13 juin 2025

Graphiques : défaillances entreprise – précarité – euro

Un nombre toujours élevé de défaillances d’entreprise

À fin avril, le nombre de défaillances s’élève, en France, selon la Banque de France, à 66 937 en cumul sur les douze derniers mois,  un niveau en légère hausse par rapport au mois de mars.  En rythme annuel, la progression des défaillances (en cumul douze mois) poursuit son mouvement de décélération progressive (+10,6 % en avril contre +12,2% en mars).

Le nombre de défaillances d’ETI et de grandes entreprises est constant depuis plusieurs mois, mais à un niveau plus élevé que sa moyenne pré-pandémique.

Sur la même période, la population d’entreprises s’accroît, selon l’INSEE, un peu plus de 1,11 million d’entreprises ont été créées à fin avril 2025 sur 12 mois glissant, en hausse de 1,7 % par rapport au cumul 12 mois arrêté à fin avril 2024.

Cercle de l’Epargne – données Banque de France

Taux de privation matérielle et sociale des jeunes en Europe

En 2024, le taux de privation matérielle et sociale sévère chez les jeunes âgés de 15 à 29 ans dans l’Union européenne s’élevait, selon Eurostat, à 5,8 %. Ce taux, légèrement inférieur à celui de l’ensemble de la population (6,4 %), reflète une relative résilience des jeunes face aux difficultés économiques, malgré des disparités importantes entre États membres.

Les proportions les plus élevées de jeunes confrontés à une telle privation ont été observées en Bulgarie (17,2 %), en Roumanie (14,7 %) et en Grèce (14,4 %), témoignant de vulnérabilités persistantes dans le sud-est de l’Europe. À l’inverse, dix pays de l’Union affichaient des taux inférieurs à 3 %, dont la Croatie, la Slovénie, la Pologne, l’Estonie, le Luxembourg, la Tchéquie, la Lettonie, Chypre, l’Irlande et le Portugal. La France se situe juste au-dessus de la moyenne européenne.

Cercle de l’Europe – données Eurostat

L’euro pour les exportations, le dollar pour les importation

En 2024, l’euro a été, selon Eurostat, pour les Etats membres de l’Union européenne, la devise la plus utilisée pour les exportations de biens hors Union européenne, représentant 51,7 % des échanges. Il devançait largement le dollar américain (31,4 %), les monnaies des États membres de l’UE n’ayant pas adopté l’euro (3,0 %), ainsi que les autres devises (13,4 %).

Dans 20 des 27 États membres, l’euro constituait la principale monnaie de facturation pour les exportations extra-UE. Les parts les plus élevées ont été enregistrées en Slovénie (91,1 %), en Croatie (82,8 %) et en Lituanie (75,0 %).

En revanche, dans six pays de l’Union, le dollar américain était la devise dominante pour les exportations, avec des parts supérieures à 50 % à Chypre (69,0 %), en Irlande (68,9 %) et en Grèce (52,7 %).

L’utilisation de monnaies nationales non-euro était particulièrement marquée en Suède (58,7 %), en Bulgarie (25,1 %) et au Danemark (24,0 %), reflet de leur maintien de leur propre devise pour les échanges internationaux.

Cercle de l’Epargne – données Eurostat

Du côté des importations extra-UE, le dollar s’est imposé comme la principale devise en 2024, avec une part de 51,1 %, contre 39,7 % pour l’euro. Les monnaies des États membres non-euro représentaient 1,6 %, et les autres devises 7,0 %.

Le dollar dominait les importations dans 18 pays de l’Union, atteignant ses parts les plus élevées en Lituanie (65,5 %), aux Pays-Bas (63,8 %) et en Finlande (63,5 %).

Dans les neuf pays restants, l’euro était majoritairement utilisé, notamment en Slovénie (82,8 %), en Lettonie (65,2 %) et en Slovaquie (65,1 %). Enfin, les monnaies nationales conservaient une place significative en Tchéquie (23,9 %) et au Danemark (12,3 %), illustrant une certaine hétérogénéité dans les pratiques de facturation au sein du marché unique.