21 septembre 2018

Le Coin de l’épargnant du 21 septembre 2018

 

Le tableau financier de la semaine

 

  Résultats21 sept. 2018 Évolutionsur 5 jours Résultats31 déc. 2017
CAC 40 5 494,17 +2,65 % 5 312,56
Dow Jones 26 743,50 +2,25 % 24 754,06
Nasdaq 7 986,96 -0,29 % 6 959,96
Dax Allemand 12 430,88 +2,53 % 12 917,64
Footsie 7 490,23 +2,55 % 7 687,77
Euro Stoxx 50 3 430,81 +2,58 % 3 503,96
Nikkei 225 23 869,93 +3,36 % 22 764,94
Taux de l’OAT France à 10 ans (18 heures) 0,779 % +0,018 pt 0,778 %
Taux du Bund allemand à 10 ans (18 heures) 0,463 % +0,021 pt 0,426 %
Taux du Trésor US à 10 ans (18 heures) 3,076 % +0,087 pt 2,416 %
Cours de l’euro / dollar(18 heures) 1,1736 +1,00 % 1,1848
Cours de l’once d’or en dollars (18 heures) 1 196,130 +0,22 % 1 304,747
Cours du baril de pétrole Brent en dollars (18 heures) 78,576 +0,64 % 66,840

 

Les indices « actions » retrouvent des couleurs

Les tensions sur le pétrole et, la future hausse des taux directeurs américains n’ont pas eu raison de l’optimisme des investisseurs « actions » cette semaine. Toutes les places étaient orientées à la hausse. Le CAC 40 s’est rapproché des 5500 points avec un gain sur la semaine de 2,65 %, après 1,91 % la semaine précédente. A noter que sur la semaine, l’indice des valeurs technologiques américaines, le Nasdaq a reculé très légèrement pour des raisons avant tout techniques. En effet, l’indice est pénalisé par la recomposition de l’indice américain S&P 500.

Les investisseurs sont plus optimistes en ce qui concerne l’évolution de la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine. Wall Street a battu de nouveaux records et l’indice CSI 300 des grandes valeurs des Bourses de Shanghai et Shenzhen a progressé de 5,6 % sur la semaine. Afin de contrebalancer l’impact des taxes douanières décidées par Washington, Pékin, qui refuse de voir sa croissance ralentir, a décidé de prendre plusieurs mesures afin de soutenir la consommation des ménages dans des secteurs tels que le tourisme, les loisirs et le sport.

Les marchés n’ont pas surréagi au ralentissement surprise de la croissance de l’activité dans la zone euro en septembre, l’indice PMI Markit composite (synthèse entre l’industrie et les services) étant ressorti sur un plus bas de quatre mois à 54,2.

De même, la perspective d’un « no deal » n’a pas contrarié les investisseurs qui doivent considérer comme souvent en Europe un accord de dernière minute n’est pas impossible.

 

Ce qui est rare est cher

Les obligations souveraines allemandes se raréfient en raison des excédents budgétaires que l’État fédéral accumule. La réduction de ses besoins de financement entraîne une diminution des émissions d’emprunt. Les investisseurs, toujours à la recherche de titres de qualité, se ruent sur les titres allemands ce qui conduit à la baisse de leur taux de rendement.

Aux États-Unis, à l’inverse, en liaison avec le programme d’augmentation des taux directeurs de la Banque centrale et l’augmentation prévisible du déficit budgétaire, les taux d’intérêt sont repassés cette semaine au-dessus des 3 %.

Les Français épargnent !

Selon les résultats détaillés des comptes nationaux du 2e trimestre de l’INSEE, le taux d’épargne a progressé assez fortement durant la période de mars à juin derniers. Il est passé de 13,7 à 14,2 % du revenu disponible brut du 1er au 2e trimestre. C’est la composante financière qui est en hausse. Le taux d’épargne financière est passé, en effet, de 3,7 à 4,2 % du revenu disponible brut. Les Français ont placé les gains de pouvoir d’achat enregistrés au cours du 2e trimestre qui se sont élevés à 0,7 %. En effet, la consommation n’a pas profité de cette augmentation du pouvoir d’achat car elle est ressortie en baisse de 0,1 point au cours du 2e trimestre.

Cette augmentation du taux d’épargne s’est traduite par de bonnes collectes sur le Livret A et sur l’assurance vie. L’augmentation de l’inflation n’a pas eu d’effet négatif, bien au contraire, sur l’épargne. Par effet d’encaisse, les ménages ont accru leur effort. En période de redémarrage de l’inflation, les ménages renforcent leur épargne de précaution afin de faire à des dépenses dont la valeur en prix courant sera amenée à augmenter. Par ailleurs, il y a la volonté implicite de maintenir constant la valeur du patrimoine.

Le pétrole flirte avec les 80 dollars le baril

Donald Trump quand il ne s’attaque pas à la Chine s’en prend à l’OPEP. A quelques jours de la réunion de l’organisation à Alger (le 23 septembre), le Président des Etats-Unis a publié un tweet peu diplomatique. Il a ainsi déclaré « le monopole OPEP doit baisser ses prix maintenant ». Il a ajouté « on s’en souviendra. « Nous protégeons les pays du Moyen-Orient, ils ne seraient pas en sécurité pour très longtemps sans nous, et pourtant ils continuent à pousser pour des prix du pétrole toujours plus haut ! On s’en souviendra ».

Cette déclaration intervient au moment où le prix du baril est en tendance haussière malgré une production record. Au mois d’août, pour la première fois, la production de pétrole a dépassé les 100 millions de barils jour, selon le rapport mensuel de septembre de l’Agence internationale de l’énergie (AIE). Ce franchissement a été rendu possible par la poursuite de la hausse de la production américaine qui s’est élevée en août à 10,9 millions de baril jour. Elle pourrait atteindre plus de 11,5 millions de baril jours en 2019. Les Etats-Unis sont ainsi redevenus le premier producteur mondial de pétrole.

Après avoir réduit leurs ventes d’hydrocarbures à l’étranger pendant plus d’un an pour faire remonter les prix dans le cadre de l’accord de régulation, les pays de l’OPEP ont depuis quelques mois décidé de dépasser le quota de production afin de palier au retrait de l’Iran et aux problèmes que rencontre le Venezuela. Ce dernier pays qui dispose des plus grandes réserves mondiales a enregistré une baisse de sa production d’un million de baril en deux ans.

L’embargo frappant de nouveau l’Iran créé des tensions sur le marché pétrolier. Depuis sa décision de dénoncer l’accord sur le nucléaire iranien, le président américain fait pression afin que les partenaires américains arrêtent leurs importations de pétrole iranien.  Le Japon et la Corée du Sud, qui sont parmi les plus gros clients de la République islamique se sont ainsi engagés à cesser leurs achats.

Les prix sont également tirés vers le haut par les événements climatiques qui frappent les côtes américaines. L’ouragan Florence fait peser une menace sur les raffineries, ce qui soutient les cours. Enfin, la demande des pays émergents dont la Chine reste dynamique ce qui conduit également à une hausse du prix du baril.