17 mars 2018

C’est déjà hier du 17 mars 2018

Calme plat sur les prix

Avec l’assagissement du prix du pétrole, l’inflation est moins vive en France comme au sein de la zone euro. Ainsi, selon l’INSEE, l’indice des prix à la consommation a été stable en février après un repli de 0,1 % en janvier. Les prix de l’alimentation ont diminué de 0,1 % dans le sillage des prix des produits frais. Ceux des produits manufacturés ont été encore en baisse, mais de façon moins marquée qu’en janvier (−0,3 % après −2,2 %). Les prix des services ralentissent pour le deuxième mois consécutif (+0,1 % après +0,2 %). Les prix des produits pétroliers étaient orientés à la baisse. Corrigés des variations saisonnières, les prix à la consommation se replient de 0,3 %, après une accélération à 0,7 % en janvier.

Sur un an, les prix à la consommation ont progressé de 1,2 % contre 1,3 % au mois de janvier. En février, l’indice d’inflation sous-jacente (ISJ) qui neutralise les biens à fortes variations conjoncturelles se replie. Sur un an, l’inflation sous-jacente ralentit à +0,8 %, après +0,9 % le mois précédent.

Selon Eurostat, au sein de la zone euro, le taux d’inflation annuel s’est établi, à 1,1 % au mois de février contre 1,3 % en janvier. Un an auparavant, il était de 2,0 %. Le taux d’inflation annuel de l’Union européenne s’est élevé de son côté à 1,3 % en février contre 1,6 % en janvier.

Près de 270 000 emplois créés en France en 2017

Selon l’INSEE, en 2017, le nombre d’emploi s’est accru de 268 800 (soit +1,1 %). La hausse est de 277 700 dans le privé ; en revanche, les emplois ont diminué de 8 900 dans la fonction publique en raison de la réduction du nombre des contrats aidés. Au quatrième trimestre 2017, les créations nettes d’emploi salarié ont atteint +72 700, soit une hausse de +0,3 %, après +0,2 % au trimestre précédent. L’emploi salarié augmente de 82 300 dans le privé, alors qu’il diminue de 9 600 dans la fonction publique.

Sur un an, l’emploi salarié industriel est quasi stable (+1 100). Au quatrième trimestre 2017, il s’est redressé avec un gain de 6 400 (+0,2 %, après 0,0 %), ce qui constitue sa première hausse depuis 2001. De même, la reprise de l’emploi salarié dans la construction se confirme. Sur un an, le secteur a créé 30 000 emplois (+2,3 % sur un an soit sa plus forte hausse depuis 2007) dont 13 200 au 4e trimestre et après +2 500 le trimestre précédent.

Sur un an, les services marchands ont généré +225 700 nouveaux emplois, soit +1,9 %. L’emploi intérimaire continue d’augmenter vivement :  +56 200 sur un an, soit +8,2 %.

L’Europe, le continent de la protection sociale

La protection sociale constitue le principal pôle de dépenses publiques en Europe. L’institut statistique européen distingue dépenses de protection sociale (retraite, dépendance, aides sociales, chômage) et dépenses de santé. Les premières représentent en moyenne au sein de l’Union européenne 19,1 % du PIB quand les secondes pèsent 7,1 % du PIB (données 2016). Les autres postes de dépenses publiques sont les « services généraux des administrations publiques » tels que les affaires étrangères et les opérations concernant la dette publique (6,0 %), « l’enseignement » (4,7 %) et « les affaires économiques » (4,0%). Les fonctions « ordre et sécurité publics » absorbent en moyenne 1,7 % du PIB quand les dépenses de défense s’élèvent à 1,3 % du PIB. Les dépenses liées aux loisirs, à la culture et aux cultes représentent 1 % du PIB. Les pouvoirs publics consacrent 0,7 % du PIB à la protection de l’environnement et 0,6 % du PIB aux équipements collectifs.

La protection sociale a constitué le plus important domaine de dépenses des administrations publiques en 2016 dans tous les États membres de l’Union. Le ratio des dépenses des administrations publiques en matière de protection sociale a varié d’un État membre de l’Union à l’autre, s’échelonnant de moins de 10 % du PIB en Irlande (9,9 %) à plus d’un quart du PIB en Finlande (25,6 %). Huit États membres (Finlande, France, Danemark, Autriche, Italie, Grèce, Suède et Belgique) ont consacré au moins 20 % de leur PIB à la protection sociale, quand l’Irlande, la Lituanie, la Roumanie, la Lettonie, Malte, la République tchèque et la Bulgarie ont dépensé chacun moins de 13 % de leur PIB pour la protection sociale.

La plus grande part des dépenses de protection sociale dans tous les États membres de l’Union a été affectée au groupe « vieillesse ». En Europe, elles représentent, en moyenne 10,2 % du PIB. En 2016, ces dépenses ont été les plus élevées en Grèce (16,0 %), en Finlande (13,7 %), en France et en Italie (13,5 % chacune) ainsi qu’en Autriche (13,0 %). Les parts les plus faibles ont été enregistrées en Irlande (3,5 %), en Lituanie (5,9 %), à Chypre (6,2 %) et aux Pays-Bas (6,7 %). Au sein des pays à forts fonds de pension, le poids des dépenses publiques en faveur des retraites est naturellement plus faible.

Avec des parts supérieures à 8 % du PIB en 2016, le Danemark (8,6%) et la France (8,1 %) sont les États membres dans lesquels les dépenses publiques consacrées à la santé sont les plus élevées.

Le Danemark et la Suède (6,9 % du PIB), la Belgique (6,4 %) et la Finlande (6,1 %) sont les pays qui ont consacré les plus fortes parts de dépenses de leurs administrations publiques à l’enseignement.

En ce qui concerne les dépenses consacrées aux affaires économiques, les plus forts pourcentages observés en 2016 concernent la Hongrie (7,1 % du PIB) et la Belgique (6,5 %).

La part la plus élevée de dépenses des administrations publiques consacrées aux services publics en 2016 a été observée en Grèce (9,2 % du PIB).

En 2016, 2 % ou plus du PIB ont été consacrés à la défense en Estonie (2,4 %), en Grèce (2,1 %) et au Royaume-Uni (2,0 %). La plus forte part des dépenses des administrations publiques consacrées à l’ordre public et à la sécurité a été observée en Bulgarie (2,4 %), à la protection environnementale en Grèce (1,6 %) et aux Pays-Bas (1,4 %). La part de dépenses en faveur du logement et des équipements collectifs est la plus élevée en Bulgarie (1,9 %). Les dépenses en faveur des loisirs, de la culture et des cultes est importante en Hongrie (3,3 %) et en Estonie (2,1 %).