27 février 2016

Le Coin de la Conjoncture du 27 février 2016

La France face à ses grands concurrents européens

La France distancée par l’Allemagne et le Royaume Uni en matière de PIB

La France est la troisième puissance économique de l’Union européenne avec un PIB de 2 177 milliards d’euros contre 3 027 milliards d’euros pour l’Allemagne et 2 577 milliards d’euros pour le Royaume-Uni, ce dernier pays a creusé l’écart avec la dépréciation de l’euro. L’Italie se place au 4ème rang avec un PIB de 1636 milliards d’euros. Sur ces dix dernières années, le PIB a progressé de 7,9 % en France contre 14,3 % en Allemagne, 11,7 % au Royaume-Uni et 4,2 % en Espagne. En revanche, il a diminué de 5,7 % en Italie. Pour la zone euro, la progression a été de 6,6 %.

En ce qui concerne le PIB par habitant, en 2015, la France (32 740 euros) est largement distancé par le Royaume-Uni (39 580 euros) et par l’Allemagne (37 108). Le Royaume-Uni a bénéficié, pour creuser l’écart avec la France, de l’appréciation de sa monnaie.

La bérézina des exportations

La France a perdu, au cours de ces quinze dernières années, d’importantes parts de marché à l’exportation, -46,5 % depuis 1999. Les exportations françaises ne représentent plus que 3,2 % des exportations mondiales contre 8,2 % pour l’Allemagne. Elles restent néanmoins supérieures à celles de l’Italie (2,8 %), à celles de l’Espagne (1,8 %) et à celles du Royaume-Uni (2,8 %). La France est le pays dont les parts de marché ont le plus reculé au sein des grands pays de l’Union européenne. Néanmoins, le Royaume-Uni fait presque aussi mal avec un recul de 45,1 %. Les pertes de parts de marchés atteignent  12,5 % pour l’Espagne, 18,7 % pour l’Allemagne, et 37,9 % pour l’Italie. Ce recul général est, en partie, imputable à la montée en puissance des pays émergents et notamment de la Chine au sein du commerce international. Le décrochage de la France est lié à la dégradation de la compétitivité des entreprises intervenue à compter de 2001 avec, en outre, un mauvais positionnement (gammes moyennes). La balance courante française est déficitaire de 0,1 % du PIB quand celle de l’Allemagne est excédentaire de 8,2 % du PIB. L’excédent de la zone euro est de 3 % du PIB. Il est à noter que le Royaume-Uni dégage un déficit de 4,7 % du PIB. Pour les seuls échanges de biens, le déficit a atteint pour la France, 45,1 milliards d’euros en 2015 quand l’Allemagne a dégagé un excédent de 246 milliards d’euros. L’Italie reste une puissance exportatrice avec un excédent de 45,2 milliards d’euros. Le Royaume-Uni a une balance commerciale fortement déficitaire, 146,9 milliards d’euros.

Un pays de services

La France est le pays où la part des services est la plus importante. Ils représentent 78,9 % de la valeur ajoutée contre 78,4 % au Royaume-Uni, 75,1 % en Espagne, 74,3 % en Italie et 69 % en Allemagne. Le poids de l’industrie est en France désormais très faible. Elle ne pèse plus que 13,8 % de la valeur ajoutée soit moins qu’au Royaume-Uni (14,7 %). Son poids est près de deux fois inférieur à celui enregistré en Allemagne (26,8 %). L’industrie représente 18,6 % de la valeur ajoutée en Italie et 17 % en Espagne.

Des ménages pas aussi accroc à la consommation que cà…

Le poids de la consommation privée française (55,5 %) est dans la moyenne de la zone euro (55,7 %). En Allemagne, la consommation représente 54,6 % du PIB, en Italie, 61,1 %, en Espagne, 58,3 % et au Royaume-Uni, 64,7 %.

L’investissement résiste

L’investissement des entreprises résiste en France. Il s’élève à 12,1 % du PIB contre 12 % en Allemagne, 9,7 % en Italie et 10,3 % au Royaume-Uni.

Le problème récurrent de l’emploi

La France se caractérise par un fort taux de chômage (10,1 % en 2015). Le taux de chômage était, toujours à fin 2015, de 4,5 % en Allemagne et de 5,1 % au Royaume-Uni. En revanche, le taux de chômage s’élevait à 20,8 % en Espagne et à 11,4 % en Italie.

Avec l’Italie, la France a un des plus faibles taux d’activité de sa population active, respectivement 63,6 % et 71,4 %. Ce taux est de 77,6 % en Allemagne et de 77,2 % au Royaume-Uni. Le taux d’activité des 55-64 ans est toujours à la traine même si des progrès ont été obtenus ces dix dernières années. Il est de 52,6 % en France contre 69,7 % en Allemagne et 64,7 % au Royaume-Uni. Le taux italien est inférieur à celui de la France (51,1 %).

La France a une faible durée annuelle du travail (1 476 heures) mais qui est supérieure à celle de l’Allemagne (1 368 heures). En revanche, la durée en Italie est supérieure (1 737 heures). L’Allemagne a une faible durée du travail notamment en raison d’un fort recours au temps partiel (27,7 % des salariés en Allemagne contre 18,9 % en France). Au Royaume-Uni, ce ratio est de 26,8 %.

Un âge toujours précoce de départ à la retraite

Pour l’âge légal de départ à la retraite, la France fait toujours figure d’exception. Les autres pays ont opté pour un âge de 65 ans (néanmoins 63 ans pour les femmes en Italie et 62 ans pour les femmes au Royaume-Uni).

Un déficit et des dettes

Le déficit public a été en France, de 3,7 % du PIB en 2015 contre un excédent de 0,5 % en Allemagne. Le déficit italien était de 2,6 % du PIB quand celui de l’Espagne était de 4,8 % et celui du Royaume-Uni de 4,4 %.

Le déficit structurel est, en France, de 2,7 % du PIB contre 2,5 % en l’Espagne et 1 % en Italie. Il s’élève à 4,4 % au Royaume-Uni.

Au niveau de la dette publique, la France a dépassé, avec un ratio de 96,2 % du PIB, la moyenne de la zone euro (93,5 %). L’Allemagne réduit sa dette publique dont le ratio est de 71,6 %. La dette publique italienne s’élève à 132,8 % du PIB. Celle de l’Espagne atteint 100,7 % du PIB et celle du Royaume-Uni, 87,7 %. Seuls l’Allemagne et le Royaume-Uni ont conservé leur triple A dans la notation Standard & Poor’s. Le taux d’intérêt auquel s’endette à 10 ans l’Etat français est trois fois supérieur au taux allemand (0,6 % pour 0,2 % au 18 février 2016) et deux fois inférieur à la moyenne de la zone euro (1,24 %). L’Italie s’endette à 1,56 %, l’Espagne à 1,78 % et le Royaume-Uni à 1,44 %.

Le record de dépenses sociales en Europe

Les dépenses sociales représentent en France 35,6 % du PIB contre une moyenne au sein de la zone euro de 30,4 %. En Allemagne, elles s’élèvent à 28,3 % du PIB, en Italie à 31,7 %, en Espagne à 27 % et au Royaume-Uni à 26,2 %.

Un endettement privé important mais pas exorbitant

Les entreprises françaises sont de loin les plus endettées du panel. Elles le sont à hauteur de 134,6 % du PIB contre 126,7 % pour les Britanniques et 82,5 % pour les Allemandes. La moyenne de la zone euro est à 126,1 % du PIB.

La dette des ménages français représente 86,1 % de leur revenu disponible brut contre 82,5 % pour les ménages allemands, 62,3 % pour les ménages italiens et 126,7 % pour les ménages britanniques.

Le Partenariat Transatlantique de Commerce et d’Investissement, entre fantasmes et réalité

Depuis le 22 février, un 12ème nouveau round pour la conclusion du traité de libre-échange transatlantique s’est engagé à Bruxelles. Ce projet de traité donne lieu à de nombreuses polémiques. Certains s’y opposent au nom de la protection de la culture française ou au nom de la défense de l’agriculture européenne. D’autres y voient la volonté des Américains de détricoter de l’extérieur l’Union européenne. Les partisans du traité mettent en avant ses effets d’entrainement en matière d’échanges au moment même où le commerce international stagne. De son côté, Barack Obama souhaiterait pouvoir achever son mandat avec la conclusion de cet accord qui complèterait celui qui vient d’être signé par son pays avec 12 pays de la zone Asie-Pacifique. Les Etats-Unis sont, en effet, moteurs sur cette négociation. Leur objectif est de se positionner comme le pivot du commerce mondial grâce à un système d’accords avec l’Asie-Pacifique et l’Europe. Il s’agit de contrebalancer l’influence croissante de la Chine qui met en place de son côté ses propres accords comme le RCEP, Regional Comprehensive Economic Partnership avec 10 membres de l’ASEAN et l’Australie, l’Inde, le Japon, la Corée du Sud et la Nouvelle-Zélande. La Chine s’est également rapprochée de l’Europe en 2013 afin d’élaborer un accord sur les investissements.

Les négociation ont commencé en 2008 et ont abouti à un accord de principe le 5 octobre 2015. D’ici l’été, il est prévu de finaliser cet accord.

Ce traité devrait instituer un partenariat entre deux très grands acteurs du commerce international, l’Amérique du Nord et l’Union européenne qui assurent plus du quart des exportations mondiales et plus du tiers des importations mondiales. Les deux zones sont économiquement très imbriquées et ont tout à gagner d’un abaissement des droits et d’une diminution des contraintes réglementaires. L’Union européenne est l’un des premiers partenaires des Etats-Unis en 2015 représentant 18,1 % des exportations américaines derrière le Canada (18,6 %) et 19% des importations américaines juste après la Chine (21,5 %).

La relation commerciale avec les États-Unis est l’une des plus importantes de l’UE après l’Asie et les pays européens hors Union. En 2014, 18,3 % des exportations européennes étaient destinées aux Américains et 12,2 % des importations européennes provenaient des États-Unis.

Sur le plan des investissements directs étrangers, les Etats-Unis investissent massivement dans l’UE (les investissements américains représentent 39,5 % des flux entrants en 2012 de l’UE). Les Européens font de même aux Etats-Unis, 31,7 % des flux sortants de l’UE étant destinés aux États-Unis.

L’intensité des échanges entre les deux blocs s’explique notamment par le haut niveau d’échanges intra-firme des filiales américaines et européennes. En 2010, plus de la moitié des filiales américaines se trouvaient dans l’UE, tandis que 60 % des actifs tenus par les filiales américaines à l’étranger étaient en Europe. Les filiales européennes, quant à elles, étaient à 75 % implantées aux Etats-Unis. Le commerce intra-firme représenterait le tiers du commerce transatlantique.

La signature du traité devrait faciliter les échanges entre les deux zones économiques. Le surcroît de croissance a été évalué à 1,1 % du PIB (160 milliards d’euros) à l’horizon 2027 pour l’Union Européenne. Les secteurs européens qui ont le plus à gagner sont l’automobile (de 13 à 95 milliards euros de gains pour les exportations), la chimie (9 à 35 milliards d’euros) et la métallurgie (3 à 17 milliards d’euros). Ce sont les Etats ayant des volumes d’importations les importants en provenance des États-Unis qui tireront le plus grand profit de ce traité : le Royaume-Uni, l’Irlande, le Portugal, la Grèce et l’Espagne. Le PIB par habitant augmenterait de 9,7 % moyenne au Royaume-Uni, de 7,3 % en Suède, de 6,55 % en Espagne. La France serait un des pays qui profiterait le moins de cet accord (+2,64 % de PIB par habitant en moyenne). Ce faible impact est lié à ses échanges moins développés que ses partenaires avec les Etats-Unis. Autre avantage du traité, compte tenu du poids des acteurs, les standards américano-européens seraient plus facilement les standards mondiaux.

En revanche, l’agriculture européenne pourrait être pénalisée tout comme le secteur  des « machines, appareils et matériels électriques ».

Ce traité serait une aubaine pour le Royaume-Uni au cas où le Brexit était adopté dans le cadre du référendum prévu au mois de juin. Il permettrait au Royaume-Uni de rester dans une zone de libre-échange sans subir les contraintes du marché unique. Ce traité pourrait ainsi dissuader les Etats-membres à poursuivre le processus d’intégration dans l’Union. Il n’est pas improbable que la discussion de ce projet de traité s’enlise un peu afin qu’au mois de juin les partisans du « NON  à l’Europe» n’aient pas la possibilité de s’en servir. De toute façon, compte tenu des délais de ratification, les Britanniques devraient de toute façon engager une discussion avec l’Union européenne pour trouver des solutions pratiques (adhésion à l’Espace Economique Européen).

Une diminution de 1,4 % du commerce entre les pays membres de l’Union est attendue d’ici à 2025 de 2 % dans le secteur industriel et de 3 % dans le secteur agricole tandis que l’extra-communautaire augmenterait respectivement de 9 % et 7 % (CEPII, 2013).

L’accord pourrait, par ailleurs, générer 1,08 million d’emplois aux Etats-Unis, 400 203 emplois au Royaume-Uni, 181 000 emplois en Allemagne, 143 000 emplois en Espagne et 141 000 emplois en Italie. La France n’arriverait qu’en 6ème position avec 121 566 emplois créés.

Plusieurs conflits entre les parties demeurent. Les négociateurs européens tentent de maintenir certaines barrières non tarifaires dans le secteur agricole, en particulier, les mesures sanitaires et phytosanitaires. Les Européens utilisent de telles barrières  notamment pour interdire les OGM ou encore les bœufs aux hormones. L’autre point de désaccord provient de l’utilisation par les Européens des droits de propriété intellectuelle pour protéger les indications géographiques. Il s’agit de restrictions dans l’utilisation de noms génériques pour produits alimentaires (Camembert, Bordeaux par exemple) bénéficiant de labels protégés.

Le règlement des conflits génère de nombreux débats. Afin d’éviter un dispositif privé, il a été convenu d’instituer un système juridictionnel public des investissements, composé d’un tribunal de première instance et d’une cour d’appel. Par ailleurs, la Commission de Bruxelles travaille également avec d’autres pays, à la création d’une juridiction internationale permanente des investissements, qui devrait remplacer tous les autres mécanismes de règlement des différends.

Plusieurs ONG reprochent aux négociateurs le manque de transparence de la négociation ainsi que les risques d’abaissement des niveaux de protection sociale et environnementale. Sur le manque de transparence, la Commission européenne a décidé de réagir en fournissant de nombreuses données concernant les négociations. Par ailleurs, la Commissaire européenne, Cecilia Malmström, et le représentant américain au commerce extérieur, Michael Froman, ont annoncé, le 20 mars 2015, l’exclusion des services publics des accords commerciaux entre les États-Unis et l’UE.

La signature de ce traité transatlantique est sujette à beaucoup d’interrogations. Est-ce que cela signifie la fin des grands cycles de négociations multilatérales ou est-ce qu’après l’échec du cycle de Doha, cela permet de relancer le processus de développement du libre-échange ? L’Organisation Mondiale du Commerce espère que les deux grands traités, pacifique et atlantique, faciliteront la diffusion des bonnes pratiques et réduiront les tentations protectionnistes qui se font jour.

 

Spécial Salon de l’Agriculture : la France reste une grande puissance agricole

La France reste une grande puissance agricole même si ses excédents commerciaux ont tendance à fondre. Avec 72,7 millions de tonnes récoltées, la France est, en effet, restée de loin le plus gros producteur de céréales au sein de l’Union européenne. Elle assure 22 % de la production européenne de céréales qui s’est élevée à 331,7 millions de tonnes en 2014.

En termes de valeur, les céréales représentent, dans l’UE, 13 % de la production agricole totale et 25 % de la production végétale. La production de céréales en hausse par rapport à la moyenne à long terme, malgré une diminution de la surface cultivée. Sur une plus longue période, la production de céréales dans l’UE a varié entre un point bas de 253 millions de tonnes en 2003 (année de forte sécheresse) à un pic de plus de 330 millions de tonnes en 2014 (année aux conditions météorologiques très favorables). Par rapport à la moyenne sur la période 2000-2012, la production céréalière de l’UE a été supérieure de 15,2 % en 2014, alors que la surface cultivée était 5 % inférieure. En ce qui concerne la France, la production moyenne entre 2000 et 2012 était de 65 millions de tonnes. L’année 2014 avec près de 73 millions de tonnes est donc un bon cru.

Parmi les autres grands producteurs européens de céréales figurent l’Allemagne (52,0 millions de tonnes), la Pologne (31,9 millions de tonnes), le Royaume-Uni (24,5 millions de tonnes), la Roumanie (22,1 millions de tonnes), l’Espagne (20,6 millions de tonnes) et l’Italie (19,4 millions de tonnes).

La France est également en tête des classements européens pour les bovins. En 2014, le cheptel bovin de l’Union européenne comptait 88,4 millions d’animaux. Avec quelque 19 millions de têtes, la France comptait un peu plus de 1 bovin sur 5 dans l’Union (22 % du total), devant l’Allemagne (14 %), le Royaume-Uni (11 %), l’Irlande, l’Espagne et l’Italie (7 % chacun).

Avec 84,2 millions de têtes, la population d’ovins dans l’Union était, en 2014, pratiquement identique à celle des bovins. Plus d’un mouton sur 4 (27 %) dans l’UE était élevé au Royaume-Uni, qui totalisait 23 millions d’ovins. Il était suivi de loin par l’Espagne (18 %), la Roumanie et la Grèce (11 % chacune)

Pour les porcins, l’Allemagne (28,3 millions de porcs, soit 19 % du total de l’UE) et l’Espagne (26,6 millions, soit 18%) étaient, de loin, les deux États membres comptabilisant le plus grand nombre de porcs dans l’UE. Sur les 148,3 millions de porcins que comptait l’UE, plus d’un tiers se situaient dans ces deux États membres.

En termes de valeur, porcins, bovins et ovins représentent, dans l’UE, 17% de la production agricole totale et 42 % de la production animale.

L’excédent des échanges agro-alimentaires a atteint, selon le Ministre de l’Agriculture, en 2015, 9,4 milliards d’euros en progression de 297 millions par rapport à 2014 marquant un arrêt dans sa dégradation. L’excédent est de 2,9 milliards au sein de l’Union européenne et de 6,5 milliards d’euros en-dehors de l’Union Européenne. La France est déficitaire pour les produits transformés à l’intérieur de l’Europe. Au niveau mondial, les deux tiers de l’excédent sont néanmoins générés par ces produits transformés (+6,7 milliards d’euros). L’exportation des céréales s’élève à plus de 8 milliards d’euros et dégage un excédent de 6,6 milliards d’euros. En revanche, la France est déficitaire pour les fruits et légumes, à hauteur de 2,8 milliards d’euros. Les boissons permettent de dégager un excédent commercial de 11,3 milliards d’euros dont 7,6 milliards d’euros au titre des vins et champagnes.