22 novembre 2014

La Turquie a la recherche de nouvelles alliances !

La Turquie, souvent, qualifiée de deuxième pays industriel d’Europe, cherche de nouveaux débouchés. En effet, le cycle de négociation, entamé en 2004, sur l’adhésion de la Turquie à l’Union est toujours encalminé. Par ailleurs, la stagnation de l’économie européenne freine les exportations turques. La guerre en Syrie et en Irak et le risque de déstabilisation de cette région constituent également un sujet d’inquiétude pour les autorités d’Ankara. Afin de contourner ses différents soucis, la Turquie se tourne vers le Maghreb. A l’occasion de la visite officielle du Président de la République de Turquie, Recep Tayyip Erdogan, en Algérie, un projet d’accord de libre-échange a été avancé. La Turquie qui est une puissance commerciale industrielle pourra sans nul doute exporter des biens manufacturiers et bénéficier de tarifs privilégiés sur des produits énergétiques dont elle manque cruellement.

La Turquie, avec plus de 75 millions d’habitants, est la 15ème puissance économique mondiale. Les exportations de biens et services représentent le même poids qu’en France. L’industrie pèse 27 % du PIB contre 18 % en France et 30 % en Allemagne.

Le taux de croissance de la Turquie a été de 4,3 % en 2013. Son déficit public est de 1,2 % du PIB et sa dette de 36,3 % du PIB. Pour 2014, le taux de croissance devrait être voisin de 3 %. La chute de la livre turque alimente l’inflation qui dépasse 7 % et incite au départ des capitaux. En revanche, la balance commerciale devrait être moins déficitaire cette année qu’en 2013 grâce à un allégement de la facture pétrolière.

La Turquie reste très dépendante des flux de capitaux extérieurs d’autant plus que son taux d’épargne est faible. Le stock de dette externe (dette brute) s’élève à 47,3 % du PIB en 2013 contre 43 % du PIB en 2012. Cette dette est majoritairement détenue par le secteur privé. Pour 2014, les besoins de financements externes sont évalués à 26 % du PIB en 2014. Avec le changement d’orientation de la politique monétaire américaine, la Turquie rencontre plus de difficultés pour attirer des capitaux à bas coûts. Néanmoins, au regard de ses voisins, la situation turque reste économiquement enviable.