5 octobre 2014

Draghi refroidit la zone euro et le FMI broie du noir !

Mario Draghi a refroidi les espoirs

Mario Draghi a déçu les marchés en n’indiquant pas le montant du plan d’achats d’actifs de la BCE tout en confirmant que la BCE se portera acquéreur de titres privés, des obligations sécurisées (covered bonds) et des titres adossés à des actifs (ABS). Les marchés s’inquiètent du peu d’impact des mesures annoncées sur la masse monétaire M3. Les investisseurs auraient aimé un réel quantitative easing à l’américaine…

Au niveau mondial

Christine Lagarde, la Directrice générale du FMI, a indiqué, le 30 septembre, que si rien n’est fait, le monde pouvait être confronté à une longue période de croissance médiocre. Le FMI, avant de présenter ses prévisions de croissance, a commencé à dévoiler quelques points clef de son rapport sur la situation de l’économie mondiale du mois d’octobre. Ainsi, le FMI considère que les déséquilibres commerciaux mondiaux se sont réduits d’un tiers entre 2006 et 2013. Si les économistes de l’organisation internationale se félicitent de cette amélioration, ils considèrent que les efforts doivent être poursuivis. Par ailleurs, le FMI s’inquiète de la montée du « shadow banking » qui est évalué entre 38 000 et 60 000 milliards de dollars à l’échelle mondiale. Le « shadow banking » recouvre des opérations financières réalisées en dehors des circuits de régulation bancaire classique (prêts inter-entreprises, plate-forme de financement, crow-funding…). Le FMI admet être dans l’incapacité de mesurer l’ampleur de ces modes de financement du fait de l’absence de remontées statistiques.

Conscient des risques d’enlisement de l’économie mondiale, le FMI, tout en rappelant l’ardente nécessité de réduire les déficits, a prôné une relance des dépenses d’investissement public afin de favoriser la reprise de l’économie.