16 décembre 2017

C’et déjà hier (16 décembre 2017)

Amélioration confirmée sur le front de l’emploi ?

Près de 270 000 emplois créés en un an en France

L’INSEE a confirmé qu’au troisième trimestre 2017, les créations nettes d’emploi salarié ont été de 44 500, soit une hausse de +0,2 %, après +0,4 % au trimestre précédent. L’emploi salarié augmente de 49 900 dans le privé, alors qu’il a diminué de 5 400 dans la fonction publique. Sur un an, le résultat est très positif avec un gain de 269 100 (soit +1,1 %) : +260 100 dans le privé et +9 000 dans le public.

Au troisième trimestre 2017, l’emploi salarié a continué de reculer dans l’industrie : −2 800 (soit −0,1 %, comme le trimestre précédent). Sur un an, l’emploi salarié industriel s’est contracté de 15 600 (soit −0,5 %). En revanche, la reprise de l’emploi salarié dans la construction se confirme. Il  a augmenté pour le troisième trimestre consécutif : +1 700 au troisième trimestre 2017 (soit +0,1 %), après +5 400 le trimestre précédent. Sur un an, la hausse a été de +12 100 (soit +0,9 %).

Au troisième trimestre 2017, dans les services marchands, le nombre d’emplois salariés s’est accru de 47 300, soit +0,4 %, après +0,6 % le trimestre précédent. Le gain sur un an est de 253 200, soit une hausse +2,1 %. L’emploi intérimaire a augmenté de nouveau au troisième trimestre 2017 : +10 900, soit +1,5 %, après +4,2 % au trimestre précédent. Sur un an, il est en très nette hausse : +99 600, soit +15,9 %. L’emploi salarié dans les services marchands hors intérim a progressé de nouveau : +36 400 au troisième trimestre 2017 (soit +0,3 %, après +0,4 %). Sur un an, il augmente de 153 600 (+1,4 %).

Le troisième trimestre est moins bon que le précédent du fait d’une moindre croissance de l’intérim. La période estivale se traduit de plus en plus par une contraction du nombre de CDD et des missions en intérim. Les activités saisonnières ne compensent pas la baisse d’activité dans les autres secteurs. La perte d’emplois dans l’industrie doit être relativisée du fait du recours croissant à l’intérim et à l’externalisation. Depuis néanmoins deux ans, l’emploi est bien orienté en France. Le dernier trimestre 2017 devrait connaître une accélération des créations d’emploi.

Une amélioration générale en Europe

Selon Eurostat, la situation de l’emploi continue, de s’améliorer au sein de l’Union européenne. Sur un an, l’emploi a augmenté de 1,7 % dans la zone euro et de 1,8 % dans l’Union au troisième trimestre 2017. Le nombre de personnes ayant un emploi a augmenté de 0,4 % dans la zone euro et de 0,3 % dans l’Union au troisième trimestre 2017 par rapport au trimestre précédent. Au deuxième trimestre 2017, l’emploi avait progressé de 0,4 % dans la zone euro et de 0,5 % dans l’Union. Ces chiffres sont corrigés des variations saisonnières.

Selon les estimations d’Eurostat, 236,3 millions d’hommes et de femmes avaient un emploi dans l’Unionau troisième trimestre 2017, dont 156,3 millions dans la zone euro. Il s’agit des plus hauts niveaux jamais enregistrés dans les deux zones.

 

Les Luxembourgeois et les Allemands en tête pour la consommation

La consommation individuelle effective (CIE) est une mesure du bien-être matériel des ménages. Elle est constituée de biens et services effectivement consommés par les individus, indépendamment du fait que ces biens et services aient été achetés et payés par les ménages, par l’État, ou par des institutions sans but lucratif. Dans les comparaisons internationales de la consommation en volume, cet indicateur est souvent considéré comme une mesure faible de la consommation car il n’est pas influencé par les différents modes d’organisation de certains services consommés par les ménages, comme les services de santé et d’éducation. Ces services peuvent être assurés selon les pays par le public, le privé ou de manière mixte.

En 2016, la consommation individuelle effective par habitant exprimée en standards de pouvoir d’achat (SPA) s’est située, parmi les États membres, entre 53 % de la moyenne de l’Union européenne (UE) en Bulgarie et 132 % au Luxembourg.

Dix-huit États membres se situent en-dessous de la moyenne de l’Union quand dix États membres ont affiché une consommation par habitant supérieure à la moyenne. Le niveau le plus élevé a été enregistré au Luxembourg (à 32 % au-dessus de la moyenne de l’Union) devant l’Allemagne (à plus de 20 % au-dessus de la moyenne). Ces pays étaient suivis de l’Autriche, du Royaume-Uni et de la Finlande. La France arrive en 8ème position avec un niveau de consommation supérieur de 11 % à la moyenne communautaire.

Dans treize États membres, la consommation par habitant variait entre la moyenne de l’Union et 30 % en-dessous. En Italie, en Irlande et à Chypre, les niveaux étaient de maximum 10 % inférieurs à la moyenne tandis que l’Espagne, la Lituanie, le Portugal et Malte se situaient entre 10 % et 20 % en-dessous. La République tchèque, la Grèce, la Slovénie, la Slovaquie et la Pologne se positionnaient entre 20 % et 30 % en-dessous de la moyenne.

Cinq États membres enregistraient une CIE par habitant plus de 30 % inférieure à la moyenne de l’Union. En Lettonie, en Hongrie ainsi qu’en Roumanie, les niveaux étaient 30 % à 40 % inférieurs à la moyenne, alors que la Croatie et la Bulgarie avaient une CIE par habitant inférieure de plus de 40 % à la moyenne de l’Union

Sur les trois dernières années, la consommation par habitant, exprimée par rapport à la moyenne de l’Union, est restée relativement stable dans une majorité d’États membres. Toutefois, de nettes hausses ont été observées en Roumanie (61 % de la moyenne de l’UE en 2016, contre 56 % en 2014), en Lituanie (85 % vs. 81 %) ainsi qu’en Estonie (72 % vs. 69 %). En revanche, la baisse la plus marquée a été enregistrée au Luxembourg (132 % en 2016, contre 138 % en 2014), suivi de l’Autriche (119 % vs. 122 %), de la Belgique (112 % vs. 115%) et de la Grèce (77 % vs. 80 %).

En 2016, les ménages de l’Union européenne (UE) ont dépensé 5,5 % de leurs dépenses totales de consommation pour «l’ameublement, l’équipement ménager et l’entretien ménager de routine». Cela représente une dépense totale de plus de 443 milliards d’euros, soit 3 % du PIB de l’UE ou 900 euros par habitant de l’UE. Les dépenses annuelles des ménages pour « l’ameublement, l’équipement ménager et l’entretien ménager de routine » sont donc à peu près équivalentes à celles qui concernent l’entretien et le fonctionnement des véhicules personnels.