17 juin 2022

C’est déjà hier – inflation – emploi

L’inflation, hausse confirmée en France

Pour le mois de mai, l’INSEE a confirmé que l’indice des prix à la consommation (IPC) avait augmenté de 0,7 % sur un mois, après +0,4 % en avril. Les prix de l’énergie ont progressé de +1,6 % après -2,5 % en lien avec le rebond des prix des produits pétroliers (+2,9 % après -6,8  %). Ceux des produits manufacturés augmentent au même rythme qu’en avril (+0,5 %). La hausse des prix de l’alimentation est nette mais moins soutenue que le mois précédent (+1,0 % après +1,4 %). Les prix des services ralentissent également (+0,5 % après +0,7 %). Corrigés des variations saisonnières, les prix à la consommation sont en hausse de 0,6 %, après +0,5 % en avril.

Sur un an, les prix à la consommation augmentent de 5,2 %, après +4,8 % en avril. Cette hausse de l’inflation résulte de l’accélération des prix de l’énergie (+27,8 % après +26,5 %), des services (+3,2 % après +3,0 %), de l’alimentation (+4,3 % après +3,8  %) et des produits manufacturés (+3,0 % après +2,6 %).

L’inflation sous-jacente (hors prix énergie, alimentation et prix des produits administrés) augmente en mai, à +3,7 % sur un an, après +3,2 % en avril. L’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) croît de 0,8 % sur un mois, après +0,5 % en avril ; sur un an, il augmente de 5,8 %, après +5,4 % le mois précédent.

Le taux d’inflation reste, en France, nettement inférieur à celui de ses partenaires en raison de l’application du bouclier tarifaire et d’une moindre dépendance au pétrole et au gaz.

INSEE

en avril. Un an auparavant, il était de 2,0%. Le taux d’inflation annuel de l’Union européenne s’est établi à 8,8% en mai 2022, contre 8,1% en avril. Un an auparavant, il était de 2,3%.

Les taux annuels les plus faibles ont été observés en France, à Malte (5,8% chacunе) et en Finlande (7,1%). Les taux annuels les plus élevés ont quant à eux été enregistrés en Estonie (20,1%), en Lituanie (18,5%) et en Lettonie (16,8%). Par rapport à avril, l’inflation annuelle a baissé dans un État membre et a augmenté dans vingt-six autres.

En mai les plus fortes contributions au taux d’inflation annuel de la zone euro provenaient de l’énergie (+3,87 points de pourcentage, pp), suivie de l’alimentation, alcool & tabac (+1,59 pp), des services (+1,46 pp) et des biens industriels hors énergie (+1,13 pp).

 

La généralisation des problèmes de recrutement en zone euro

Au premier trimestre, le taux d’emplois vacants s’est, selon Eurostat, établi à 3,1 % dans la zone euro, en hausse par rapport au taux de 2,8 % du trimestre précédent et de 2,1 % relevé au premier trimestre 2021. Le taux d’emplois vacants dans l’Union européenne était de 2,9 % au premier trimestre 2022, en hausse par rapport au taux de 2,6 % du trimestre précédent et de 2,0 % relevé au premier trimestre 2021.

Par rapport au quatrième trimestre 2019, avant l’épidémie de COVID-19, les taux d’emplois vacants ont augmenté de 0,9 point. dans la zone euro et de 0,8 point dans l’Union. Cette hausse est la conséquence de la baisse du taux de chômage, plusieurs États membres étant en situation de plein emploi. Par ailleurs, certains secteurs d’activité rencontrent des problèmes de recrutement spécifiques du fait de l’absence de candidats.

Dans la zone euro, le taux d’emplois vacants s’est établi, au premier trimestre, à 2,9 %

dans le secteur de l’industrie et de la construction et à 3,6 % dans celui des services.

Parmi les États membres, les taux d’emplois vacants les plus élevés, au premier trimestre, ont été enregistrés en Tchéquie (5,3 %), aux Pays-Bas (4,9 %), en Belgique (4,8 %) et en Autriche (4,7 %). À l’inverse, les taux les plus faibles ont été observés en Grèce (0,8 %), en Espagne et en Bulgarie (0,9 % dans les deux cas).

Eurostat