1 avril 2017

C’était hier (1er avril 2017)

La consommation des ménages en tôle ondulée

Depuis plusieurs mois, les dépenses des ménages français enchaînent progression et contraction sur fond de variation des prix du pétrole. Les facteurs climatiques expliquent également une grande partie des variations de la consommation. Les dépenses mensuelles se situent entre 44 et 44,7 milliards d’euros depuis le mois d’août dernier. En février 2017, selon l’INSEE, les dépenses de consommation des ménages français se sont contractées de 0,8 % après avoir connu une hausse de 0,6 % en janvier. Elles se sont élevées à 44,2 milliards d’euros. Cette baisse est imputable, avant tout, à la réduction des dépenses en énergie. Les dépenses alimentaires et les achats de biens fabriqués sont en hausse mais n’ont pas pu empêcher la contraction de la consommation totale.

La consommation d’énergie a connu une contraction des achats de la part des ménages de près de 11 % (−10,9 % après +5,1 %), Ce repli s’explique par les températures clémentes de février, le mois plus chaud depuis 2007, succédant à un mois de janvier marqué par un période de grand froid. Ce dernier a été le plus froid depuis 2010.

 

Confiance des ménages, statu quo en attendant de voir

Selon l’INSEE, en mars, pour le troisième mois consécutif, la confiance des ménages français reste, selon l’INSEE, stable avec un indice 100, ce qui est sa moyenne de longue période. Les ménages sont en mode attentiste face aux échéances électorales. Les craintes ne gagnent pas de terrain. Cette prudence se traduit par une diminution des intentions à réaliser des gros achats. Par ailleurs, une dégradation sur les capacités financières futures est constatée. Le calme avant la tempête ou avant la reprise ?

En mars, l’opinion des ménages sur leur situation financière future baisse de deux points et se situe en deçà de sa moyenne de longue période. La proportion de ménages estimant qu’il est opportun de faire des achats importants diminue, en revanche, fortement, soit −6 points faisant suite à une hausse de 4 points en février. Le solde correspondant demeure cependant bien supérieur à sa moyenne de longue période. L’opinion des ménages sur leur capacité actuelle d’épargne reste stable avec un gain d’un point quand celle sur leur capacité future en perd un. Les deux soldes se situent au-dessus de leur moyenne de long terme. Les ménages estimant qu’il est opportun d’épargner sont un peu plus nombreux : le solde correspondant gagne 2 points. Bien que celui-ci augmente depuis trois mois, il reste nettement inférieur à son niveau moyen de longue période.

Les craintes des ménages sur le chômage augmentent d’un point en mars. Ils sont également plus nombreux à anticiper que les prix augmenteront au cours des douze prochains mois ; le solde correspondant gagne 4 points en un mois et s’écarte à nouveau de son niveau moyen de long terme.

 Industrie en baisse, services en hausse

La France a connu un mois de janvier en demi-teinte marqué par un recul de l’industrie en raison d’une forte contraction des exportations et d’une augmentation sensible du chiffre d’affaires des services.

L’industrie manufacturière a, en effet, connu un creux en janvier avec un repli de 3,3 % après +1,3 % en décembre. Les exportations, en recul de plus de 9 %, ont pesé sur les résultats. Dans l’ensemble de l’industrie, le chiffre d’affaires se contracte également (−2,9 % après +1,2 %). Ce résultat était attendu du fait de la baisse des livraisons d’Airbus en janvier.

Au cours des trois derniers mois, le chiffre d’affaires augmente nettement dans l’industrie manufacturière (+2,1 %) ainsi que dans l’ensemble de l’industrie (+2,4 %).

De leur côté ; les services ont enregistré une progression de leur chiffre d’affaires de 1,1 % contre une baisse de 0,2 % décembre. Sur les trois derniers mois, la hausse atteint 1,5 % par rapport aux trois mois précédents. Elle augmente fortement dans les activités immobilières (+4,3 %). Elle croît aussi dans les activités de soutien aux entreprises (+1,2 %), en particulier dans les activités de services administratifs et de soutien (+1,9 %).  En revanche, elle se contracte légèrement dans l’information et la communication (−0,2 %).

 

PIB par habitant, la situation très moyenne des régions françaises

En 2015, exprimé en standards de pouvoir d’achat, le PIB régional par habitant évoluait, selon Eurostat, entre un peu moins de 30 % de la moyenne de l’Union européenne (UE) dans la région bulgare de Severozapaden et 580 % de cette même moyenne dans la région d’Inner London – West au Royaume-Uni.

Parmi les régions les plus riches se trouvaient, après Londres, le Grand-Duché de Luxembourg (264 %), Hambourg (206 %), Bruxelles (205 %) et, plus étonnant, Bratislava en Slovaquie (188 %). 20 régions disposaient d’un PIB par habitant supérieur d’au moins 50 % à la moyenne de l’Union. Cinq de ces régions étaient situées en Allemagne, quatre au Royaume-Uni, deux aux Pays-Bas ainsi qu’en Autriche, une en Belgique, en République tchèque, au Danemark ou en France (Île-de-France). Parmi les régions les plus pauvres en terme de PIB par habitant figurent Mayotte (32 %), Severen tsentralen et Yuzhen tsentralen en Bulgarie (33 % chacune) ainsi que Nord-Est en Roumanie (34 %).

La France ne possède que deux régions dont le PIB est au-dessus de la moyenne européenne, l’Île-de-France (176 %) et Rhône-Alpes-Auvergne (102 %). La région Provence-Alpes-Côte d’Azur se situe juste en-dessous de la moyenne (99 %). Avec les Hauts-de-France, la Corse se place parmi les régions de métropole les plus pauvres (85 %) mais se situe à un niveau très proche de la Normandie (88 %), de l’Est ou du Centre (87 % pour ces deux dernières). Le PIB par habitant au sein des départements d’outre-mer  représente, en moyenne, 65 % de la moyenne de l’Union. Après Mayotte (32 %), suivent la Guyane (53 %) et la Guadeloupe (69 %) parmi les départements les plus pauvres. Le PIB par habitant de la Martinique représente 78 % de celui de la moyenne européenne et devance celui de La Réunion (71 %).