13 septembre 2014

Etats-Unis, la croissance incertaine

L’économie américaine continue à croître mais à un rythme plus lent que celui du deuxième trimestre marquée par un taux de croissance annualisée de 4,2 %.

Au mois de juillet, les livraisons de biens d’équipement (hors aéronautiques et matériels militaires) ont progressé de 1,4 %. Les exportations ont fortement augmenté, ces trois derniers mois, grâce au dynamisme de l’automobile et de l’aéronautique.

Après un hiver difficile, le secteur de la construction enregistre, depuis le printemps, une forte croissance. La baisse des ventes enregistrées au mois de juillet est liée à une pénurie de l’offre. Les mises en chantier sont, en effet, en juillet, en hausse de 21,7 % en rythme annuel soit le niveau le plus élevé depuis cinq ans.

L’investissement reste dynamique et demeure un vecteur important de la croissance américaine. Porté initialement par le secteur énergétique, l’investissement augmente dans les autres secteurs d’activité.

En revanche, du fait de la stagnation des salaires, la consommation constitue le maillon faible de l’économie américaine. La croissance du revenu disponible n’a été que de 0,1 % en juillet, après une moyenne mensuelle de 0,5 % depuis janvier.

Au mois de juillet, les dépenses des ménages en biens durables, non durables et en services étaient en baisse. Néanmoins, les ventes au détail ont progressé de 0,6 % au mois d’août grâce à l’automobile (+ 1,5 %) et aux autres biens durables (+1,1 %).

Les Américains, en revanche, augmentent leur effort d’épargne, le taux d’épargne est passé de 4,3 % du revenu disponible à 5,7 % du mois de novembre à juillet 2014. Cette augmentation, en période d’expansion, est en décalage avec les comportements habituels. Les ménages américains anticipent-ils un ralentissement économique ou est-ce le symbole d’une population vieillissante ?

La croissance du troisième trimestre devrait se situer entre 1,3 et 1,6 %. Le taux de croissance sur l’année devrait s’élever à moins de 2 % soit le plus mauvais résultat depuis la fin de la récession.

Ces résultats en demi-teinte devraient inciter la FED à opter pour une stratégie prudence pour la remontée des taux d’autant plus que l’inflation est restée en-dessous de la cible des 2 % pour le vingt-septième mois consécutif en juillet.