6 janvier 2018

C’est déjà hier (6 janvier 2018)

La confiance termine l’année en fanfare

Au mois de décembre, la confiance des ménages français vis-à-vis de la situation économique est à nouveau en augmentation. L’indicateur établi par l’INSEE qui la synthétise gagne 2 points et atteint 105. Le niveau de confiance en cette fin d’année est le plus haut constaté depuis 2006. Le retour de la croissance et la levée des hypothèques électorales contribuent à l’amélioration du climat général. Ce fort niveau de confiance est de bon augure pour la croissance du dernier trimestre 2017.

Optimisme mesuré sur la situation financière personnelle

En décembre, toujours selon l’INSEE, l’opinion des ménages sur leur situation financière passée s’améliore légèrement : le solde correspondant gagne 2 points et retrouve son niveau de juillet 2017. Il se situe au-dessus de sa moyenne de longue période. L’opinion des ménages sur leur situation financière future est stable. Le solde correspondant reste ainsi inférieur à sa moyenne de long terme.

Les ménages prêts à consommer et à investir

La proportion de ménages estimant qu’il est opportun de faire des achats importants est presque inchangée en décembre (+1 point). Le solde correspondant se maintient au-dessus de sa moyenne de longue période depuis janvier 2016. Ce résultat permet d’espérer une bonne fin d’année au niveau de la consommation.

Espoir d’amélioration du niveau de vie mesuré

En décembre, les ménages sont  plus optimistes sur le niveau de vie passé en France que le mois précédent, le solde correspondant gagnant 7 points. Le solde d’opinion des ménages sur le niveau de vie futur en France reste en revanche quasi stable (+1 point). Depuis février 2017, il se situe au-dessus de sa moyenne de longue période.

L’épargne en souffrance

Le solde d’opinion des ménages sur leur capacité d’épargne actuelle perd un point et celui sur leur capacité d’épargne future en gagne un. Ces deux soldes sont donc quasi stables. Ils se situent tous les deux au-dessus de leur moyenne de long terme. Même si cela ne se traduit pas encore sur le taux d’épargne, la part des ménages estimant qu’il est opportun d’épargner est inchangée en décembre. Le solde correspondant se situe au-dessous de sa moyenne de longue période depuis mai 2015. Les Français déclarent qu’ils n’ont plus l’intention d’épargner mais continuent à le faire. Selon les derniers résultats de l’INSEE, le taux d’épargne des ménages est resté relativement stable depuis deux ans.

Petit rebond d’angoisse face au risque du chômage

Malgré l’amélioration statistique du chômage en novembre et la bonne tenue des créations d’emploi, les Français considèrent que les risques de chômage se sont accrus au mois de décembre. L’indice mesurant la crainte du chômage demeure cependant à un niveau inférieur à sa moyenne de longue période.

 

Stabilisation de l’inflation à 1,2 %

Selon la première évaluation de l’INSEE, le taux d’inflation annuelle en France constaté au mois de décembre s’est établi à 1,2 %. Après quatre mois de hausse continue, l’inflation serait donc stable en décembre. Cette stabilité serait imputable à un ralentissement de l’augmentation des prix de l’énergie et de l’alimentation compensé par une accélération des prix du tabac et un moindre recul des prix des produits manufacturés. Par ailleurs, les prix des services augmenteraient au même rythme qu’en novembre.

Sur un mois, les prix à la consommation accéléreraient : +0,3 % après +0,1 % en novembre. Cette hausse plus vive proviendrait d’un rebond des prix des services et des produits manufacturés. En revanche, les prix de l’énergie ralentiraient dans le sillage de ceux des produits pétroliers. Les prix du tabac décéléreraient également. Les prix de l’alimentation seraient stables sur le mois.

Les prix ont presque retrouvé leur rythme de progression du début d’année et cela pour les mêmes raisons, l’appréciation du cours du pétrole. L’inflation sous-jacente (inflations hors produits soumis à des hausses conjoncturelles fortes) demeure faible. Dans ces conditions, l’atteinte de l’objectif d’inflation à 2 % n’est pas prévue pour les prochains mois.

 

Les immatriculations de voitures neuves au-dessus des deux millions

Pour la première fois depuis 2012, le nombre des immatriculations de voitures neuves particulières en France a dépassé les deux millions en 2017. L’année dernière, en effet, les immatriculations se sont élevées à 2 079 511 en hausse de 4,8 % par rapport à 2016.

Avantage à l’essence

Pour la première fois depuis 2000, selon le Comité Constructeurs Automobiles Français, le nombre de véhicules essence vendus a été supérieur à celui des véhicules diesels. La part de marché du diesel est, de ce fait, passée de 73 % à 47 % de 2012 à 2017. Les ventes de voitures 100 % électriques n’ont représenté que 25 000 unités, soit 1,2 % des transactions. Sur un an, la progression pour ce type de véhicules est de 15 %. Les ventes de véhicules hybrides ont progressé de 40 % et représentent 3,85 % du marché (81 000 unités). L’électrification du parc automobile français reste donc marginale. Le coût des véhicules, le nombre limité de bornes de recharge et la question de l’autonomie freinent la diffusion de ce type de motorisation.

Les berlines ne sont plus majoritaires

49 % des ventes de véhicules particuliers sont des berlines. Les SUV et les « tout terrain »  représentent 32 % des parts de marché contre 7 % pour les monospaces et 6 % pour les breaks. Le développement des SUV se poursuit en gagnant des parts de marchés sur toutes les autres catégories de voitures. Les monospaces sont en voie de disparition. Avec l’arrêt de fabrication par les marques généralistes des cabriolets et des voitures de sport, ce compartiment est désormais l’exclusivité de quelques firmes spécialisées dans le luxe. Néanmoins, Renault entend revenir sur ce marché par l’entremise de la marque Alpine. La nouvelle Alpine A110  commercialisée en 2018 ne serait que le premier modèle d’une série comprenant un cabriolet et un SUV.

Voitures particulières mais marché professionnel

Le marché automobile français est de plus en plus dominé par les loueurs. Le développement de la location courte ou longue durée réduit la proportion des particuliers qui n’ont été, en 2017, à l’origine que de 47,8 % des achats. Le poids des immatriculations pour les véhicules de démonstration et de location de courte durée pour les constructeurs a atteint 27,5  %. Ces ventes sont à faibles marges pour les constructeurs.

Les groupes français contrôlent le marché intérieur

En 2017, les groupes français ont représenté, 54,5 % des ventes contre 53,5 %. Le groupe PSA a accru ses ventes de 10 % (sans Opel intégré en août, la progression est de 6 %) quand Renault a connu une hausse de 3 %. Les parts de marchés respectives de deux groupes sont de 29,2 % et 25,3 %. Les trois modèles les plus vendus, en 2017, ont été la Renault Clio, la Peugeot 208 et la Peugeot 3008.

 

Allemagne, le plein emploi se confirme

A la fin de l’année 2017, le taux de chômage en Allemagne s’élevait à 5,7 % contre 6,1 % un an auparavant, soit son niveau le plus bas depuis la réunification du pays en 1990. Fin 2017, le nombre de demandeurs d’emploi était de 2,53 millions en recul sur un an de 158 000. Pour le mois de décembre, la baisse a été de 29 000. L’économie allemande doit faire face à des besoins croissants de main d’œuvre. Elle peut compter sur quelques réserves avec une amélioration du taux d’activité des femmes et des migrants. Depuis 2015, un million et demi de réfugiés sont arrivés dans le pays. Après une période de formation et d’adaptation, ces réfugiés commencent à intégrer le marché du travail. L’Office fédéral de la statistique prévoit la poursuite de l’augmentation de la population active qui pourrait, cette année, passer de 44,8 millions à 45,2 millions en 2018. Le vieillissement de la population active allemande constitue un véritable défi. En effet, selon la Bundesbank, la population en âge de travailler (de 15 à 74 ans) diminuera, d’ici 2025, de 2,5 millions de personnes. Compte tenu de l’hostilité croissante de la population vis-à-vis de l’immigration, le nombre de secteurs d’activité confrontés à des pénuries de main d’œuvre devrait s’accroître dans les prochaines années.

 

Emploi américain, une déception relative

Les économistes attendaient, pour le mois de décembre, 188 000 créations d’emploi. Ces dernières ne furent, dans les faits, que 148 000. Néanmoins, le ministère du Travail a révisé à la hausse les créations d’emplois du mois de novembre à 252 000, au lieu de 228 000. Pour l’ensemble de l’année 2017, les Etats-Unis ont ainsi créé 2,1 millions d’emplois, soit presque autant qu’en 2016 (2,2 millions). Un tassement est constaté depuis quatre mois dans tous les secteurs d’activité sauf dans le bâtiment, les loisirs et dans le tourisme. Le taux de chômage est resté en décembre  à 4,1 % pour le 3ème mois de suite. Le nombre de chômeurs s’élevait à 6,6 millions en décembre, soit 926 000 de moins sur l’année. Le nombre de travailleurs ne trouvant qu’un emploi à temps partiel reste élevé, à 4,9 millions à la fin de l’année. Il a néanmoins diminué de 639 000 au cours de l’année 2017. Le salaire horaire a, en revanche, progressé de 0,3 % pour atteindre 26,63 dollars. Après une hausse de 0,2% en novembre, la hausse de 2,5 % en un an est supérieure à l’inflation. Ces résultats devraient inciter la FED à procéder à une nouvelle hausse de ses taux au mois de mars.