11 août 2018

Le Coin des Epargnants du 11 août 2018

Le tableau financier de la semaine

 

  Résultats10 août 2018 Évolutionsur 5 jours Résultats31 déc. 2017
CAC 40 5 414,68 -1,17 % 5 312,56
Dow Jones 25 313,14 -0,59 % 24 754,06
Nasdaq 7 839,11 +0,35 % 6 959,96
Dax Allemand 12 424,35 -1,52 % 12 917,64
Footsie 7 667,01 +0,10 % 7 687,77
Euro Stoxx 50 3 426,28 -1,61 % 3 503,96
Nikkei 225 22 298,08 -1,01% 22 764,94
Taux de l’OAT France à 10 ans (18 heures) 0,673 % -0,067 pt 0,778 %
Taux du Bund allemand à 10 ans (18 heures) 0,319 % -0,094 pt 0,426 %
Taux du Trésor US à 10 ans (18 heures) 2,877 % -0,081 pt 2,416 %
Cours de l’euro / dollar(18 heures) 1,1408 -1,37 % 1,1848
Cours de l’once d’or en dollars (18 heures) 1 211,450 -0,15 % 1 304,747
Cours du baril de pétrole Brent en dollars (18 heures) 72,862 -0,56 % 66,840

 

Quand les Ottomans se rappellent à notre bon souvenir

Vendredi 10 août, l’indice CAC 40 a perdu 1,59 %, soit sa plus forte baisse depuis le 25 juin dernier quand Donald Trump s’apprêtait à limiter les investissements chinois dans les entreprises technologiques (automobile, aéronautique, robotique, etc.). Cette fois, ce n’est pas un tweet du Président américain qui est en cause mais les inquiétudes de la Banque centrale européenne vis-à-vis de l’exposition des banques européennes à la Turquie dont la monnaie est en chute libre depuis le début de l’année (-43 % face au dollar plus bas vendredi 10 août). L’ensemble des marchés occidentaux ont reculé à l’exception du Nasdaq.

Le risque turc était jusque à maintenant ignoré par les boursiers. Les banques espagnoles, italiennes et françaises sont les plus investies en Turquie. La BCE a mis en garde contre les risques que pourraient générer le fait que les emprunteurs turcs ne soient pas couverts contre la faiblesse de la livre et commencent à faire défaut sur les emprunts en devises. Ces derniers représentent environ 40 % des actifs du secteur bancaire turc.

La chute de la monnaie turque est liée à une surchauffe économique provoquée par une relance budgétaire, une politique de grands travaux et une augmentation des salaires. Il en résulte une forte hausse des prix. L’évolution du régime de Recep Tayyip Erdogan freine les ardeurs des investisseurs. Le pouvoir en place tarde à prendre les mesures nécessaires pour reporter à plus tard le ralentissement de la croissance.

Les dernières mesures prises par le Président américain ont contribué également à accélérer la chute de la monnaie turque. Les droits de douane ont été doublé sur l’acier et l’aluminium turcs (ils passent à 50 % sur l’acier et à 20 % sur l’aluminium),

L’économie turque devrait assez rapidement connaître une récession mais avec un PIB d’environ 900 milliards de dollars, elle ne représente que 1% de l’économie mondiale. Néanmoins, cela devrait pénaliser les grands établissements financiers européens.