13 janvier 2018

Le Coin des Epargnants du 13 janvier 2018

Le tableau économique et financier de la semaine

  Résultats

12 janvier 2018

Évolution

sur 5 jours

Résultats

31 déc. 2017

CAC 40 5 517,06 +0,85 % 5 312,56
Dow Jones 25 803,19 +2,01 % 24 754,06
Nasdaq 7 261,06 +1,74 % 6 959,96
Dax Allemand 13 245,03 -0,56 % 12 917,64
Footsie 7 778,64 +0,70 % 7 687,77
Euro Stoxx 50 3 612,61 +0,14 % 3 503,96
Nikkei 225 23 653,82 -0,26 % 22 764,94
Taux de l’OAT France à 10 ans (1 heures) 0,850 % +0,048 pt 0,778 %
Taux du Bund allemand à 10 ans (18 heures) 0,511 % +0,070 pt 0,426 %
Taux du Trésor US à 10 ans (18 heures) 2,552 % +0,074 pt 2,416 %
Cours de l’euro / dollars

(18 heures)

1,2165 +1,13 % 1,1848
Cours de l’once d’or en dollars (18 heures) 1 338,479 +1,43 % 1 304,747
Cours du baril de pétrole Brent en dollars (18 heures) 69,670 +2,93 % 66,840

 

Le CAC au-dessus de 5500 points

 

L’indice français a gagné 0,85 % en 5 jours, lui permettant de s’installer au-dessus du seuil des 5 500 points. Le dernier franchissement de cette barre datait de la fin du mois d’octobre 2017. Avant cela, il faut remonter avant 2008, c’est-à-dire avant l’éclatement de la bulle des subprimes. Le CAC 40 avait alors dépassé les 6 000 points durant l’été 2007.

Les résultats américains et le possible dénouement de la crise gouvernementale en Allemagne ont porté, cette semaine, les cours des valeurs européennes. Les indices européens ont néanmoins subi la hausse de l’euro. Le Daxx a même légèrement reculé. La valeur des actions prend en compte les variations de change. Neutralisé de cet effet, les cours des entreprises européennes restent bien orientés. Les marchés valorisent le bon contexte européen. La reprise au sein du vieux continent est de plus en plus homogène permettant son auto-alimentation. La dispersion des performances économiques entre les Etats membres se contracte. L’inflation demeure faible. Les investisseurs ne s’inquiètent pas outre que mesure de la progression de l’endettement et des faibles progrès obtenus dans la maîtrise des dettes publiques de plusieurs Etats membres.

 

L’euro, le retour ?

En un an, l’euro a gagné plus de 14 %. Malgré la politique monétaire très accommodante de la Banque centrale européenne et l’écart de taux qui en résulte avec les États-Unis, l’euro poursuit sa remontée notamment face au dollar. En 2016, nombreux étaient ceux qui pensaient que l’euro descendrait jusqu’à atteindre la parité avec le dollar. Cette semaine, il s’est échangé à plus de 1,2 dollar. La monnaie commune bénéficie de l’amélioration de la situation économique et du maintien d’importants excédents commerciaux. Le compte des opérations courantes de la balance des paiements de l’Union européenne a, ainsi, enregistré un excédent de 69,4 milliards d’euros (1,8% du PIB) au troisième trimestre 2017 en hausse.

Le prix très élevé des valeurs américaines incite les investisseurs à opter pour des placements européens meilleur marché, ce qui conduit à une demande plus forte d’euros. De manière marginale, les frasques de Donald Trump peuvent également peser sur le comportement des acteurs financiers. Néanmoins, si la banque centrale américaine maintient son cap en matière de hausse de taux, le dollar devrait se valoriser dans le courant de l’année ; d’autant plus que l’application de la réforme fiscale devrait favoriser la croissance. Par ailleurs, aujourd’hui, l’Europe est peut-être surcotée au regard de son potentiel économique de moyenne période.

 

Le baril a franchi le cap des 70 dollars

Le cours du baril de pétrole poursuit son ascension et a franchi, durant la semaine, pour la première fois depuis trois ans, le cap des 70 dollars avant de revenir à 69,6 dollars vendredi à 18 heures.  Sur un an, la hausse atteint désormais plus de 25 %.

La progression du cours du pétrole est portée par une multitude de facteurs. L’annonce, mercredi 10 janvier, par l’Agence américaine d’information sur l’énergie, d’une baisse supérieure aux prévisions des stocks de brut a contribué à la hausse des derniers jours. Ceux-ci se retrouvent à leur niveau le plus bas depuis 2015, soit moins de 420 millions de barils. La réduction des stocks s’explique par une augmentation des importations du fait d’un hiver exceptionnellement froid aux États-Unis.

 Les marchés sont par ailleurs suspendus à la future prise de décision de Donald Trump sur l’accord nucléaire avec l’Iran. Ce pays pourrait faire l’objet, de la part des États-Unis, de sanctions sur les exportations de pétrole. Ces dernières avaient été levées par l’Administration Obama. Le Président américain pourrait dénoncer l’accord international signé en juillet 2015 avec Téhéran ou simplement rétablir des sanctions économiques. De nombreux conseillers feraient pression sur le Président américain afin qu’il ne résilie pas l’accord. Néanmoins, dans l’attente, les acteurs du marché pétrolier craignent que la montée en puissance des exportations iraniennes soit entravée. Les investisseurs se préparent donc à une éventuelle baisse de l’offre de pétrole sur le marché mondial. Les tensions politiques et sociales dans le golfe Persique sont également suivies par les marchés.

Au-delà des facteurs géopolitiques, la hausse des cours du pétrole est liée à la décision de l’OPEP de prolonger l’accord de réduction de la production adopté à Vienne jusqu’en septembre et de la progression de la demande en raison de l’accélération de la croissance. Le marché mondial est aujourd’hui « assez proche de l’équilibre », estiment plusieurs experts, ce qui le rend plus sensible au moindre accident de parcours. Par ailleurs, le pétrole suit la tendance haussière des marchés des matières premières et des actions. Le sentiment de confiance générale sur la situation de l’économie conduit à des anticipations positives sur les cours.