14 juillet 2018

Le Coin des Epargnants du 14 juillet

 

Le tableau financier de la semaine

 

  Résultats13 juillet 2018 Évolutionsur 5 jours Résultats31 déc. 2017
CAC 40 5 429,20 +0,99 % 5 312,56
Dow Jones 25 019,41 +2,30 % 24 754,06
Nasdaq 7 825,98 +1,79 % 6 959,96
Dax Allemand 12 540,73 +0,36 % 12 917,64
Footsie 7 661,87 +0,58 % 7 687,77
Euro Stoxx 50 3 454,54 +0,18 % 3 503,96
Nikkei 225 22 597,35 +3,71 % 22 764,94
Taux de l’OAT France à 10 ans (18 heures) 0,621 % -0,022 pt 0,778 %
Taux du Bund allemand à 10 ans (18 heures) 0,280  % -0,015 pt 0,426 %
Taux du Trésor US à 10 ans (18 heures) 2,829 % – 0,054 pt 2,416 %
Cours de l’euro / dollar(18 heures) 1,1679 -0,54 % 1,1848
Cours de l’once d’or en dollars (18 heures) 1 241,740 -1,00 % 1 304,747
Cours du baril de pétrole Brent en dollars (18 heures) 75,311 -2,21 % 66,840

 

Immobilier, cela augmente partout ou presque

Le prix des logements mesuré par l’indice des prix des logements a augmenté de 4,5 % dans la zone euro et de 4,7 % dans l’ensemble de l’Union européenne au premier trimestre 2018 par rapport au même trimestre de l’année précédente. En référence au quatrième trimestre 2017, les prix des logements ont progressé de 0,6 % dans la zone euro et de 0,7 %.

Sur cette période, les plus fortes augmentations annuelles du prix des logements ont été enregistrées en Lettonie (+13,7 %), en Slovénie (+13,4 %), en Irlande (+12,3 %) et au Portugal (+12,2 %), tandis que des baisses ont été observées en Suède et en Italie (-0,4 % chacune), ainsi qu’en Finlande (-0,1 %).

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Le grand large tout en restant le cœur financier de l’Europe

Le gouvernement de Theresa May doit résoudre un difficile dilemme : réaliser le Brexit tout en permettant à la City et à l’industrie britannique de rester ancrées au marché européen. La sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne signifie celle du marché unique qui permet aux personnes, aux biens et aux services de circuler librement sans droits de douane ou de visa. Elle entraîne également la fin du passeport financier en vertu duquel un établissement peut à partir de son lieu d’implantation mener des opérations financières sur l’ensemble du territoire sans demander des autorisations préalables.

Les négociations en cours entre le Royaume-Uni et la Commission de Bruxelles doivent fixer le cadre dans lequel s’organiseront les échanges lorsque le Brexit sera effectif. Ce jeudi 12 juillet, le gouvernement britannique a publié un Livre Blanc détaillant ses propositions sur les relations entre son pays et l’Union. Cette publication intervient juste après la crise ministérielle qui s’est traduite par le départ du ministre en charge du Brexit, David Davis, et du Ministre des Affaires étrangères, Boris Johnson. Ces deux ministres estimaient que le Gouvernement n’était pas assez ferme vis-à-vis de l’Europe.

À défaut d’intégrer l’Espace Économique Européen qui comprend l’Islande, la Norvège, le Liechtenstein et l’Union européenne, le Royaume-Uni propose la création d’une zone de libre échange pour le commerce des biens. Ce schéma prévoit un alignement du Royaume-Uni sur un « ensemble de règles communes avec l’Union ». L’objectif est de faciliter les échanges et d’éviter des procédures longues au niveau des douanes. Cette solution éviterait l’instauration d’une frontière douanière avec l’Irlande du Sud. Le Royaume-Uni aurait ainsi le contrôle de ses droits de douane pour ses échanges avec les pays tiers et la possibilité de négocier des accords de libre-échange avec eux. Il collecterait les droits de douane au nom des pays de l’Union pour les marchandises en simple transit et leur étant destinées. Ce transit pourrait être soumis à des taux différents.

Face à l’hostilité de la Commission, Theresa May ne croit plus en la possibilité de conserver le passeport financier pour les services qui représentent 80 % du PIB de l’économie britannique. Elle a également abandonné l’idée d’un système de « reconnaissance mutuelle » entre régimes et régulateurs des deux côtés de la Manche. Elle accepte le principe des « régimes d’équivalence ». En vertu de ces régimes, la Commission accorde des exemptions aux institutions financières étrangères (notamment suisses, américaines ou japonaises) pour leur permettre de commercer au sein de l’Union depuis leur propre pays, si elles sont soumises à une législation similaire. La City de Londres qui ne semble pas avoir été convaincue par cette solution veut bénéficier d’un régime d’équivalence amélioré.

Avec le Brexit, le principe de la libre circulation des personnes prendra fin. Le Gouvernement britannique propose néanmoins que les touristes et hommes d’affaires européens puissent continuer d’entrer au Royaume-Uni sans visa. Londres souhaite aussi aider les étudiants à poursuivre leurs études à l’étranger et les entreprises à trouver la main-d’œuvre dont elles ont besoin.

Londres souhaite continuer de participer à plusieurs agences européennes comme celles visant à réguler les produits chimiques, le transport aérien ou encore les médicaments. Le Gouvernement britannique a déclaré être prêt à participer au financement de ces agences. Le Royaume-Uni souhaite rester membre d’Europol et Eurojust. Il veut développer des « accords de coordination » sur la politique étrangère et la défense, et maintenir les déploiements actuels de « capacités opérationnelles ».

Même si une période transitoire a été prévue, le départ effectif du Royaume-Uni de l’Union européenne se rapproche et des tensions apparaissent au sein du pouvoir. Les milieux économiques s’alarment des conséquences du Brexit et de la lenteur des autorités à bâtir le futur cadre des relations avec l’Union européenne. Les divisions politiques risquent de s’accroître dans les prochains mois. La discussion au Parlement des textes précisant les modalités de sortie sera sans nul doute très complexe et pourrait déboucher sur une crise politique. La Commission de Bruxelles, de son côté, n’entend pas relâcher la pression. En effet, le départ de l’Union européenne du Royaume-Uni est une première qui n’a pas vocation à se répéter. De ce fait, les conditions de sortie doivent être les plus dures possibles pour dissuader d’autres éventuels candidats au départ de l’Union.