27 avril 2019

Le Coin des Épargnants du 27 avril 2019

Le tableau financier de la semaine

  Résultats 26 avril 2019 Évolution hebdomadaire Résultats 31 déc. 2018
CAC 40 5 569,36 -0,20 % 4 678,74
Dow Jones 26 543,33 -0,06 % 23 097,67
Nasdaq 8 146,40 +1,85 % 6 583,49
Dax Allemand 12 315,18 +0,76 % 10 558,96
Footsie 7 428,19 -0,42 % 6 733,97
Euro Stoxx 50 3 500,41 +0,03 % 2 986,53
Nikkei 225 22 258,73 +0,26 % 20 014,77
Shanghai Composite 3 270,80 +2,57 % 2493,89
Taux de l’OAT France à 10 ans (18 heures) 0,351 % -0,019 pt 0,708 %
Taux du Bund allemand à 10 ans (18 heures) -0,022 % -0,045 pt 0,238 %
Taux du Trésor US à 10 ans (18 heures) 2,504 % -0,056 pt 2,741 %
Cours de l’euro / dollar (18 heures) 1,1155 -0,64 % 1,1447
Cours de l’once d’or en dollars (18 heures) 1 287,537 +0,95 % 1 279,100
Cours du baril de pétrole Brent en dollars (18 heures) 71,440 -0,47 % 52,973

Les marchés dubitatifs face à la croissance américaine

Les investisseurs sont restés de marbre après l’annonce de la croissance des Etats-Unis pour le 1er trimestre. Le taux annualisé de 3,2 % est avant tout dû à des facteurs exceptionnels non reconductibles.

Après avoir contribué à augmenter le prix du baril en mettant un terme aux dérogations d’embargo sur le pétrole iranien, Donald Trump a déclaré à des journalistes, en marge d’un déplacement à la National Rifle Association, qu’il avait demandé à l’OPEP d’agir sur les cours du pétrole pour les faire baisser. Après cette déclaration, Le Brent a diminué de 4 %, passant de 75 dollars à moins de 72 dollars. Les taux d’intérêt ont de leur côté poursuivi leur mouvement de repli.

Les actions européennes ont encore un potentiel de hausse

Depuis le 1er janvier (répétition), le CAC 40 a gagné plus de 17 %, l’indice allemand, plus de 16 % comme l’Eurostoxx. Néanmoins, elles n’ont pas compensé leur retard par rapport aux places financières américaines.

Les investisseurs continuent à privilégier les actions américaines par rapport aux actions de la zone euro. Ce choix s’explique sans doute de l’anticipation d’une croissance plus forte aux États-Unis que dans la zone euro. Les problèmes politiques au sein de l’Union européenne et l’absence d’un réel marché unifié des capitaux dissuadent les investisseurs d’acheter des actions européennes.

Ce comportement semble ne pas reposer sur des fondements totalement rationnels. Les actions européennes apparaissent sous-appréciées par rapport à leurs consœurs américaines d’autant plus que les résultats des entreprises du vieux continent continuent à s’améliorer. Le PER (ratio dividende/cours de l’entreprise) est de 14 pour l’Eurostoxx contre 18 pour le S&P. Les profits après prélèvements et dividendes des entreprises européennes atteignent 13 % du PIB contre moins de 11 % pour celles des Etats-Unis. Les premières paient en outre 2 points de PIB d’impôt de plus que les secondes.

La question est de savoir si les investisseurs ne surestiment pas trop le risque politique européen et si leurs prévisions économiques pour la zone euro ne sont pas exagérément pessimistes. De ce fait, en cas de levée de doute sur la survenue d’une éventuelle récession, il est possible qu’une correction intervienne en faveur des actions européennes.

Les ménages ont de plus en plus d’argent sur leurs comptes courants

L’encours des dépôts à vue a atteint un nouveau sommet à la fin de l’année 2018 avec plus de 422 milliards d’euros. En un an, cet encours a augmenté de 32,4 milliards d’euros. En dix ans, il a augmenté de 172,4 milliards d’euros.

Cette progression est à mettre en parallèle avec la baisse du rendement des placements de taux. Elle s’explique également par le souhait des Français de conserver une importante poche de liquidités par précaution.

source : Banque de France