1 novembre 2014

Le coin des Epargnants du 1er novembre 2014

La semaine a été marquée par la fin officielle, aux Etats-Unis, du troisième train d’injection de liquidités depuis la crise de 2008 / 2009. L’ensemble des acteurs économiques scrutent, avec attention, les conséquences de l’arrêt des programmes d’achat de titres publics par la FED à compter du mois de novembre. La crainte d’une remontée des taux est partagée tant par la BCE que par les autorités monétaires japonaises. Avec des déficits et des dettes à financer, les Européens et les Japonais redoutent des effets d’éviction dont ils seraient victimes. Le pilotage assez fin des banques centrales et, en particulier de la FED, empêche, pour le moment, la contagion de la hausse des taux à long terme américains sur ceux de la zone euro.

  

  31 octobre 24 octobre

 

17 octobre 1er janvier
CAC 40 4 233 pts 4 128 pts 4 033 pts 4 295 pts
Taux de l’OAT 1,2330 1,2980 % 1,2580 % 2,56 %
Taux du Bund allemand 0,84 0,892 % 0,79 % 1,94 %
Cours de l’euro / dollars 1,2521 1,2668 1,2771 1,3765
Cours de l’once d’or en dollars (Londres) 1 173 1 231 1 234 1 227
Cours du baril de pétrole Brent en dollars 85,84 86,32 85,92 107

 

La bourse reprend son souffle

Les marchés saluent la croissance américaine et la fin du quantitative easing

Le CAC 40 a gagné 2,52 % sur la semaine et 2,22 % pour la seule journée de vendredi. La publication de la croissance américaine au 3ème trimestre a rassuré les investisseurs tout comme les annonces de la Présidente de la FED, Yanet Yellen, qui a confirmé la fin de l’assouplissement quantitatif de la politique monétaire américaine mais en y mettant les formes. Elle a rappelé que la réduction du taux de chômage constituait toujours un objectif. Par ailleurs, elle n’a pas prévu d’augmentation des taux à court terme. Après les tensions financières de la mi-octobre, la FED a donc opté pour une gestion très fine de sa politique monétaire.

Les bourses ont, par ailleurs, la semaine dernière, bien réagi aux résultats de certains grands groupes internationaux comme Alcatel Lucent, Schneider ou LVMH. 

Le pétrole déprime les prix

Avec l’atonie de la demande, le cours du pétrole continue sa glissade. Les bons résultats de l’économie américaine pour le troisième trimestre l’ont légèrement freiné sans pour autant l’empêcher. Cette diminution des prix est positive pour les consommateurs car elle améliore leur pouvoir d’achat. Elle est en partie responsable de la bonne tenue de la consommation aux Etats-Unis au cours du troisième trimestre. En revanche, elle a un effet déflationniste certain. Elle pourrait remettre en cause la rentabilité de certains investissements pétroliers ou différer leur réalisation exposant les pays consommateurs d’ici quelques mois ou années à un ressaut au niveau des prix.

L’euro, toujours orienté à la baisse

Avec l’annonce de la croissance américaine du 3ème trimestre, à 3,5 %, le dollar s’est naturellement apprécié face à l’euro qui est désormais à son niveau le plus bas depuis deux ans. En six mois, l’euro a perdu 9 % de sa valeur. Dans le passé, les Etats-Unis ont assez bien encaissé des variations assez importantes de leur monnaie. Néanmoins, même si les cours des matières premières baissent, une trop forte appréciation du dollar pourrait nuire à des secteurs sensibles comme l’aéronautique.