C’est déjà hier – fonction publique
Hausse des effectifs de la fonction publique
Fin 2020, la fonction publique employait 5,7 millions de salariés (y compris contrats aidés), soit 33 700 de plus qu’un an auparavant. C’est-à-dire une hausse plus soutenue qu’entre fin 2018 et fin 2019 (+0,3 en équivalent temps plein). Le volume annuel de travail y compris contrats aidés ayant été, en 2020, quasi stable en hausse de +0,1 %, après +0,3 % en 2019.
Dans la fonction publique de l’État, l’emploi a progressé de +20 600, soit +0,8 % après +0,1 %. Plus de 2,5 millions travaillent pour l’Etat et les établissements publics associés. En 2020, la hausse provient essentiellement de ces derniers (+4,4 %), l’emploi diminuant légèrement dans les ministères (−0,2 %). Comme en 2019, le nombre de contractuels a augmenté fortement dans les établissements publics (+34 100 emplois), notamment dans les établissements publics locaux d’enseignement (+26 300), faisant plus que compenser la baisse du nombre de contrats aidés (−10 800). Dans les ministères, la baisse (−0,2 %) est notamment due aux ministères économiques et financiers (−3 400, soit −2,5 % de l’emploi de ces ministères).
Dans la fonction publique territoriale, l’emploi contrats aidés compris repart à la baisse (−8 400 soit −0,4 %) après une hausse en 2019 (+0,5 %) consécutive à trois années de baisse. La baisse en 2020 est principalement due au secteur communal (−0,6 %). Dans les régions et départements, l’emploi est quasi stable (+0,1 %). Hors contrats aidés, l’emploi diminue de 0,2 % après trois années de hausse. Près de deux millions de personnes travaillent pour les collectivités locales.
Dans la fonction publique hospitalière, la hausse des effectifs s’accentue en 2020 avec la crise sanitaire. 21 500 emplois nets ont été créés, soit une hausse de +1,8 % après celle de +0,3 % en 2019. L’emploi a augmenté dans les établissements médico-sociaux (+1,4 %) et surtout dans les hôpitaux (+1,9 %). La hausse est principalement marquée pour les contractuels, dont le nombre a progressé de 23 500, soit +9,5 %. Plus de 1,1 millions de personnes travaillent pour le système de santé public.
L’industrie française, une hausse du chiffre d’affaires sous contraintes
L’industrie française avait connu un arrêt sur image lors du premier confinement avant de remonter progressivement la pente. Depuis le milieu de l’année, les problèmes d’approvisionnement ont contrarié le retour à la normale, surtout pour le secteur des transports. L’augmentation des coûts de production en lien avec la hausse des matières premières, de l’énergie et des biens intermédiaires, pèse sur les marges.
Sur un an, selon l’INSEE, le chiffre d’affaires (mesuré sur une base trimestrielle glissante) de l’industrie manufacturière française est en forte hausse (+9,6 %) comme dans l’ensemble de l’industrie (+12,3 %). Sur un an, la hausse dans les industries extractives, énergie, eau, gestion des déchets et dépollution (+23,7 %) et dans la cokéfaction et raffinage (+63,1 %), avec des effets prix importants dans certains secteurs. La hausse est très nette également dans les industries agro-alimentaires (+7,1 %) et dans les biens d’équipement (+6,7 %). En revanche, le chiffre d’affaires est en fort recul dans les matériels de transport (–9,1 %).
En octobre, le chiffre d’affaires se replie légèrement dans l’industrie manufacturière (–0,4 % après +0,4 % en septembre), et il est stable dans l’ensemble de l’industrie (après +1,0 % en septembre).Le chiffre d’affaires à l’exportation recule nettement (–2,8 % après +2,2 % en septembre).
