11 mars 2023

D’Hier à Aujourd’hui – désindustrialisation – croissance 2022 – revenus des retraités – emploi

Désindustrialisation française, la Chine n’explique pas tout loin de là !

La France a connu un processus de désindustrialisation important dont la cause est souvent imputée à la mondialisation et à la montée en puissance de la Chine. Si cette dernière est devenue un des principaux pays importateurs de la France, elle n’est pas, et de loin, l’unique responsable de la désindustrialisation qui avait, par ailleurs, commencé bien avant son décollage économique.

Si la Chine s’est ouverte au commerce à partir de 1978, elle n’en est devenue un des piliers qu’après son adhésion à l’organisation Mondiale du Commerce (2001). La part de la Chine dans les importations totales de biens a doublé entre 2000 (3,2 %) et 2007 (6,3 %). Depuis 2014, cette part s’est stabilisée autour de 9 %.

Cercle de l’Épargne – données OCDE

L’arrivée des produits chinois a eu des conséquences tant au niveau de la consommation qu’au niveau de la production. Les effets sont multiples. Si les entreprises des pays industrialisés ont été confrontées à une nouvelle concurrence de la part d’un pays ayant de faibles coûts de production, elles ont également bénéficié d’intrants à prix plus faibles. Les produits chinois ont accru le pouvoir d’achat relatif des consommateurs qui ont pu ainsi acheter plus de produits ou de services qu’auparavant. Pour les entreprises, des intrants moins chers sont une source de gains de productivité. L’INSEE souligne que les effets de la mondialisation sont difficiles à évaluer. Ils varient en fonction de la nature des activités et de l’importance des intrants dans les processus de production. Les entreprises manufacturières françaises qui exportaient en 1999 des produits pour lesquels la part de la Chine dans les importations françaises a fortement augmenté entre 2000 et 2007 ont évolué différemment des autres sur cette période. Les entreprises françaises qui exportaient des produits qui sont entrés en concurrence directe avec des produits chinois ont enregistré des baisses de chiffres d’affaires et d’emploi. Ces entreprises ont perdu leurs marchés à l’extérieur et ont réduit leur effort de recherche, faute de moyens suffisants. Les entreprises concernées connaissaient des gains de productivité faibles avant l’émergence de la Chine. L’essor des exportations de cette dernière a ainsi accéléré le déclin de pans peu productifs de l’industrie française. À l’inverse, les entreprises les plus productives ont accentué leur effort de recherche, creusant un écart conséquent avec les autres. Dans la moitié la moins productive des entreprises du secteur manufacturier étudiées par l’INSEE, l’emploi a baissé de 80 000 entre 2000 et 2007, passant de 724 000 à 644 000 emplois. Selon les estimations réalisées, ce chiffre aurait de toute façon diminué de 68 000 sans le choc de production provoqué par la Chine. Seuls 15 % des pertes d’emplois dans ces entreprises seraient imputables directement à la Chine. À l’opposé, le choc d’intrants a augmenté l’emploi dans la moitié des entreprises les plus productives. Ce choc a permis de sauver ainsi 19 000 emplois, sachant que ces entreprises en ont également perdu.

L’industrie française a été avant tout concurrencée par les entreprises provenant de l’Allemagne, de l’Italie ou des pays d’Europe de l’Est. La désindustrialisation est la conséquence d’un mauvais positionnement qui peut s’expliquer par la faiblesse des fonds propres des entreprises, par la taille réduite de ces dernières et par un sous-investissement. Les entreprises allemandes ont joué pleinement la carte des intrants en s’approvisionnant au sein des pays émergents tout en conservant leur chaîne d’assemblage sur leur territoire. Elles importent deux fois plus de biens intermédiaires que leurs homologues françaises. En France, le choix a été de délocaliser non pas en Chine mais en Slovénie, en Slovaquie, en Espagne ou au Maroc, les chaînes de production, ce qui a conduit les sous-traitants à suivre le mouvement. Depuis une quarantaine d’années, l’accent a été mis, à tort ou du moins de manière exagérée, sur les coûts salariaux qui sont équivalents à ceux de l’Allemagne. Les entreprises industrielles françaises restent certes pénalisées par des impôts de production plus élevés que ceux de ses partenaires. Le manque de techniciens et d’ingénieurs constitue également un handicap pour le maintien d’une industrie compétitive.

75 ans, un âge frontière pour le niveau de vie !

En 1970, le niveau de vie des retraités était inférieur de 30 % par rapport à la moyenne de l’ensemble de la population. Il a connu une forte augmentation dans les années 1970 et 1980 au point de dépasser la moyenne de l’ensemble de la population dans les années 1990. En 2022, il est deux points au-dessus de cette moyenne. Depuis 2012, une inflexion est à l’œuvre. Ce niveau de vie progresse désormais moins vite que celui des actifs et se rapproche de celui de la moyenne de la population. Quand l’écart était de 4 points au début de la décennie, il n’est plus que de deux points en 2021. L’augmentation des prélèvements et la sous-indexation des pensions expliquent cette évolution. Les pensions ont eu tendance à augmenter moins rapidement que les salaires sur la période 2012/2020. Le ressenti des Français est plus sombre que la réalité des statistiques. Selon le baromètre d’opinions de la DREES réalisé en 2020, 48 % des sondés évaluent le niveau de vie moyen des retraités comme étant moins bon que celui de l’ensemble de la population, contre seulement 18 % qui l’évaluent comme meilleur.

Cercle de l’Epargne – données Conseil d’Orientation des Retraites (2022)

En 2016, le niveau de vie médian des personnes de 75 ans ou plus vivant en logement ordinaire ou en institution (établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes – Ehpad, maisons de retraite non Ehpad, unités de soins longue durée – USLD) est de 20 160 euros par an, soit 1 680 euros par mois. Ce montant partage cette population en deux : la première moitié a un niveau de vie inférieur ; la seconde, un niveau de vie supérieur. Ce niveau de vie médian des 75 ans ou plus est 2 % inférieur à celui de l’ensemble de la population (20 490 euros annuels) et de 10 % inférieur à celui des 65-74 ans (22 400 euros).

L’effet noria avant tout

L’augmentation du niveau des pensions repose depuis plusieurs années exclusivement sur l’effet noria (disparition des générations de retraités les plus âgées par des générations plus jeunes ayant des retraités plus élevées). Le pouvoir d’achat des retraités ayant liquidé leurs pensions s’érode, en particulier pour ceux qui ont une pension élevée. Les cadres sont plus touchés par cette érosion.

La situation financière des retraités dépend de leur âge et de leur mode de vie. La dépendance est une source de dépenses importantes (institutions, aides à domicile, équipement du logement, soins, etc.). En 2016, selon l’INSEE, 9 % des 75 ans ou plus vivent en institution. Ce taux dépasse 25 % pour les 90-94 ans et atteint près de 50 % pour les 95 ans ou plus. Le choix du maintien à domicile est dicté par des considérations de santé et de nature financière.

Le niveau de vie médian des personnes de 75 ans ou plus vivant en institution est 15 % inférieur à celui des personnes du même âge vivant en logement ordinaire. Cette situation est liée au fait que de nombreuses femmes dont l’espérance de vie est plus longue vivent en institutions et que leurs moyens financiers sont plus faibles que ceux des hommes. Les femmes représentent 78 % des résidentes de plus de 75 ans en institutions contre 60 % pour celles vivant au sein de leur domicile.

Les plus de 75 ans sur-représentés sous la médiane des niveaux de vie

Le niveau de vie médian des seniors en logement ordinaire décroît avec l’âge, passant de 21 300 euros par an pour les 7579 ans, à 19 460 euros pour les 90-94 ans et à 18 310 euros au-delà (soit 14 % de moins que les 75-79 ans). En revanche, le niveau de vie médian des personnes en institution tend à croître avec l’âge (+3,8 % des 75-79 ans aux 95 ans ou plus), les anciens ouvriers étant nettement plus représentés parmi les résidents les plus jeunes.

En excluant les revenus d’activité, du patrimoine et les prestations sociales, la médiane des seules pensions est, selon l’INSEE, de 18 260 euros par unité de consommation, pour l’ensemble des personnes de 75 ans ou plus, soit 1 522 euros par mois. Elle diminue avec l’âge passant de 19 480 euros pour les 75-79 ans à 16 640 euros pour les 95 ans ou plus. Les pensions et retraites représentent en moyenne 87,6 % du niveau de vie moyen des personnes au grand âge. Cette proportion est moindre pour les plus âgés, passant de 89,5 % pour les 75-79 ans à 76,3 % pour les 95 ans ou plus. Les revenus d’activité ne représentent en moyenne que 3,2 % du niveau de vie des 75 ans ou plus, contre 10,8 % de celui des 65-74 ans et 89,2 % pour les moins de 65 ans. Au-delà de 65 ans, les revenus d’activité sont le plus souvent apportés par d’autres membres du ménage (en général des enfants résidant dans le même logement) et plus rarement, pour les 65-74 ans, par des seniors toujours en activité.

Revenus, divergence entre les moins de 75 ans et les plus de 75 ans

Les personnes âgées sont peu présentes dans le 1er dixième de niveau de vie : 3,2 % des 65-74 ans et 4,9 % des 75 ans ou plus font partie des 10 % des personnes les plus modestes, contre 10,8 % des moins de 65 ans. En revanche, les plus de 75 ans sont surreprésentées en matière de niveau de vie au-dessous de la médiane. Les personnes de 65-74 ans sont, à l’opposé, sous-représentées dans la première moitié de la distribution des revenus, 40,4 % des personnes de 65-74 ans ont un niveau de vie sous la médiane des niveaux de vie, contre 50,3 % des moins de 65 ans et 52,7 % des 75 ans ou plus.

Les revenus du patrimoine, un complément de revenus important pour les seniors

Les revenus du patrimoine représentent en moyenne 19,1 % du niveau de vie des 75 ans ou plus. Cette part augmente pour les plus âgés : de 6,4 % avant 65 ans à 17,0 % pour les 65-74 ans et jusqu’à 31,7 % pour les personnes de 95 ans ou plus. Le poids croissant des revenus du patrimoine en fonction de l’âge est lié au caractère décroissant des pensions servies par les régimes de retraite. Le patrimoine moyen s’élève à 327 000 euros entre 60 et 69 ans et à 308 000 euros après 70 ans. 78 % des retraités sont propriétaires de leur résidence principale. Les 60-69 ans disposent de plus 73 000 euros d’épargne financière et les 70 ans et plus, plus de 82 600 euros (INSEE -2018). Plus de la moitié des plus de 70 ans ont un contrat d’assurance vie.

Les impôts directs, 10 % des revenus des retraités de plus de 75 ans

Les impôts directs diminuent de 11,6 % en moyenne le niveau de vie des 75 ans ou plus, une part proche de celle des moins de 65 ans (11,3 %) et inférieure à celle des 65-74 ans (13,9 %).

Les retraités les plus âgés moins bénéficiaires des prestations sociales que l’ensemble de la population

15,4 % des personnes de 75 ans ou plus perçoivent au moins une prestation sociale non contributive nationale, soit une part nettement inférieure à celle des moins de 65 ans (66,2 %). La proportion des 95 ans ou plus bénéficiaires d’une prestation sociale est 2,6 fois plus élevée que celle des 75-79 ans (31,8 % contre 12,3 %). Cette proportion s’explique par la surreprésentation au sein de cette tranche d’âge des femmes bénéficiant du minimum vieillesse.

Les allocations logement représentent l’essentiel des prestations sociales des plus âgés. 10,8 % des 75 ans ou plus en bénéficient. Cette aide est attribuée en particulier aux résidents des Ehpad. 34,8 % des 75 ans ou plus en institution perçoivent une allocation logement, contre 8,5 % de ceux vivant en logement ordinaire. Les personnes âgées dépendantes peuvent bénéficier de l’allocation personnalisée d’autonomie (Apa) et, quand leurs ressources sont inférieures au montant des frais d’hébergement, de l’aide sociale à l’hébergement (ASH), versée par les départements.

4,8 % des 75 ans ou plus perçoivent l’allocation de solidarité des personnes âgées (Aspa) et 1,7 % l’allocation aux adultes handicapés (AAH).

Cercle de l’Épargne – données INSEE

Un taux de pauvreté des seniors croissant avec l’âge

À partir de 65 ans, le cumul de l’allocation de solidarité aux personnes âgées (aspa) avec les allocations logement permet, dans la plupart des cas, aux personnes âgées de disposer d’un niveau de vie supérieur au seuil de pauvreté. En 2016, 9,0 % des 75 ans ou plus, soit 527 000 personnes, ont un niveau de vie inférieur au seuil de pauvreté monétaire fixé à 60 % du niveau de vie médian. Ce taux est inférieur à celui des moins de 65 ans (15,6 %), mais supérieur à celui des 6574 ans, les moins exposés à la pauvreté en France (6,1 %). Le taux de pauvreté varie ainsi de 6,7 % pour les 7579 ans à 12,5 % pour les 95 ans ou plus. Les 75 ans ou plus vivant à domicile sont deux fois moins exposés à la pauvreté monétaire que ceux résidant en institution (respectivement 8,1 % et 17,7 %).

Cercle de l’Épargne – données INSEE

L’emploi salarié en mode résistance

Au quatrième trimestre 2022, selon l’INSEE, l’emploi salarié en France a progressé de 0,2 %, soit +44 000 emplois. La progression était de 0,4 % aux premier (+109 300 emplois) et deuxième trimestres 2022 (+99 700 emplois) puis +0,3 % au troisième trimestre (+84 100 emplois). L’emploi en France augmente depuis huit trimestres, soit depuis fin 2020. En 2022, l’emploi salarié a augmenté de 1,3 % soit 337 100 emplois. Il dépasse de 4,5 % son niveau d’avant la crise sanitaire, fin 2019, soit près de 1,2 million d’emplois supplémentaires dont un tiers en contrat d’alternance.

La hausse de l’emploi salarié au quatrième trimestre 2022 est portée par l’emploi salarié privé, qui a augmenté de 0,2 % (+44 400 emplois), soit près de deux fois moins qu’au troisième trimestre 2022 (+0,4 %, soit +87 600 emplois). Fin 2022 l’emploi salarié privé se situe ainsi 5,6 % (soit +1,1 million d’emplois) au-dessus de son niveau de fin 2019. L’emploi salarié dans le public est resté stable au quatrième trimestre 2022, après une quasi-stabilité (‑0,1 %) le trimestre précédent. Il dépasse de 0,9 % (soit +55 100 emplois) son niveau d’avant-crise.

Cercle de l’Épargne – données INSEE

Au quatrième trimestre 2022, l’emploi intérimaire a progressé, selon l’INSEE, de 1,1 % (+8 600 emplois), après avoir augmenté de 1,5 % au troisième trimestre (+11 700 emplois). Il excède son niveau de fin 2019 (+4,7 %) mais est inférieur à celui du quatrième trimestre 2021 (‑1,2 %, soit ‑10 000 emplois).

Dans le tertiaire marchand hors intérim, l’emploi salarié n’a progressé que de 0,1 % (soit +17 400 emplois) au quatrième trimestre 2022, après +0,5 % au troisième trimestre (+58 000 emplois). Il est supérieur de 2,2 % à son niveau du quatrième trimestre 2021 (soit +272 200 emplois). Dans le tertiaire marchand hors intérim, l’emploi salarié ralentit dans la quasi-totalité des secteurs d’activité, sauf dans l’hébergement-restauration (+0,8 % après +0,2 %).

L’emploi salarié industriel (hors intérim) a augmenté de 0,2 % au quatrième trimestre 2022 (+7 600 emplois) après +0,4 % au troisième trimestre (+14 100 emplois). Il dépasse son niveau d’un an auparavant de 1,2 % et celui d’avant-crise de 1,6 %. Dans la construction, l’emploi salarié hors intérim est resté stable au quatrième trimestre 2022 après une légère hausse au troisième trimestre (+0,2 %). Il se situe 0,7 % au-dessus du niveau atteint un an auparavant et 7,8 % au-dessus de son niveau trois ans auparavant. L’emploi salarié dans le tertiaire non marchand est également demeuré stable au quatrième trimestre 2022. Il dépasse légèrement son niveau du quatrième trimestre 2021 (+0,3 %). Dans l’agriculture, l’emploi salarié a augmenté au quatrième trimestre 2022 de 2,8 % (soit +8 700 emplois), après une stabilité au troisième trimestre 2022 et un recul au deuxième trimestre 2022 (­3,2 %). Sur un an, l’emploi salarié agricole augmente modérément (+1,4 %).

Le marché de l’emploi résiste à la baisse de la croissance au prix d’une diminution de la productivité. Les entreprises continuent à créer des emplois en particulier dans les services pour répondre à la demande. Les difficultés de recrutement conduisent les entreprises à anticiper les embauches ou à maintenir les effectifs même en cas de sous-activité. La forte croissance des emplois en contrats à durée déterminée symbolise cette évolution du marché du travail. L’augmentation du nombre d’emplois en France s’explique également par le succès rencontré par l’apprentissage et la formation en alternance, un million de personnes en 2022 contre 300 000 en 2017.

Stagnation confirmée du PIB en zone euro à la fin de l’année 2022

Pour l’ensemble de l’année 2022, le PIB a augmenté de 3,5 % dans la zone euro et dans l’Union européenne, contre respectivement +5,3 % et +5,4 % en 2021. La croissance américaine a été de 2,1 % en 2022.

Au cours du quatrième trimestre 2022, le PIB corrigé des variations saisonnières est resté stable dans la zone euro et a diminué de 0,1 % dans l’Union par rapport au trimestre précédent, selon une estimation publiée par Eurostat, l’office statistique de l’Union européenne. Au cours du troisième trimestre 2022, le PIB avait augmenté de 0,4 % dans la zone euro et dans l’Union. Au cours du quatrième trimestre 2022, le PIB des États-Unis a augmenté de 0,7 % par rapport au trimestre précédent (après +0,8 % au troisième trimestre 2022). Par rapport au même trimestre de l’année précédente, le PIB a augmenté de 0,9 % (après +1,9 % au troisième trimestre 2022).

Les volumes du PIB pour la zone euro et l’Union ont été respectivement de 2,4 % et de 2,8 % au quatrième trimestre 2022 au-dessus de leur niveau du quatrième trimestre 2019, avant la pandémie de Covid-19. En ce qui concerne les États-Unis, le PIB a été de 5,1 % supérieur à son niveau du quatrième trimestre 2019.

Au quatrième trimestre, la Grèce (+1,4 %) a enregistré la plus forte hausse du PIB par rapport au trimestre précédent, suivie de Malte (+1,2 %) et Chypre (+1,1 %). Les plus fortes baisses ont été observées en Pologne (-2,4 %), en Estonie (-1,6 %) et en Finlande (-0,6 %) qui sont directement touchées par la guerre en Ukraine.

Cercle de l’Épargne – données Eurostat