés à l’usage du tabac et (168 000 décès) ainsi qu’au niveau des accidents vasculaires cérébraux à travers notamment une prise en charge plus rapide (87 000 décès). Viennent ensuite les maladies liées à l’alcool (79 000 décès), les cancers colorectaux (67 000 décès), les cancers du sein et les affections pulmonaires obstructives chroniques (50 000 décès), les blessures accidentelles (48 000 décès) et les suicides (44 000 décès).

Les pourcentages les plus élevés de décès évitables ont été enregistrés en Slovénie (53,5 %) et en Hongrie (51,7 %), suivis de l’Estonie (50,0 %), de la Lituanie (49,8 %), de l’Autriche (49,1 %) et de la Lettonie (48,9 %). En revanche, les pourcentages les plus faibles ont été observés en Bulgarie (35,4 %), devant Chypre (39,2 %), Malte (39,9 %), l’Italie et la Pologne (40,8 % dans les deux cas).

En 2016, la part des décès traitables rapportés à l’ensemble des décès enregistrés parmi les moins de 75 ans (décès potentiellement évitables grâce à des interventions en temps utile et efficaces dans le domaine des soins de santé) varie également d’un État membre à l’autre. Les pourcentages les plus élevés de décès traitables ont été enregistrés en Roumanie (31,9 %) et en Slovaquie (30,8 %), suivies de la Lituanie (30,1 %), de Malte (30,0 %), ainsi que de la Bulgarie et de la Lettonie (29,7 % dans les deux cas). À l’inverse, la part la plus faible a été observée en France (19,3 %), devant la Belgique (20,5 %), le Danemark (21,0 %) et les Pays-Bas (21,7 %). La France, malgré les critiques récurrentes adressées à son système de santé se caractérise par la rapidité des prises en charges et par la possibilité de réaliser les interventions nécessaires. Selon Eurostat, par rapport à 2011, le nombre de décès évitables en proportion du nombre total de décès a diminué de 1,7 point de pourcentage, passant de 69,7 % du total des décès en 2011 à 68,0 % en 2016.