10 mars 2018

Le Coin des Epargnants du 10 mars 2018

Le tableau économique et financier

 

  Résultats

9 mars 2018

Évolution

sur 5 jours

Résultats

31 déc. 2017

CAC 40 5 274,40 +2,68 % 5 312,56
Dow Jones 25 335,74 +3,25 % 24 754,06
Nasdaq 7 560,81 +4,17 % 6 959,96
Dax Allemand 12 346,68 +3,63 % 12 917,64
Footsie 7 224,51 +2,19 % 7 687,77
Euro Stoxx 50 3 420,54 +2,88 % 3 503,96
Nikkei 225 21 469,20 +1,36 % 22 764,94
Taux de l’OAT France à 10 ans (18 heures) 0,892 % -0,023 pt 0,778 %
Taux du Bund allemand à 10 ans (18 heures) 0,648 % +0,003 pt 0,426 %
Taux du Trésor US à 10 ans (18 heures) 2,896 % +0,035 pt 2,416 %
Cours de l’euro / dollars

(18 heures)

1,2322 -0,01 % 1,1848
Cours de l’once d’or en dollars (18 heures) 1 323,688 +0,11 % 1 304,747
Cours du baril de pétrole Brent en dollars (18 heures) 65,120 +0,91 % 66,840

 

La faible augmentation des salaires, le meilleur soutien des actions

Les indices des grandes places boursières ont repris le chemin de la hausse. Pour le moment, La guerre commerciale lancée par les Etats-Unis n’effraie pas trop les investisseurs. La Bourse de Paris a enregistré cinq séances consécutives d’augmentation. Les résultats de l’emploi américain ont conforté la tendance de la semaine (voir infra). La faible augmentation du salaire horaire, 0,1 % sur un mois, hausse la plus faible depuis octobre dernier, et de 2,6 % sur un an, a rassuré les marchés.

 

Un petit pas pour la BCE

Le 8 mars dernier, la Banque centrale Européenne a supprimé, de son communiqué, la phrase, répétée à chaque réunion depuis le mois de décembre 2016, soulignant qu’elle pourrait « accroître si nécessaire le volume » de son programme de rachats d’actifs, actuellement fixé à 30 milliards d’euros par mois (ce montant était de 80 milliards d’euros de mars 2015 à avril 2016, de 60 milliards d’euros de mai 2016 jusqu’en décembre 2017 et enfin de 30 milliards d’euros depuis). Les rachats sont censés s’arrêter au mois de septembre prochain. Au total, la BCE a réalisé pour près de 2 400 milliards d’euros de rachats depuis en mars 2015. Le Conseil des gouverneurs de la BCE a, par ailleurs, laissé inchangés ses taux directeurs. Le taux d’intérêt des opérations principales de refinancement ainsi que ceux de la facilité de prêt marginal et de la facilité de dépôt demeureront inchangés, à respectivement 0,00 %, 0,25 % et -0,40 %. Le Conseil des gouverneurs a indiqué que les taux d’intérêt directeurs resteront à leurs niveaux actuels pendant une période prolongée, et bien au-delà de l’horizon fixé pour les achats nets d’actifs.

L’abandon de toute référence à un renforcement du programme d’achats de titres constitue une nouvelle étape dans le processus conduisant à l’arrêt de ce programme. Il ouvre la porte à l’annonce d’un calendrier de retrait plus précis lors de la réunion de juin de la BCE.

Ce changement était attendu même si la faiblesse générale de l’inflation amène les autorités monétaires à rester prudentes. Néanmoins, ces dernières sont toujours optimistes en ce qui concerne l’orientation de la croissance en Europe.

La guerre de l’acier est ouverte

Donald Trump avait promis, durant sa campagne présidentielle de réduire les importations en abrogeant la ratification du Traité Pacifique, l’Alena (le marché commun avec le Canada et le Mexique) et en sanctionnant les pays censés nuire aux intérêts américains. Si le Président a tempéré ses ardeurs sur l’ALENA, il a revanche tenu parole sur les deux autres points. La tentation protectionniste doit être reliée au spectaculaire déficit commercial américain. Le déficit des échanges extérieurs américains a atteint, en 2017, 566 milliards de dollars (+12,1 % par rapport à 2016), soit le niveau le plus élevé depuis 2008. Sans tenir compte de l’excédent des services, le solde des échanges de biens avec le reste du monde a même atteint 796,1 milliards de dollars (+8,1 %). Sur l’ensemble de l’année 2017, les exportations américaines ont progressé de 5,5 % à 2 330 milliards de dollars, mais les importations ont progressé beaucoup plus rapidement (+6,7%), à 2 900 milliards. Les importations de boissons et d’aliments se sont élevées à 137,8 milliards, celles de biens d’équipements tels que les ordinateurs à 640,6 milliards et celles liées à des biens de consommation courante à 602,2 milliards de dollars. Les importations en provenance de Chine ont, en 2017, atteint un record 505,6 milliards de dollars, contre 130,4 milliards d’exportations américaines.

D’ici deux semaines, des taxes de 25 % seront appliquées sur certaines importations d’acier et de 10 % sur certaines importations d’aluminium. Or, les Etats-Unis sont le principal importateur mondial pour ces deux produits. Le Canada et le Mexique échapperont à ces taxes. Avec 4,3 millions de tonnes métriques (mtm), le Canada occupe la première place des exportateurs d’acier vers les Etats-Unis, soit 16 % du total. Le Mexique représente de son côté 9 % des importations totales d’acier des Américains. Le Brésil sera, en revanche, concerné. Ce pays exporte 34 % de son acier vers les Etats-Unis. En Europe, l’Allemagne est également impliquée. Elle est le 9e fournisseur d’acier des Etats-Unis (4 % du total de ses importations). La France devrait être moins impactée (2 % de ses exportations totales d’acier sont destinés au marché américain).