12 décembre 2015

Le Coin des Epargnants du 12 décembre 2015

Le tableau financier de la semaine  

  Résultats 12 décembre  2015 Evolution Sur 5 jours  Résultats 31 déc. 2014  
CAC 40 4 549 -3,50 % 4 272
Dow Jones 17 265 -3,26 % 17 823
 Nasdaq   4 933 -4,06 % 4 777
 Daxx Allemand   10 340 -3,83 % 9 805
 Footsie   5 952 -4,58 % 6 566
Euro Stoxx 50 3 203 -3,83 % 3 146
 Nikkei 19 230 -1,40 % 17 450
Taux de l’OAT France à 10 ans (vendredi 11 déc.) 0,857 % 1,005 % 0,8370 %
Taux du Bund allemand à 10 ans (11 déc.) 0,537 % 0,688 % 0,541 %
Taux du Trésor US à 10 ans (11 déc.) 2,143 % 2,271 % 2,17 %
Cours de l’euro / dollars(11 déc. A 19 H 00) 1,0997 +1,2 % 1,2106
Cours de l’once d’or en dollars (11 déc.). 1077 -1,1 % 1 187
Cours du baril de pétrole Brent en dollars (11 déc.) 38,090 -9,87 % 57,54

Les bourses y perdent leur nord !

En règle générale, les mois de décembre sont plutôt favorables aux marchés financiers. Cette année pourrait être à verser dans la catégorie des exceptions. Toutes les grandes places ont perdu, cette semaine du terrain. La chute du cours du pétrole provoquée par un excès d’offre entretenu par l’OPEP, la longue attente de la remontée des taux par la FED et une reprise, au sein de la zone euro, un peu asthmatique constituent le cocktail explicatif de cet accès de faiblesse des marchés.  

Le compte à rebours de la FED s’achève !

Tout se met en place pour une hausse, la semaine prochaine, des taux directeurs de la FED. La consommation continue sur sa lancée. Ainsi, les ventes au détail hors automobiles, carburants, matériaux de construction et services alimentaires ont augmenté de 0,6 % au mois de novembre après une progression de 0,2 % en octobre. Ce résultat est supérieur aux attentes des experts. Or, aux Etats-Unis, la consommation des ménages représente environ deux tiers du PIB. Après une décélération en septembre et octobre, la reprise de novembre est un élément de plus dans la liste des arguments poussant à l’augmentation des taux. Néanmoins, les ventes au détail dans leur ensemble n’ont augmenté que de 0,2 % en novembre, conséquence de la baisse des ventes de voitures (-0,4 %) et de celle des prix de l’essence. Plus important encore, le rapport sur l’emploi du mois de novembre souligne que la baisse des créations d’emploi durant l’été n’a été que temporaire. 298 0000 nouveaux postes ont été créés en octobre et 211 0000 en novembre. Le taux de chômage s’est stabilisé à 5 % avec une augmentation du taux d’activité à 62,5 %. De l’été 2013 à fin 2015, le temps partiel involontaire a diminué de 5,2 % à 3,9 % de la population active. Le taux chômage de longue durée (27 semaines ou plus) a reculé de 1,4 point. Néanmoins, la FED continue de souligner la persistance d’un sous-emploi résiduel. Par ailleurs, l’augmentation des salaires reste à confirmer. Il n’en demeure pas moins que la multiplication des signes de normalisation de la situation de l’emploi, la FED devrait considérer que le besoin d’un soutien monétaire actif s’estompe. Une hausse de taux dès la semaine prochaine se justifie d’autant plus que l’inflation devait augmenter avec la fin de la chute des cours des produits énergétiques. Certains membres de la FED souhaiteraient que les hausses salariales soient durables et que l’indice des prix se rapproche de la zone des 2 % avant d’agir sur les taux. Janet L. Yellen, de son côté, a toujours souligné que ni une accélération des salaires, ni une accélération des prix n’étaient un préalable à la normalisation de la politique de la Fed. En juin et novembre 2012, alors Vice-Présidente de Ben Bernanke, elle annonçait clairement son intention de remonter les taux quand le taux de chômage serait revenu à son niveau d’équilibre, alors estimé alors à 5,6 %.