16 novembre 2018

Le Coin des Epargnants du 17 novembre 2018

Le tableau financier de la semaine

 

  Résultats16 nov. 2018 Évolutionsur 5 jours Résultats31 déc. 2017
CAC 40 5 025,20 -1,60 % 5 312,56
Dow Jones 25 413,22 -2,22 % 24 754,06
Nasdaq 7 247,87 -2,15 % 6 959,96
Dax Allemand 11 341,00 -1,63 % 12 917,64
Footsie 7 013,88 -1,29 % 7 687,77
Euro Stoxx 50 3 180,74 -1,51 % 3 503,96
Nikkei 225 21 680,34 -2,56 % 22 764,94
Taux de l’OAT France à 10 ans (18 heures) 0,765 % -0,025 pt 0,778 %
Taux du Bund allemand à 10 ans (18 heures) 0,368 % -0,039 pt 0,426 %
Taux du Trésor US à 10 ans (18 heures) 3,077 % -0,105 pt 2,416 %
Cours de l’euro / dollar(18 heures) 1,1407 +0,64 % 1,1848
Cours de l’once d’or en dollars (18 heures) 1 221,090 +0,96 % 1 304,747
Cours du baril de pétrole Brent en dollars (18 heures) 66,982 -3,73 % 66,840

Les monnaies virtuelles sous surveillance

Les indices boursiers ont à nouveau reculé cette semaine sur fond de crise politique au Royaume-Uni et de mauvais résultats pour certaines valeurs technologiques comme le producteur de cartes graphiques Nvidia impliqué dans le minage des cryptomonnaies. Ces dernières après avoir connu un début d’année euphorique sont à la peine. Les dernières déclarations de la directrice du FMI, Christine Lagarde suggérant que les banques centrales pourraient créer leur propre cryptomonnaie a accéléré la chute bitcoin et de ses acolytes.

Benoît Cœuré, membre de la direction de la Banque centrale européenne (BCE), a également pris parti contre les monnaies virtuelles. Il a ainsi souligné que le Bitcoin était une « idée extrêmement intelligente Malheureusement, toutes les idées intelligentes ne sont pas des bonnes idées. Les opportunités offertes par la blockchain sont nombreuses, mais les problèmes de Bitcoin sont également nombreux ». Selon lui, le Bitcoin est le « rejeton satanique » de la crise financière de 2008. Il a précisé que le Bitcoin était « la combinaison d’une bulle, d’un système de Ponzi et d’un désastre environnemental ». Dans ce contexte peu porteur, la valeur du Bitcoin est à son plus bas niveau depuis un an. Après avoir dépassé les 19 000 dollars au mois de décembre 2017, il ne valait plus que 5 600 dollars vendredi 16 novembre.

Accord sur le Brexit ou un « pont si loin »

La conclusion d’un projet d’accord, mercredi 14 novembre, entre le Royaume-Uni et l’Union européenne a provoqué une onde de choc à Londres avec la démission de plusieurs ministres du Gouvernement de Theresa May dont notamment celle du ministre chargé du Brexit, Dominic Raab et du secrétaire d’Etat pour l’Irlande du Nord, Shailesh Vara. L’annonce de ce projet d’accord est loin de clore l’épineux dossier du Brexit. Si son adoption, par les 27 Etats membres de l’Union, le 25 novembre prochain, lors d’un Conseil européen des chefs d’Etat et de Gouvernement ne devrait pas poser de réels problèmes, il en est tout autrement pour le Royaume-Uni.

Le projet d’accord, de près de 400 pages organise les modalités de sortie du Royaume-Uni de l’Union et fixe les règles de la transition. Il comprend notamment le montant du solde tout compte qui devrait se situer entre 40 et 45 milliards d’euros. Ce paiement devrait être échelonné jusqu’en 2064.

Le projet d’accord organise la couverture sociale des ressortissants des trois millions d’européens installés au Royaume-Uni. Les Européens pourront obtenir un statut de résident et leurs droits notamment à la santé, à la retraite et aux prestations sociales seront maintenus. Quant à la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), les expatriés pourront toujours y recourir mais uniquement jusqu’en 2027.

Entre l’Irlande du Sud et l’Irlande du Nord, aucune frontière physique ne sera rétablie pour le moment. Aucun changement n’est prévu pour les deux parties de l’Irlande au moins jusqu’au mois de juillet 2020. Dans l’attente d’un accord éventuel de libre-échange, aucun droit de douanes ne sera appliqué entre l’Union européenne et le Royaume-Uni. Ce dernier sera ainsi membre de fait de l’Union douanière européenne.

Les partisans du Brexit considèrent que cet accord remet en cause le vote du 23 juin 2016. Le Royaume-Uni en intégrant l’Union douanière accepte de fait les règles communautaires sans pouvoir peser sur leur élaboration. Cette solution permet de régler le problème irlandais et préserve les intérêts de l’économie britannique. Pour les 27 Etats membres, cela permet de continuer à exporter sans droit de douane et sans devoir remettre des postes de douane avec le Royaume-Uni.

Theresa May doit gérer une crise politique de grande ampleur au sein de son parti. Elle devra trouver une majorité aux Communes faute de quoi elle pourrait être contrainte, soit de démissionner, soit de demander la dissolution de la chambre basse, soit procéder à un nouveau référendum sur le projet d’accord ou le Brexit. Dans ces trois derniers cas, l’élaboration d’un nouveau projet avant le 29 mars 2019 pourrait s’avérer compliqué. Pour éviter un hardbrexit, la possibilité d’une prolongation de la période transitoire pourrait être une option.

 

Immobilier, le neuf en perte de vitesse

En 2017, le marché de l’immobilier avait connu une forte croissance qui s’est depuis interrompue au 3e trimestre pour le neuf. En effet de juin à septembre, 27 400 logements neufs ont été réservés, soit – 8,9 % par rapport au troisième trimestre 2017. Cette contraction est nettement plus marquée dans l’individuel (- 21,4 %) que dans le collectif (- 7,8 %). En parallèle, les mises en vente baissent sensiblement (- 14,2 %). Cette contraction du marché ne s’est pas accompagnée pour les logements collectifs d’une baisse des prix. Ces derniers ont augmenté de 3 %. En revanche, ils sont en baisse pour les maisons individuelles (- 3,5 %).