27 octobre 2018

C’est déjà hier du 27 octobre 2018 – chômage – excédents budgétaires

Hausse du chômage sur fond de ralentissement économique

La France est loin de connaître une situation de plein emploi comme en Allemagne, en République tchèque ou aux États-Unis. En effet, au troisième trimestre, le nombre de demandeurs d’emploi s’est accru, un résultat en phase avec le ralentissement des créations d’emploi. Cette année, l’INSEE ne prévoit que 129 000 créations nettes contre 342 000 en 2017. La faible croissance des premier et deuxième trimestres semble avoir enrayé le processus de baisse des demandeurs d’emploi. Le troisième trimestre est le deuxième consécutif marqué par une progression. En France métropolitaine, le nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A a, augmenté de 0,5 % (+16 300) au cours du troisième trimestre, et s’élève à 3 456 800. Sur un an, une baisse est toujours constatée, -1,2 %. En prenant en compte les catégories A, B et C, le nombre de demandeurs d’emploi atteint 5 649 600. En incluant les départements-régions d’outre-mer, hors Mayotte, le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A s’élève à 3 718 500 en progression de 0,4 % sur le trimestre et en recul de 1,0 %sur un an. Pour les catégories A, B, C, ce nombre s’établit à 5 963 500 en augmentation de 0,4 % sur le troisième trimestre et de 0,7 % sur un an.

Au troisième trimestre, le nombre de demandeurs d’emploi augmente pour toutes les catégories d’âge. Celui des moins de 25 ans s’accroît de 0,3 % soit deux fois moins vite que celui des plus de 50 ans (0,6 %). Les nombre de demandeurs d’emploi chez les 25 / 50 ans est en hausse de 0,5 %. Sur un an, le nombre de demandeurs d’emploi diminue de 1 % chez les jeunes, de 1,9 % chez les 25 / 50 ans, mais augmente de 0,2 % chez les seniors.

 

 

13 pays sur 28 en excédent budgétaire en Europe en 2017

Au moment où elle rejetait le budget italien, la Commission de Bruxelles a publié les résultats définitifs des déficits et des dettes publics au sein de l’Union européenne pour l’année 2017. Le déficit public italien était en 2017 de 2,4 % contre 2,5 % en 2016. La France de son côté avait réussi l’année dernière à repasser en dessous des 3 % du PIB avec un déficit public de 2,6 % du PIB.

Selon Eurostat, l’institut statistique européens, le déficit ainsi que la dette publique se sont réduits en termes relatifs en 2017 par rapport à 2016, tant au sein de la zone euro que dans l’Union européenne. Le ratio du déficit public par rapport au PIB dans la zone euro est passé de 1,6 % en 2016 à 1,0 % en 2017. Dans l’Union, il recule également, passant de 1,7 % à 1,0 %. Le ratio de la dette publique par rapport au PIB a diminué dans la zone euro, passant de 89,1 % à la fin de l’année 2016 à 86,8 % à la fin de l’année 2017, et dans l’Union, de 83,3 % à 81,6 %.

13 pays sur 28 ont dégagé un excédent budgétaire en 2017 :  Malte (+3,5 %), Chypre (+1,8 %), la Suède (+1,6 %), la Tchéquie (+1,5 %), le Luxembourg (+1,4 %), les Pays-Bas (+1,2%), la Bulgarie et le Danemark (+1,1% chacun) ainsi que l’Allemagne (+1,0 %), la Croatie (+0,9 %), la Grèce (+0,8 %), la Lituanie (+0,5%) et la Slovénie (+0,1%). Les déficits publics les plus faibles, par rapport au PIB, ont été enregistrés en Irlande (-0,2 %), en Estonie (-0,4 %), en Lettonie (-0,6 %) et en Finlande (-0,7 %). Seuls deux États membres n’ont pas respecté la barre des 3 % : l’Espagne (-3,1 %) et le Portugal (-3,0 %).

À la fin de l’année 2017, les plus faibles ratios de dette publique par rapport au PIB ont été relevés en Estonie (8,7 %), au Luxembourg (23,0 %), en Bulgarie (25,6 %), en Tchéquie (34,7 %), en Roumanie (35,1 %) et au Danemark (36,1 %). Quinze États membres ont affiché un ratio de dette publique supérieur à 60 % du PIB, les plus élevés ayant été enregistrés en Grèce (176,1 %), en Italie (131,2 %), au Portugal (124,8 %), en Belgique (103,4 %), en France (98,5 %) et en Espagne (98,1 %).

En 2017, les dépenses publiques dans la zone euro ont représenté 47,0 % du PIB et les recettes publiques 46,1 %. Dans l’Union, elles ont été respectivement de 45,8 % et 44,8 % du PIB. Entre 2016 et 2017, le ratio des dépenses publiques a baissé et le ratio des recettes publiques a augmenté dans les deux zones. En France, les dépenses publiques ont atteint 56,5 % du PIB, ce qui la place au premier rang au sein de l’Union européenne, 12,6 points au-dessus de l’Allemagne.