21 juillet 2018

C’était déjà hier du 21 juillet 2018

Zone euro : l’inflation atteint la barre des 2 %

Selon Eurostat, le taux d’inflation a été de 2 % en juin pour la zone euro comme pour l’Union européenne. Sur un mois, il progresse de 0,1 % pour la zone euro quand il est resté stable au sein de l’Union européenne. Sur un an, la hausse est respectivement de 0,7 % et 0,5 %. Pour la zone euro, l’inflation retrouve ainsi le niveau constaté en février 2017 et atteint le seuil fixé par la BCE.

Comme les mois précédents, la progression constatée en juin au sein de la zone euro tient au renchérissement des prix de l’énergie (+8 % en juin après +6,1 % en mai). L’inflation européenne n’a pas réellement atteint la cible des 2 %. En effet, sur la même période, L’inflation sous-jacente (hors énergie, produits alimentaires, boissons alcoolisées et tabac qui exclut par conséquent les produits particulièrement volatils) recule à nouveau, passant sur un mois de 1,1 % à 0,9 %.

Les taux annuels les plus faibles ont été observés en Irlande (0,7 %), en Grèce (1,0 %) et au Danemark (1,1 %). Les taux annuels les plus élevés ont, quant à eux, été enregistrés en Roumanie (4,7 %), en Estonie (3,9 %) et en Hongrie (3,2 %).  En France, toujours selon Eurostat, l’inflation s’établirait à 2,3 % en juin, soit une stabilité par rapport au mois de mai et une progression de 1,5 point sur un an.

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L’évolution de l’inflation restera au cœur des priorités de la BCE qui a comme objectif d’effectuer son premier relèvement de taux au cours du second semestre 2019 avant la fin du mandat de son président, Mario Draghi.

De plus en plus de seniors en emploi

 

En 10 ans, le taux d’emploi des 50-64 ans a augmenté de 8,2 points quand celui du reste de la population a reculé (-2,1 points pour les 15-24 ans et -1,9 point pour la tranche 25-49 ans). Ainsi, en 2017, les 50-64 ans comptent pour 29,3 % des personnes occupant un emploi contre 23,8 % en 2007.

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L’extinction progressive des dispositifs de cessation anticipée d’activité ainsi que les réformes successives des retraites ont fortement contribué à la progression du taux d’emploi des seniors. De fait, la hausse est plus nette parmi les 55 ans et plus. Ainsi, en dix ans, le taux d’emploi des 60-64 ans a augmenté de 13,5 points, celui des 55-59 ans de 17,0 points, quand celui des 50-54 ans est resté stable (+ 0,2 point). La marge possible de progression des 60-64 ans étant nettement supérieure par rapport aux autres classes d’âges, ces derniers ont contribué pour 42,1 % à la hausse du nombre de 50-64 ans ayant un emploi entre 2007 et 2017. En effet, seulement    29,2 % des 60-64 ans ont un emploi, contre 72,4 % des 55-59 ans, 80,2 % des 50-54 ans et 80,6 % des 25-49 ans.

Les femmes travaillent de plus en plus longtemps

La progression du taux d’emploi a, en moyenne, davantage profité aux femmes dont le taux est passé de 49,9 % à 59,1 % (+ 9,2 points) entre 2007 et 2017, quand celui des hommes a gagné 7,1 points pour s’établir à 64 % l’année dernière. Le taux d’emploi des femmes devance même celui des hommes pour la tranche des 60-64 ans. En 2017, 29,8 % des femmes de 60-64 ans occupent un emploi, contre 28,6 % des hommes. Du fait de carrière plus hachées, en particulier pour les anciennes générations, les femmes sont contraintes de travailler au-delà de 62 ans pour bénéficier d’un niveau de retraite satisfaisant.

Le poids marginal du cumul emploi-retraite

Seulement 5 % des actifs occupés âgés de 55-64 ans déclarent percevoir une pension de retraite ou une préretraite et 8,3 % des retraités ou préretraités des seniors occupent un emploi.

Les seniors surreprésentés parmi les travailleurs non-salariés, les ouvriers et les employés

10,9 % des 50-64 ans en emploi sont des travailleurs non-salariés (TNS). Dans le détail, la proportion de non-salariés progresse avec l’âge. Parmi les seniors en emploi, 9,9 % des 50-54 ans, 10,9 % des 55-59 ans et 13,9 % des 60-64 ans exercent une activité non-salariée. À titre de comparaison, seulement 7,2 % des 25-49 ans en emploi sont des travailleurs non-salariés.

Du fait de l’amélioration du niveau de qualification des jeunes générations, la part des jeunes parmi les employés et les ouvriers tend à se réduire en dix ans quand elle est stable ou en augmentation pour leurs aînés. En 2017, les 50-64 ans sont un peu plus souvent employés ou ouvriers que les 25-49 ans (47,5 % contre 45,6 %). Par ailleurs, si la part des cadres et des professions intermédiaires a progressé pour toutes les classes d’âge au cours de cette dernière décenni, la hausse est plus nette pour les 25-49 ans qu’au sein des 50-64 ans avec respectivement 41,7 % de cadres ou de professions intermédiaires parmi les 50-64 ans sont, contre 47,2 % des 25-49 ans.

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Temps partiel et CDD, les seniors ne sont pas épargnés

En 2017, en France métropolitaine, 20,6 % des 50-64 ans sont à temps partiel, contre 16,2 % des 25-49 ans. En hausse de 2,2 points sur la décennie pour les 50-64 ans, contre seulement 0,2 point pour les 25-49 ans, le recours au temps partiel est davantage répandu auprès des 60-64 ans. Parmi les seniors en emploi, 30,7 % de cette classe d’âge exercent une activité à temps partiel, soit plus de 10 points au-dessus des autres tranches d’âge de seniors. Le temps partiel est moins subi par les seniors que par les autres classes d’âge. Il constitue généralement un moyen pour les retraités ou préretraités de s’assurer un complément de revenu. Ainsi, 63,2 % des actifs occupés de 55-64 ans qui se déclarent retraités ou préretraités sont à temps partiel, contre 22,3 % des non-retraités.

Les emplois à durée limitée (contrats à durée déterminée, intérim, apprentissage, stages et contrats aidés) ont également progressé depuis 2007. Néanmoins la hausse a été légèrement moins forte pour les 50-64 ans que pour leurs cadets de 25-49 ans avec, respectivement, une progression de 2,1 % pour les premiers contre 2,5 % pour les seconds.

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La Commission européenne encourage fortement les Etats membres de l’Union à prendre des mesures afin d’améliorer le taux d’activité des plus de 55 ans et surtout des plus de 60 ans. Depuis 2010, la France a rattrapé une partie de son retard vis-à-vis des autres Etats. L’augmentation du taux d’activité des plus de 55 ans pose néanmoins des problèmes d’adaptabilité des emplois et de prévoyance. Le report de l’âge de la retraite de 60 à 62 ans a entraîné un surcoût pour les régimes de prévoyance (base et complémentaires) évalué à plusieurs milliards d’euros.