17 septembre 2016

La semaine économique et financière du 17 septembre 2016

Le tableau financier de la semaine

 

 

  Résultats

16 septembre 2016

Évolution

sur 5 jours

Résultats

31 décembre 2015

CAC 40 4 332,45 -3,54 % 4 637
Dow Jones 18 123,80 +0,21 % 17 423
Nasdaq 5 244,57 +2,31 % 5107
Daxx Allemand 10 276,17 -2,81 % 10 743
Footsie 6 710,28 -1,71 % 6 242
Euro Stoxx 50 2 935,25 -3,86 % 3 100
Nikkei 16 519,29 -2,63 % 19 033
Taux de l’OAT France à 10 ans (19 heures) 0,241 % +0,000 pt 0,993 %
Taux du Bund allemand à 10 ans 0,008 % -0,015 pt 0,634 %
Taux du Trésor US à 10 ans 1,701 % +0,026 pt 2,269 %
Cours de l’euro / dollars 1,1153 -0,69 % 1,0854
Cours de l’once d’or en dollars (20 heures) 1 308,400 -1,45 % 1061
Cours du baril de pétrole Brent en dollars (20 heures) 45,790 -4,21 % 37,570

 

En attendant Godot

Les marchés européens ont été orientés à la baisse cette semaine sur fond de rumeurs concernant la FED et en fonction des indicateurs divergents publiés notamment aux Etats-Unis. Paris a enregistré sa quatrième séance de baisse ce vendredi. En revanche, le Dow Jones et le Nasdaq ont terminé en hausse pronostiquant le statuquo monétaire.

Aux Etats-Unis, les indices ont dit tout et leur contraire durant la semaine. Ainsi, au mois d’août, les ventes au détail ont reculé de 0,3% aux Etats-Unis et de 0,1% hors automobile, soit plus que prévu par les analystes. En revanche, les prix à la production hors alimentation et énergie connaissent avec +1,2 % leur plus forte augmentation depuis décembre 2014. Les prix à la consommation ont accéléré à 0,3 % en août outre-Atlantique, dépassant les attentes (0,2 %), mais la confiance du consommateur a déçu en restant stable. L’indice de l’Université du Michigan du mois de septembre est au plus bas depuis avril. L’indice d’activité de la Fed de Philadelphie est, de son côté, en forte hausse quand celui établi par la Fed de New York est plus hésitant. Par ailleurs, la production industrielle a enregistré en août sa plus forte contraction depuis mars.

La FED est de plus en plus acculée dans un corner. Si elle n’augmente pas ses taux, elle légitime l’idée que le ralentissement se fait jour ; si elle les relève, elle risque de provoquer une petite onde de choc sur des marchés relativement nerveux et perturbés.

La semaine prochaine sera placée sous le signe des banques centrales avec la réunion de la FED et de la banque centrale du Japon.

 Pétrole, état d’incertitude

Le pétrole ne sait toujours pas à quel saint se vouer. Entre la possible entente entre pays producteurs OPEP et non OPEP et le retour de la Libye sur le marché pétrolier, le cours du pétrole éprouve les pires difficultés à trouver sa voie. Dans un cas comme dans l’autre, les rumeurs prennent le pas sur les faits.

Si la Libye a un besoin pressant d’exporter du pétrole, sa principale ressource économique, ses capacités réelles d’exportation sont très faibles. Le pays est divisé en plusieurs blocs. Des commandos se revendiquant de Daech et d’Al Qaïda contrôlent plusieurs régions. Par ailleurs, sa production de brut a été divisée par cinq depuis 2010, ce qui limite ses capacités à exporter. Certes, le pays dispose des plus importantes réserves pétrolières d’Afrique (estimées à 48 milliards de barils) ce qui lui permet d’espérer de retrouver sa place parmi les grands exportateurs. Avant le soulèvement contre Mouammar Kadhafi, la Libye produisait 1,6 million de barils par jour. Elle n’en produit plus que 290.000 environ.

Il est tout aussi improbable que la Russie et l’Arabie saoudite puissent s’entendre au-delà d’une pétition de principe sur une régulation du marché pétrolier. La Russie après plus d’une année de récession a besoin des recettes issues de la vente du pétrole et de devises. Une autolimitation de ses ventes est difficile à organiser compte tenu de la dépendance de son économie et de ses finances publiques à leur égard. Il faudrait une forte hausse du baril pour compenser les pertes en volume ce qui n’est pas en l’état garanti. En outre, même s’ils se sont un peu aplanis, les différends géostratégiques demeurent.