15 décembre 2018

Le Coin des Epargnants du 15 décembre 2018

Le tableau financier de la semaine

 

  Résultats

14 déc. 2018

Évolution

sur 5 jours

Résultats

31 déc. 2017

CAC 40 4 853,70 +0,84 % 5 312,56
Dow Jones 24 101,04 -1,18 % 24 754,06
Nasdaq 6 910,66 -0,84 % 6 959,96
Dax Allemand 10 865,77 +0,72 % 12 917,64
Footsie 6 845,17 +0,99 % 7 687,77
Euro Stoxx 50 3 092,60 +1,11 % 3 503,96
Nikkei 225 21 374,83 -1,40 % 22 764,94
Taux de l’OAT France à 10 ans (21 heures) 0,719 % +0,028 pt 0,778 %
Taux du Bund allemand à 10 ans (21 heures) 0,261 % +0,010 pt 0,426 %
Taux du Trésor US à 10 ans (21 heures) 2,890 % +0,009 pt 2,416 %
Cours de l’euro / dollar

(21 heures)

1,1306 -0,83 % 1,1848
Cours de l’once d’or en dollars (21 heures) 1 238,600 -0,79 % 1 304,747
Cours du baril de pétrole Brent en dollars (21 heures) 60,251 -1,80 % 66,840

 

 

Coup de froid sur l’économie française

En décembre, pour la première fois depuis deux ans et demi, l’activité du secteur privé est en recul. Le mouvement des « gilets jaunes » a un effet direct sur l’économie française. Le secteur des services, surtout la distribution, est particulièrement touché. Les indices « IHS Markit » publiés vendredi 14 décembre soulignent qu’un ralentissement marqué est en cours en France. Ainsi, l’indice PMI flash « composite », qui combine des éléments des indices des services et du secteur manufacturier, s’est établi à 49,3 ce mois-ci, contre 54 en novembre. Il est à son niveau le plus bas depuis février 2016, et en deçà du seuil de 50 qui distingue croissance et contraction de l’activité, et cela pour la première fois depuis juin 2016. Le mois de juin 2016 avait été également marqué par un contexte social tendu, avec notamment des grèves dans les transports (SNCF, RATP, Air France). Les indices PMI « manufacturier » et « service » sont également en recul et en-dessous de 50.

De son côté, la Banque de France a révisé sa projection de croissance pour le 4e trimestre à la baisse. Elle estime que l’activité n’augmenterait que de 0,2 point au lieu de 0,4 point initialement prévu.

Le sprint de fin d’année se fait attendre sur les marchés

Les indices « actions » se sont stabilisés cette semaine après les reculs importants enregistrés au début du mois de décembre. New York a néanmoins continué à baisser. Tous les grands indices sont désormais en-dessous de leur niveau du 1er janvier 2018. L’optimisme n’est pas de mise du fait de l’accumulation des menaces : Brexit, difficultés du secteur de l’automobile, crainte d’un ralentissement plus rapide que prévu en Chine, crise sociale française, etc.

Les valeurs de l’automobile ont enregistré, en effet, de fortes baisses en raison de leurs mauvais résultats en Europe et en Chine. Les immatriculations sont en baisse de 8 % dans l’ensemble de l’Union européenne au mois de novembre, à 1,12 million d’unités, selon les données publiées par l’Association des constructeurs européens d’automobiles (ACEA). Cette baisse s’explique en partie par la mise en place de la nouvelle réglementation anti-pollution le 1er septembre dernier. Les constructeurs ont immatriculé en masse avant cette date et ont constitué des stocks qui se résorbent progressivement. Renault est le constructeur qui souffre le plus avec un recul de ses immatriculations de véhicules neufs de 16 % en novembre tandis que celles de Groupe PSA n’ont baissé que de 5,8 %.

 En Chine, les ventes au détail ont connu leur plus faible croissance en quinze ans (+8,1 % en rythme annuel, un rythme inférieur à la progression attendue par les économistes, de 8,8 %, après une hausse de 8,6 % en octobre). De son côté, la production industrielle a augmenté à son rythme le plus faible en près de trois ans (+5,4 %, contre +5,9 % en octobre). Les équipementiers automobiles présents en Chine souffrent sur le plan de leurs ventes et en bourse.

 

La BCE révise à la baisse les hypothèses de croissance et arrête les rachats d’obligations

La Banque centrale européenne (BCE) parie sur un ralentissement de l’économie de la zone euro pour les prochaines années. Dans le cadre de sa dernière projection, la BCE a révisé à la baisse ses prévisions de croissance à 1,9 % en 2018, 1,7 % en 2019, 1,7 % en 2020 et 1,5 % en 2021. De son côté, le taux d’inflation est attendu à 1,8 % cette année (contre 1,7 % précédemment), à 1,6 % en 2019 puis 1,7 % en 2020.

En ce qui concerne la politique monétaire, la BCE a confirmé jeudi 13 décembre que les rachats d’obligation prenaient fin à la fin du mois de décembre et que ses taux directeurs restaient à leurs niveaux actuels « au moins jusqu’à l’été 2019 », et « en tout cas, aussi longtemps que nécessaire pour assurer la poursuite de la convergence durable de l’inflation vers des niveaux inférieurs à, mais proches de 2 % à moyen terme ».Le principal taux de refinancement a été maintenu à zéro tandis que les banques vont continuer à payer auprès de la BCE un intérêt négatif de 0,40 % pour les liquidités dont elles n’ont pas l’utilité immédiate.