14 juillet 2018

C’était déja hier – 14 juillet

Un difficile mois de mai pour l’industrie française

Avec la hausse des prix du pétrole, les jours fériés et les grèves, l’industrie française a souffert en mai. La production dans l’industrie manufacturière s’est ainsi repliée de 0,6 % après un gain de 0,4 % en avril. Elle est également en recul pour l’ensemble de l’industrie (−0,2 % après −0,5 %).

Au cours des trois derniers mois, la production décroît dans l’industrie manufacturière (−0,5 %), ainsi que dans l’ensemble de l’industrie (−0,8 %). Sur cette période, la production diminue nettement dans les industries extractives, énergie, eau (−2,3 %), les biens d’équipement (−1,2 %) et dans les matériels de transport (−1,0 %). Elle chute dans la cokéfaction et raffinage (−14,7 %). En revanche, elle augmente dans les industries agroalimentaires (+1,3 %).

Malgré tout, le bilan sur un an reste positif. Dans l’industrie manufacturière, la production des trois derniers mois augmente par rapport aux trois mêmes mois de l’année précédente (+0,8 %), de même que dans l’ensemble de l’industrie (+0,9 %).

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L’inflation sur la crête des 2 %

 

Au mois de juin, le taux d’inflation s’est élevé à 2 % en rythme annuel. En revanche, pour le seul mois de juin, les prix sont stables après avoir connu une hausse de 0,4 % en mai. Cette stabilité résulte d’une moindre hausse des prix des produits énergétiques (+0,9 % après +2,0 %) et d’un repli des prix de l’alimentation (−0,2 % après +0,9 %). Les prix des produits manufacturés sont inchangés après une hausse de 0,3 % le mois précédent. De même, les prix des services sont stables après +0,1 % en mai. Corrigés des variations saisonnières, les prix à la consommation sont stables après une légère accélération à +0,3 % en mai.

Sur un an, l’inflation sous-jacente, calculée hors produits enregistrant de fortes variations (pétrole, produits alimentaires, matières premières) baisse légèrement : +0,8 % après +1,0 % le mois précédent. L’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) est stable après une accélération à +0,5 % en mai ; sur un an, il croît de 2,3 %, comme le mois précédent.

L’inflation sur 12 mois reste conditionnée par l’évolution des prix de l’énergie. Ils sont en en hausse en juin pour le troisième mois consécutif (+12,3 % sur un an après +10,0 %). Les prix des produits pétroliers augmentent davantage qu’en mai (+21,0 % sur an après +17,0 %)

Des fraudes aux moyens de paiement plus nombreuses mais moins importantes

Le rapport annuel de l’Observatoire de la sécurité des moyens de paiement réalisé par les équipes de la Banque de France établit un état des lieux sur les moyens de paiement et sur la fraude en France.

En France, 27 575 milliards d’euros ont été ainsi échangés en 2017 à travers 24,1 milliards de transactions réalisées par des particuliers, des entreprises, des banques ou des prestataires de services de paiement. Le nombre de transactions a progressé de 6,6 % en 2017 quand le montant échangé a augmenté de 1,5 %.

Le paiement par carte est le premier en France. 52 % des paiements scripturaux sont réalisés par carte pour un montant total de 530 milliards d’euros. Les retraits de numéraire par carte ont donné lieu à 1,481 milliard d’opérations pour un montant total de 135 milliards d’euros.

Le virement est le moyen de paiement utilisé pour les paiements d’un montant élevé. Il est utilisé de manière massive pour le versement des salaires et des pensions ainsi que pour les paiements interentreprises. Il tend à s’imposer pour le paiement des impôts. Il représente 87 % du montant total des transactions scripturales. Il arrive en 3e place pour le nombre des opérations (16 %). 79 % des virements sont nationaux. Plus d’un tiers des virements transite par des infrastructures dédiées aux paiements. Les entreprises passent de plus en plus par des organismes payeurs pour régler leurs paiements.

Le prélèvement arrive en 2ème position pour le nombre d’opérations. Il représente, en effet, 17 % des transactions mais un peu moins de 6 % des sommes échangées. 98 % des prélèvements sont effectués à l’intérieur des frontières.

Le chèque poursuit son recul. Ainsi, le nombre d’opérations a diminué de 10 % en 2017. Il s’est élevé à 1,9 milliard. Le montant global des chèques est en diminution de 7 %. 1 001 milliards ont été payés par chèque l’année dernière.

Les effets de commerce (lettres de change relevé et billets à ordre relevé) représentent moins de 0,3 % des transactions scripturales en nombre et 0,9 % en valeur. Ce type de moyens de paiement est en déclin depuis plusieurs années.

La monnaie électronique a permis la réalisation de 55 millions de transactions en 2017, en hausse de 44 % par rapport à 2016. La valeur échangée a porté sur 898 millions d’euros en progression de 52 % en un an.

Le nombre de transactions frauduleuses a augmenté de 8 % en 2017 passant de 4,8 à 5,1 millions d’opérations. En valeur, une baisse de 6,8 % a été constatée. Le montant des fraudes s’est élevé à 744 millions d’euros contre 798 millions d’euros en 2016. La diminution a été répartie sur l’ensemble des moyens de paiement scripturaux, à l’exception du chèque.

Près de la moitié de la fraude aux moyens de paiement a pour origine les cartes de paiement (361 millions d’euros). Ce montant est en baisse pour la deuxième année consécutive. Il avait atteint un maximum en 2015 avec 416 millions d’euros de fraude. En volume, en prenant en compte les opérations de retrait et de paiement, la carte représente 97 % des cas de fraude. Le taux de fraude sur les opérations par carte diminue pour s’établir à 0,054 % (contre 0,064 % en 2016), soit un euro de fraude pour 1850 euros de transactions. Les fraudes avec les cartes sont limitées en ce qui concerne les paiements sur les lieux de vente (0,008 %) mais bien plus élevées pour les paiements à distance (0,161 % soit un euro de fraude pour 620 euros échangés).

Pour le paiement sans contact, l’Observatoire de la sécurité des moyens de paiement a constaté pour 2,8 millions d’euros de fraude pour un montant total échangé de 1,2 milliards d’euros. Le taux de fraude est de 0,020 %. Le taux est de 0,008 % pour les paiements de proximité et de 0,027 % pour les retraits. Le vol de la carte est à l’origine de la quasi-totalité des opérations frauduleuses. En 2017, aucune fraude n’a été enregistrée sur les transactions par mobile. Ces transactions ont porté sur 83,5 millions d’euros issus de 4,4 millions de transactions.

Le montant de la fraude sur les chèques est de 296 millions d’euros. Si l’utilisation de ce moyen de paiement n’en finit pas de baisser, le taux de fraude augmente. Il est de 0,0286 %, soit un euro de fraude pour 3 500 euros de paiement.

En 2017, les fraudes sur les virements se sont élevées, à 78 millions d’euros. Elles ont baissé de 17 %. Le taux de fraude est de 0,0003 %, soit un euro de fraude pour 300 000 d’euros de paiement.

Dans le même temps, le prélèvement a donné lieu à 9 millions d’euros de fraude, soit un taux de 0,0006 % équivalant à un euro de fraude pour 180 000 euros de paiement.

Les effets de paiement avec un montant de fraude de 153 000 euros sont épargnés par les malversations. Le taux de fraude est de 0,0001 % soit un euro de fraude pour 1 700 000 échangés.

En raison de la digitalisation des paiements, les fraudeurs s’adaptent. L’utilisation de logiciels malveillants, la collecte d’informations sensibles en ayant recours à des emails ou des faux sites et les attaques informatiques se multiplient. Les usurpations de coordonnées bancaires ou de l’identité de dirigeants sont les cas de fraude les plus fréquents pour les entreprises. De même, celles-ci peuvent être confrontées à des faux techniciens informatiques ou à des faux réparateurs en télécommunication. Ces derniers peuvent ainsi insérer dans les systèmes de communication des logiciels leur permettant soit de récupérer des informations, soit de réaliser des versements à leur profit. L’Observatoire de la sécurité des moyens de paiement souligne la nécessité de surveiller ses services de paiement, de plafonner les montants des virements et de mettre en place des processus de contrôle.