Le Coin des Épargnants du 16 décembre 2017

Le tableau économique et financier de la semaine

Statu quo sur les marchés

L’annonce du relèvement des taux de 0,25 point par la Banque centrale américaine était attendue. Cette hausse, la troisième de l’année n’a donc eu aucun effet sur les marchés. C’était la dernière hausse de la Présidente de la FED, Janet Yellen. La nouvelle fourchette du taux directeur est 1,25/1,5 %. En 2018, trois nouvelles hausses sont programmées en retenant comme hypothèses de croissance 2,5 % et de chômage 3,9 %.

Si tous les voyants sont au vert ou presque aux Etats, un sujet d’inquiétude demeure, l’inflation. En novembre, les prix à la consommation ont augmenté de 0,4 %. En excluant les prix de l’alimentaire et de l’énergie, la hausse n’est que de 0,1 %, soit une hausse annualisée de 1,7 %. L’inflation n’arrive pas à arrimer la barre des 2 %.

En fin de semaine, les marchés ont pâti des incertitudes sur l’adoption de la réforme fiscale. Les investisseurs attendent la publication du texte de la réforme fiscale proposé par le parti républicain.

Un pétrole à plus de 60 dollars en 2018 ?

Avec la reconduction de l’accord de régulation de la production par les membres d l’OPEP et la Russie, la tendance est à la hausse pour le cours du baril. L’accélération de la croissance de l’économie mondiale et l’éventuel retour à la normale des stocks du pétrole devraient soutenir les cours. Néanmoins, des rumeurs circulaient concernant un possible arrêt prématuré des mesures de limitation des pays de l’OPEP. Lors de la réunion, les pays producteurs ont insisté sur le fait qu’ils allaient se revoir régulièrement pour évaluer l’état du marché et, en cas d’améliorations substantielles, mettre un terme à l’accord. Les capacités disponibles de production aux Etats-Unis et au Canada sont importantes. En outre, le niveau de rentabilité des gisements de pétrole de schiste a, ces dernières années, fortement baissé. Un baril à 60/65 dollars devrait provoquer une hausse de la production américaine. L’évolution des cours dépendra alors de la progression de la demande. Si la croissance de l’économie mondiale se maintient autour de 3,6 %, le baril pourrait rester durablement au-dessus de 60 dollars. Un grand nombre d’analystes ont revu, ces derniers, leurs prévisions à la hausse. Ainsi, le Crédit Suisse parie sur un cours à 60 dollars en 2018, en hausse de 7 dollars par rapport à la précédente prévision. Royal Bank of Canada anticipe 62,30 dollars en moyenne pour le Brent en 2018, contre 55,50 dans ses prévisions précédentes. L’économiste d’AG2R LA MONDIALE, Philippe Brossard estime également qu’en 2018 le cours devrait être légèrement au-dessus de 60 dollars.