18 avril 2015

La semaine financière vue par Philippe Crevel du 12 au 18 avril

 

Le tableau financier de la semaine

 

  Résultats

17 avril 2015

Evolution

Sur 5 jours

 

Résultats

31 déc. 2014

 

CAC 40 5 269 -1,85 % 4 272
Dow Jones 17 826 -1,28 % 17 823
Nasdaq

 

4 931 -1,28 % 4 777
Dax Allemand

 

11 688 -5,54 % 9 805
 

Footsie

 

6 994 -1,34 % 6 566
Eurostoxx 3 674 -3,74 % 3 146
 

Nikkei

 

19 652 -1,28 % 17 450
Taux de l’OAT France à 10 ans

(17 avril  2015)

0,3580 -9 pb 0,8370 %
Taux du Bund allemand à 10 ans 0,077 -7 pb 0,541 %
Taux du Trésor US à 10 ans 1,888 -5 pb 2,17 %
Cours de l’euro / dollars

(vendredi 17 avril 17 H 30)

1,0780 +1,69 % 1,2106
Cours de l’once d’or en dollars      

1er fixing Londres (vendredi 17 avril)

1204,5 +0,22 % 1199
Cours du baril de pétrole Brent en dollars (vendredi 17 avril 17 H 30) 64,830 +10,30 % 57,54

 

Les arbres ne montent pas au ciel

 Avec le retour de la Grèce sur le devant de la scène après quelques semaines de répit, il n’est pas étonnant que les investisseurs se montrent nerveux. Paris a connu sa plus mauvaise semaine de l’année. Les informations sur une éventuelle cessation de paiement de l’Etat grec qui éprouve des difficultés pour payer ses fonctionnaires ont créé une petite onde de choc. La Grèce devrait avoir épuisé toutes ses réserves pour verser les traitements du mois d’avril aux fonctionnaires et aux retraités. Sans nouvel aide, la Grèce sera incapable de rembourser 950 millions d’euros au FMI le 12 mai prochain. Une réunion de travail du groupe de Bruxelles (nouveau nom de la Troïka)  samedi 18 avril 2015 a été organisée afin de préparer celle  de l’Eurogroupe du 24 avril. Plusieurs experts doutent de l’obtention d’un accord pour cette semaine. Des tensions sont à attendre en début de semaine sur les marchés…

Les créanciers de la zone euro pourraient tenir leur promesse de 2012 qui prévoyaient de réduire le poids de la dette grecque mais à la condition que la Grèce mette en œuvre les réformes prévues dans le cadre du plan d’aide international. « Si nécessaire, on peut faire davantage », a déclaré Jeroen Dijsselbloem lors d’un séminaire à Washington. « Je m’en tiendrai à ma part du contrat », a-t-il ajouté en référence à la promesse faite en novembre 2012 à la Grèce par les ministres des Finances de la zone euro de l’aider si son gouvernement respectait ses engagements de mettre en œuvre des réformes. Si aucun effacement n’est prévu, un allongement des échéances ou la réduction des taux d’intérêt sont envisagés.

 Le G20 joue les pères fouettards  

 Les déclarations du G20 et du FMI ont rappelé que le retour de la croissance ne signifiait pas la fin des problèmes. Le G20 a ainsi insisté sur les risques de volatilité accrue des marchés financiers en raison de la divergence probable des politiques monétaires. Les représentants du G20 ont demandé à ce que le financement par le marché « remplisse son rôle dans le soutien à l’économie réelle tandis que les risques d’instabilité financière doivent faire l’objet d’une réglementation et d’une surveillance adaptées ».

Le pétrole, petit rebond technique

Le baril de Brent est repassé au-dessus des 60 dollars en hausse de plus de 10 % en une semaine. Cette hausse est avant tout une réaction épidermique à l’annonce d’une progression moins élevée que prévu des stocks de brut la semaine dernière aux Etats-Unis. Même s’ils sont toujours à des niveaux record, les stocks de pétrole américains, à 483,69 millions de barils, n’ont augmenté que de 1,3 million de barils (semaine 14), soit la plus faible progression depuis la semaine du 2 janvier. Cette hausse est nettement inférieure aux 4,1 millions de barils attendus par les analystes. Par ailleurs, la demande en pétrole aux Etats-Unis, en zone euro et en inde est légèrement supérieure aux attentes. Néanmoins, le retour de l’Iran et l’augmentation continue de la production américaine devraient annihiler les petites tensions à la hausse. Aucun retournement du marché n’est attendu avant la fin de l’année.