24 février 2018

Le Coin de l’Epargne du 24 février 2018

 

 

Le tableau économique et financier

 

  Résultats

23 février 2018

Évolution

sur 5 jours

Résultats

31 déc. 2017

CAC 40 5 317,37 +0,68 % 5 312,56
Dow Jones 25 309,99 +0,36 % 24 754,06
Nasdaq 7 337,39 +1,35 % 6 959,96
Dax Allemand 12 483,79 +0,26 % 12 917,64
Footsie 7 244,41 -0,68 % 7 687,77
Euro Stoxx 50 3 441,46 +0,43 % 3 503,96
Nikkei 225 21 892,78 +0,79 % 22 764,94
Taux de l’OAT France à 10 ans (22 heures) 0,947 % -0,12 pt 0,778 %
Taux du Bund allemand à 10 ans (18 heures) 0,652 % -0,015 pt 0,426 %
Taux du Trésor US à 10 ans (18 heures) 2,868 % -0,007 pt 2,416 %
Cours de l’euro / dollars

(18 heures)

1,2300 -0,23 % 1,1848
Cours de l’once d’or en dollars (18 heures) 1 329,050 -1,36 % 1 304,747
Cours du baril de pétrole Brent en dollars (18 heures) 67,142 +3,50 % 66,840

 

Dollar, stop ou encore ?

La FED a confirmé son intention d’augmenter prochainement les taux, ce qui, fort logiquement, a entraîné un rebond du dollar. Néanmoins, la monnaie américaine est loin d’avoir retrouvé son niveau de l’année dernière.

Le dollar est-il amené à s’apprécier ou à rester relativement faible dans les prochains mois ? Les facteurs concourant à sa hausse sont le relèvement programmé des taux directeurs de la banque centrale et le maintien de la croissance. Plusieurs données conduisent au raisonnement inverse. Les États-Unis sont en fin de cycle de croissance et les profits des entreprises devraient baisser dans les prochains mois. La relance économique menée par Donald Trump en utilisant l’arme fiscale risque de provoquer une surchauffe pouvant inciter les investisseurs à se détourner des actifs libellés en dollars. L’accroissement du déficit budgétaire et donc de la dette pourrait avoir le même effet. Le creusement du déficit commercial, déjà abyssal (plus de 500 milliards de dollars), pourrait accentuer le climat de défiance vis-à-vis du dollar. Donald Trump est favorable à un dollar relativement faible pour justement limiter l’importance de ce déficit. Enfin, pour certains, l’affaiblissement du dollar s’inscrit dans un processus de long terme marqué par le déclin des États-Unis, en particulier au niveau militaire, et de sa capacité à régenter le monde.

 

Conclusion, si une appréciation du dollar à court terme est fort probable, elle devrait être temporaire et relativement modérée d’autant plus si l’Europe maintient un taux de croissance de bonne facture.

La BCE temporise

Lors de leur réunion du mois de janvier, les responsables de la Banque centrale européenne ont exclu toute évolution de leur discours en matière de politique monétaire à court terme et cela même à la marge, en jugeant prématuré de préparer les esprits à sa normalisation en raison de la faiblesse persistante de l’inflation dans la zone euro. Le débat concernant l’évolution de la posture de la BCE n’est pas néanmoins figé à la lecture des « minutes » du conseil des gouverneurs du 25 janvier. La BCE continue de ce fait à effectuer un véritable travail d’orfèvre pour sa communication. Dans ces conditions, les taux à 10 ans sont demeurés assez stables durant cette semaine.

 

Le Livret A débute l’année en trombe !

Le Livret A commence l’année 2018 sur les chapeaux de roues avec une collecte nette de 3,58 milliards d’euros (320 millions d’euros pour le LDDS). Il tourne ainsi le dos au trou d’air qui a marqué la collecte à la fin de l’année dernière. Les annonces du Gouvernement sur le gel du taux pour deux ans avaient, alors, dissuadé certains épargnants de mettre de l’argent sur leur Livret A.

Après quatre mois de vache maigre, le Livret A renoue donc avec le succès, sa collecte en janvier battant même celle déjà très importante du premier mois de l’année 2017 (2,89 milliards d’euros). Avec ce bon résultat du mois de janvier, l’encours du Livret A franchit le montant record de 275,4 milliards d’euros (379,9 milliards d’euros avec le LDDS).

Ce résultat n’est pas en soi une surprise car le mois de janvier est, en règle générale, porteur pour le Livret A. Certes, en 2016 comme en 2015, une décollecte avait été enregistrée mais elle coïncidait avec les annonces sur la baisse du taux.

Après les fêtes, les ménages, se mettent en mode « économies » au mois de janvier en prévision du premier tiers provisionnel et des futures vacances. Ils placent, par ailleurs, une partie de leurs primes et cadeaux de fin d’année sur le Livret A. Il y a également un phénomène de rattrapage par rapport à la fin du mois de décembre où les ménages, en vacances, n’ont pas eu le temps de réaliser leurs versements sur leurs produits d’épargne.

Avec l’anticipation d’une reprise de l’inflation, les ménages ont pu aussi vouloir reconstituer leur épargne par effet d’encaisse. Le Livret A a profité des annonces de baisse de rendement des fonds euros de l’assurance-vie. Enfin, les changements de fiscalité opérés par le Gouvernement, et dont l’entrée en vigueur est intervenue au 1er janvier, ont également conduit les épargnants à opter pour des produits bénéficiant d’une exonération totale. Le Plan d’Epargne Logement qui, ces dernières années, était devenu un redoutable concurrent pour le Livret A pâtit, tout à la fois, de la baisse de son taux et de l’introduction du Prélèvement Forfaitaire Unique même si cela ne concerne que les nouveaux plans.