8 octobre 2023

Hier à Demain – consommation – production industrielle – emploi

Consommation, l’alimentation toujours en repli en France

En août, en France, les dépenses de consommation des ménages en biens ont, selon l’INSEE, diminué sur un mois de 0,5 % en volume après avoir augmenté de +0,4 % en juillet. Elles ont baissé pour les trois grands types de biens : les biens fabriqués (‑0,5 %), l’alimentaire (‑0,5 %) et l’énergie (‑0,6 %).

Cercle de l’Épargne – données INSEE

En août, la consommation en biens durables est stable. L’augmentation des achats de matériels de transport (+2,5 %), notamment de voitures neuves et de véhicules de démonstration compense la baisse des dépenses en biens d’équipement du logement (‑4,2 % après +6,1 % en juillet), en particulier pour les ordinateurs, les meubles et les appareils ménagers.

Avec la fin des soldes, en août, les dépenses en habillement-textile diminuent de ‑2,3 % après +0,1 % en juillet. Cette baisse s’explique à la fois par un nouveau recul des achats de chaussures et cuir, et par la diminution des dépenses en habillement et en textile.

En août, la consommation alimentaire des ménages diminue de -0,5 % après ‑0,9 % en juillet. Les achats de produits agroalimentaires diminuent ainsi que ceux de produits agricoles.

Toujours sur la même période, les dépenses en énergie des ménages se replient de ‑0,6 % après ‑0,3 % en juillet, en raison d’un nouveau recul des achats de fioul et gasoil. La consommation d’électricité et de gaz est quasi stable sur un mois.

La production industrielle, en léger recul, en France, au mois d’août

La production industrielle n’a toujours pas retrouvé son niveau d’avant crise sanitaire. En août, elle était de 3 % inférieure à son niveau de décembre 2019.

Sur un an, la production manufacturière augmente malgré tout de 0,5 %. Sur cette période, la production augmente nettement dans les matériels de transport (+9,4 %), que ce soit dans l’industrie automobile (+8,2 %) ou dans les autres matériels de transport (+10,3 %). Elle est également en hausse dans les biens d’équipement (+3,8 %), les industries extractives, énergie, eau (+1,5 %) et la cokéfaction-raffinage (+8,7 %). À l’opposé, la production diminue dans les « autres produits industriels » (‑1,7 %) et les industries agro-alimentaires (‑1,8 %). Dans le contexte de prix élevés de l’électricité et du gaz facturés aux entreprises compte tenu des contrats négociés en 2022 pour 2023, les branches intensives en énergie sont particulièrement exposées à la hausse de leurs coûts. La production des trois derniers mois (juin à août 2023) est en forte baisse par rapport à celle des trois mêmes mois de l’année précédente dans la sidérurgie (‑33,7 %), la fabrication de pâte à papier, papier et carton (‑18,4 %) et la fabrication de produits chimiques de base (‑10,6%).

En août 2023, la production a baissé sur un mois dans l’industrie manufacturière de 0,4 % après une hausse de 0,4 % en juillet. Pour l’ensemble de l’industrie, la baisse a été de 0,3 % en août faisant suite à une hausse de 0,5 % en juillet, comme dans l’ensemble de l’industrie (‑0,3 % après +0,5 %).

Cercle de l’Épargne – données INSEE

Baisse du chômage au sein de la zone euro malgré la faible croissance

Malgré le ralentissement économique qui frappe de nombreux États membres de la zone euro, le taux de chômage y est, en août, en légère baisse. Selon Eurostat, le taux de chômage corrigé des variations saisonnières de la zone euro était de 6,4 % en août, en baisse par rapport au taux de 6,5 % enregistré en juillet. Il est également en baisse par rapport au taux de 6,7 % enregistré en août 2022. Le taux de chômage de l’Union Européenne (UE) était de 5,9 % en août, en baisse par rapport au taux de 6,0 % enregistré en juillet et de 6,1 % enregistré en août 2022.

Eurostat estime que 12,837 millions de personnes étaient au chômage, en août, dans l’UE, dont 10,856 millions dans la zone euro.

La République tchèque, Malte, la Pologne et l’Allemagne sont en situation de plein emploi avec un taux de chômage inférieur ou égal à 3 %. L’Espagne est le pays de l’Union ayant le plus fort taux de chômage (11,5 %) suivie par la Grèce et la Suède. La France avec un taux de 7,3 % se situe 0,9 point au-dessus de la moyenne de la zone euro.

Cercle de l’Épargne – données Eurostat

En août, 2,687 millions de jeunes (de moins de 25 ans) étaient au chômage dans l’UE, dont 2,194 millions dans la zone euro. En août, le taux de chômage des jeunes était de 14,0 % dans l’UE, un taux stable par rapport à celui enregistré en juillet et de 13,8 % dans la zone euro, en baisse par rapport au taux de 13,9 % enregistré au mois précédent.

En août, le taux de chômage des femmes s’est établi à 6,2 % dans l’UE, un taux stable par rapport au taux enregistré en juillet 2023. Le taux de chômage des hommes était quant à lui de 5,7 % en août 2023, un taux également stable par rapport à celui enregistré au mois précédent. Au sein de la zone euro, le taux de chômage des femmes était de 6,7 % en baisse par rapport au taux de 6,8 % enregistré en juillet 2023, et celui des hommes à 6,1 %, également en baisse par rapport au taux de 6,2 % enregistré au mois précédent. La France se démarque de ses partenaires avec un taux de chômage des femmes (7,2 %) inférieur à celui des hommes (7,4 %).

Emploi dans les régions, un bilan positif sur un an

Au deuxième trimestre, selon l’INSEE, l’emploi salarié n’a que faiblement progressé dans toutes les régions après avoir connu une forte croissance depuis 2021. En France, entre fin mars et fin juin 2023, l’emploi salarié a augmenté de +0,1 % après +0,4 % le trimestre précédent. L’emploi dans l’industrie et dans le tertiaire marchand hors intérim augmentent légèrement (+0,2 %) tandis que l’emploi intérimaire et l’emploi dans la construction se replient (‑0,5 %).

L’emploi salarié est resté stable dans une grande majorité des régions. Il a baissé dans deux : le Grand Est (‑0,2 %) et la Guadeloupe (‑0,3 %). Il a augmenté, plus de deux fois plus vite que la moyenne nationale en Île-de-France, en Pays de la Loire, en Martinique, et à La Réunion. Les créations d’emploi salarié ont ralenti dans toutes les régions, à l’exception de deux régions d’Outre-mer (Martinique et La Réunion). A l’échelle du département, l’emploi salarié est quasi stable au deuxième trimestre 2023 dans près de la moitié des départements. Il a augmenté de 0,2 % dans 14 départements et d’au moins 0,3 % dans 17 départements. Les hausses les plus importantes ont été enregistrées dans l’Ariège et l’Essonne (+0,5 %). À l’inverse, l’emploi salarié recule dans 23 départements, notamment dans le Gers (‑1,0 %) et la Lozère (‑0,7 %).

Sur un an, l’emploi en hausse dans toutes les régions et dans plus des trois quarts des départements

Sur un an, toutes les régions enregistrent une augmentation de l’emploi mais elle est plus faible dans le quart Nord-Est. Au niveau national, au deuxième trimestre 2023, l’emploi salarié dépasse de 1,0 % son niveau du deuxième trimestre 2022. Il est au-dessus de son niveau d’un an auparavant dans toutes les régions. Il le dépasse fortement en Guyane (+2,9 %). Dans les autres régions, la hausse est comprise entre +0,3 % (pour les Hauts-de-France) et +1,7 % pour trois régions (Bretagne, Guadeloupe et La Réunion). Il augmente le plus faiblement (entre +0,3 % et +0,5 %) dans les trois régions dans le Grand Est et en Bourgogne-Franche Comté.

En juin 2023, dans 77 départements sur 100 (hors Mayotte), l’emploi salarié est au-dessus de son niveau un an auparavant. La hausse de l’emploi salarié sur un an est plus importante dans les départements d’Outre-mer, de la façade Atlantique et du littoral méditerranéen, en Savoie et Haute-Savoie et dans la majorité des départements d’Île-de-France. Dans l’ensemble, les évolutions sont plus favorables dans les départements dotés d’une métropole régionale que dans leurs départements limitrophes. À l’inverse, l’emploi salarié est au-dessous de son niveau de juin 2022 dans 10 départements, avec un recul allant jusqu’à 1,3 % dans le Gers.  Il est quasi stable dans 13 départements.

Un taux de chômage sur un an dans la quasi-totalité des régions

Au deuxième trimestre 2023, le taux de chômage était de 7,2 % (soit 0,1 point de plus que le trimestre précédent). Par rapport à son niveau d’un an auparavant, il diminue de 0,2 point. Sur un an, le taux de chômage est quasi inchangé dans cinq régions, et augmente dans trois régions, notamment en Guadeloupe (+1,0 point) et en Guyane (+0,5 point). Il recule modérément (de -0,2 à -0,3 point) dans six régions, un peu plus nettement (-0,4 point) dans les Pays de la Loire et en Provence-Alpes-Côte d’Azur et fortement en Martinique (‑2,9 points).

Sur un an, le taux de chômage augmente dans trois départements de 0,2 point (Haute-Corse, Pyrénées-Orientales et Vosges). Il est quasi stable dans 39 départements. Le taux de chômage recule autant qu’au niveau national (‑0,2 point) dans 25 départements. Il diminue de 0,3 point dans 16 départements et baisse encore davantage (entre -0,4 et -0,5 point) dans 14 départements.

Au deuxième trimestre 2023, le taux de chômage est plus élevé qu’au niveau national dans trois régions en France métropolitaine : Provence-Alpes-Côte d’Azur (7,8 %), l’Occitanie (8,5 %) et les Hauts-de-France (8,9 %). Dans les régions d’Outre-mer, il y est supérieur avec des taux allant de 10,7 % en Martinique à 19,5 % en Guadeloupe. À l’inverse, le taux de chômage est le plus faible dans les Pays de la Loire (5,6 %), en Bretagne (5,8 %) et en Auvergne-Rhône-Alpes (6,1 %).