18 octobre 2014

Le coin des épargnants du 16 octobre

 

Octobre est un mois maudit pour les marchés. 1929, 1987, 2008 et désormais 2014 n’ont pas laissé de bons souvenirs aux épargnants. L’heure des premiers bilans pour l’année en cours, l’affinement des prévisions pour 2015 et une série de tensions ou de craintes internationales ont suffi, cette année, à entraîner les bourses sur le mauvais versant. Même si les mauvaises nouvelles sont nombreuses, la situation n’est en rien comparable à celle de 2008 / 2009. La réaction rapide des banques centrales a permis d’effacer, en partie les pertes enregistrées le jeudi. L’alerte a été vive mais pour le moment le mal est cantonné.

  

  17 octobre 18 h 10 oct.

 

3 octobre 1er janvier
CAC 40 4 033 pts 4 073 pts 4 281 pts 4 295 pts
Taux de l’OAT 1,2580 % 1,255 % 1,2740 % 2,56 %
Taux du Bund allemand 0,79 % 0,890 % 0,926 % 1,94 %
Cours de l’euro / dollars 1,2771 1,2634 1,2506 1,3765
Cours de l’once d’or en dollars (Londres) 1 234 1 222 1 195 1 227
Cours du baril de pétrole Brent en dollars 85,92 89,50 91,79 107

 Le CAC 40 a sauvé les meubles

 En une semaine, le CAC 40 n’a reculé que de 0,99 %. Jeudi soir, la perte était alors de plus de 3 points. Le rebond de vendredi, + 2,92 %, a détendu l’atmosphère et a permis au CAC de refranchir la barre symbolique des 4 000 points. Sur un mois, la perte atteint, néanmoins, 8,53 %. Depuis son sommet de juin à près de 4 600 points, le repli est de 15 %. Ce recul concerne toutes les places financières dont celle de New York. Si le CAC 40 était encore loin de son niveau de 2007 (6 168 points le 1er juin 2007), les indices des autres grandes places avaient battu, ces derniers mois, leur record. Depuis 2012, l’Eurostoxx avait ainsi gagné 55 %. Une correction était attendue. La multiplication des incertitudes l’a précipitée.

Petite alerte sur les taux français et plus grosse sur les taux des pays périphériques

 L’alerte boursière et financière a accru l’écart de taux entre la France et l’Allemagne. Le taux du bund allemand est tombé à moins de 0,8 % quand le taux de l’OAT à 10 ans augmentait légèrement à 1,26 %. Pour les finances publiques, ce petit décrochage est sans conséquence ; la France bénéficie toujours de taux très bas pour financer sa dette.

Le coup de semonce a été plus fort pour les pays européens périphériques. Le taux grec à 10 ans s’est rapproché, le 16 septembre dernier, de 9 %. L’augmentation des taux a également concerné l’Espagne et le Portugal. Pour la Grèce, la volonté du gouvernement d’Antonis Samaras de remettre en cause le calendrier de soutien du FMI a provoqué immédiatement la remontée des taux. En l’état actuel, la Grèce, avec une dette publique de 174 % du PIB, ne peut pas se financer en ayant recours aux marchés.

Le pétrole poursuit sa chute

La multiplication des annonces de ralentissement économique ne peut que pousser le cours du pétrole à la baisse. Le baril de Brent s’est échangé à 85 dollars soit son niveau le plus bas depuis le mois de novembre 2010. L’appréciation du dollar compense, en partie, cette diminution.