Le Coin des Epargnants du 2 juin 2018
Le tableau financier de la semaine
Résultats
1er juin 2018 |
Évolution
sur 5 jours |
Résultats
31 déc. 2017 |
|
CAC 40 | 5 465,53 | -1,39 % | 5 312,56 |
Dow Jones | 24 635,21 | -0,48 % | 24 754,06 |
Nasdaq | 7 554,33 | +1,62 % | 6 959,96 |
Dax Allemand | 12 724,27 | -1,65 % | 12 917,64 |
Footsie | 7 701,77 | -0,37 % | 7 687,77 |
Euro Stoxx 50 | 3 573,76 | +0,23 % | 3 503,96 |
Nikkei 225 | 22 171,35 | -1,24 % | 22 764,94 |
Taux de l’OAT France à 10 ans (20 heures) | 0,721 % | -0,106 pt | 0,778 % |
Taux du Bund allemand à 10 ans (20 heures) | 0,570 % | -0,164 pt | 0,426 % |
Taux du Trésor US à 10 ans (20 heures) | 2,935 % | -0,136 pt | 2,416 % |
Cours de l’euro / dollar
(20 heures) |
1,1678 | +0,24 % | 1,1848 |
Cours de l’once d’or en dollars (20 heures) | 1 296,758 | -0,30 % | 1 304,747 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars (20 heures) | 76,757 | +0,70 % | 66,840 |
Donald Trump négocie avec la Corée du Nord mais frappe l’Europe et la Chine
Pendant que les pourparlers entre la Corée du Nord et les États-Unis se poursuivent en vue d’un futur sommet, l’administration américaine a confirmé jeudi l’entrée en vigueur des tarifs douaniers sur l’acier et l’aluminium importés qui avaient été suspendus dans l’attente d’un éventuel accord plus favorable avec l’Union européenne et les autres pays concernés (Mexique, Canada, Australie, Argentine, Brésil, etc.).
Les surtaxes de 25 % et 10 % sur l’acier et l’aluminium importés s’appliquent depuis le vendredi 1er juin sur la production européenne, ainsi que sur celles provenant du Mexique et du Canada. L’Argentine, l’Australie et le Brésil ont en revanche accepté de réduire leur production et sont donc exemptés.
La décision américaine a été amené les autorités européennes à réagir. Un accroissement des droits de douanes sur les Harley Davidson, les cigarettes, les jeans et le whisky américains a été réalisé portant sur l’équivalent de près de 3 milliards d’euros de marchandises. Ces mesures entreront en vigueur dès le 20 juin. Le président de la Commission, Jean-Claude Juncker, a également saisi l’Organisation Mondiale du Commerce. Pour sa part, Emmanuel Macron a condamné les mesures américaines en soulignant que « le nationalisme, c’est la guerre. C’est exactement ce qui s’est passé dans les années 30 ».
Le Canada est le plus concerné par les sanctions car 90 % de sa production d’acier est exportée vers les États-Unis. Ottawa a annoncé en rétorsion la taxation de près de 13 milliards de dollars de marchandises américaines/
La protection du marché intérieur figurait au programme de campagne de l’actuel Président. Cette résurgence du protectionnisme aux États-Unis intervient à quelques mois des élections au Congrès (qui s’annoncent difficiles pour Donald Trump) et au moment où le déficit commercial américain atteint des niveaux record, environ 800 milliards de dollars. Dans les semaines à venir, le dossier de l’automobile sera au cœur des débats entre l’Europe et les États-Unis.
Espagne et Italie, « on dirait le Sud »
Deux pays importants de l’Union européenne, l’Espagne et l’Italie, viennent de changer de gouvernement. Les marchés ont été, cette semaine, plus sensibles à l’instabilité italienne qu’à la perspective d’un nouveau gouvernement de gauche en Espagne. De ce fait, ils ont plutôt bien réagi à la fin de la crise politique en Italie et sont restés indifférents vis-à-vis du changement d’équipe à Madrid.
En Espagne, l’adoption de la motion de censure déposée par le PSOE met un terme au gouvernement Mariano Rajoy. Officiellement, le Premier Ministre issu du PPE a été défait en raison de la condamnation de son parti pour des affaires de corruption datant des années 90. Au-delà de ces malversations réalisées sous son prédécesseur, Mariano Rajoy a cristallisé contre lui toutes les oppositions. Il est remplacé par le responsable du Parti socialiste, Pedro Sánchez. Sa nomination comme Premier ministre est assez inattendue car son parti ne dispose que de 84 députés sur les 350. Il a cependant réussi à convaincre les députés du parti d’extrême gauche (Podemos), ceux des partis nationalistes régionaux (y compris les indépendantistes catalans et les nationalistes basques du PNV) de le rallier. Seuls les députés centristes de Ciudadanos qui sont donnés gagnants pour les prochaines élections ont refusé de voter la motion de censure.
La composition du gouvernement est incertaine, le PSOE ayant même annoncé, un temps, son intention de gouverner seul. Au niveau du programme, Pedro Sánchez a promis l’adoption de mesures sociales et de « régénération démocratique » tout en assurant qu’il veillerait à la stabilité économique et budgétaire. Il a aussi réaffirmé fermement ses intentions de respecter tous les engagements européens pris par l’Espagne ces dernières années. Il a par ailleurs rappelé son attachement à l’unité du pays tout en étant prêt à renouer le dialogue entre les gouvernements espagnol et catalan.
La situation s’annonce d’autant plus confuse que, pour obtenir leur ralliement, le nouveau Premier ministre s’est engagé auprès des députés basques à appliquer le budget approuvé sous l’ancienne majorité alors que le PSOE avait voté contre. Du fait du caractère hétéroclite de la nouvelle majorité, une dissolution à plus ou moins brève échéance.
Mariano Rajoy chute malgré un bilan économique plutôt bon. L’Espagne figure depuis plus de deux ans parmi les pays européens enregistrant les plus forts taux de croissance (3 % en moyenne). Le taux de chômage a diminué de plus de 7 points en quatre ans tout en restant parmi les plus élevés d’Europe. Au niveau du PIB par habitant, l’Espagne a réussi à doubler l’Italie quand, en 2007, les Italiens étaient 10 % plus riches que les Espagnols.
Si l’Espagne connaît une véritable expansion permettant d’effacer les stigmates des crises de 2008 et 2011, il en va tout autrement en Italie. La richesse produite par habitant en 2017 est inférieure à celle de 2009. Le taux de chômage ne diminue pas. La situation sociale associée à la question des migrants ont eu raison des partis de gouvernements lors des élections législatives du mois de mars dernier. Après une semaine de commedia dell’arte, l’Italie s’est dotée jeudi 31 mai d’un gouvernement associant le mouvement 5 Étoiles à la Ligue avec la nouvelle désignation de Giuseppe Conte comme Premier ministre. Le Président de République, Sergio Mattarella, avait dans un premier temps, refusé la nomination de Paolo Savona, ouvertement anti-européen, au poste de ministre de l’économie. Après une tentative vaine de désigner un gouvernement technique, il a accepté la nouvelle composition du gouvernement qui lui a été présentée. Néanmoins Paolo Savona a été nommé ministre des Affaires européennes. Pour le ministère de l’Économie et des Finances, les deux partis de l’alliance se sont accordés sur Giovanni Tria, un professeur d’économie politique. Proche de la Ligue, il est favorable aux baisses d’impôt et au maintien de l’Italie dans l’euro. Enzo Moavero Milanesi a été nommé Ministre des affaires étrangères. Il a travaillé pendant 20 ans à Bruxelles et a déjà occupé le poste dans les gouvernements de Mario Monti et d’Enrico Letta (2011-2014).
Le nouveau gouvernement devrait mettre en œuvre des mesures visant à lutter contre l’insécurité et l’arrivée des migrants. Sur le plan économique, les deux partis se sont mis d’accord pour ne pas remettre en cause l’appartenance de l’Italie à la zone euro. Ils ont pris des engagements pour réduire les impôts et pour instituer un revenu universel. La faiblesse des marges de manœuvre budgétaires du pays risque de rendre délicate la mise en œuvre de ce programme.
Un mois de mai bien orageux
Les mesures protectionnistes, le retrait des États-Unis de l’accord sur l’Iran, les crises italienne et espagnole ont eu raison du moral des investisseurs. Après avoir connu une belle progression durant les 15 premiers jours, les places financières ont fortement reculé, surtout en Europe. L’euro a poursuivi son repli quand, dans le même temps, le pétrole augmentait, contribuant à la hausse des prix. Les incertitudes sur la vitalité de la croissance se sont renforcées en Europe avec la publication des résultats du 1er trimestre et des indicateurs de confiance pour le mois de mai.
Résultats mai 2018 | |
CAC au 29 décembre 2017
CAC au 31 mai 2018 Évolution en mai Évolution depuis le 1er janvier |
5 312,56
5 398,40 +1,55 % +1,62 % |
DAXX au 29 décembre 2017
DAXX au 31 mai 2018 Évolution en mai Évolution depuis le 1er janvier |
12 917,64
12 604,89 +0,19 % -2,42 % |
Footsie au 29 décembre 2017
Footsie au 31 mai 2018 Évolution en mai Évolution depuis le 1er janvier |
7 687,77
7 678,20 +2,35 % -0,12 % |
Euro Stoxx au 29 décembre 2017
Euros Stoxx au 31 mai 2018 Évolution en mai Évolution depuis le 1er janvier |
3 609,29
3 406,65 -3,19 % -2,78 % |
Dow Jones au 29 décembre 2017
Dow Jones au 31 mai 2018 Évolution en mail Évolution depuis le 1er janvier |
24 719,22
24 415,84 +0,43 % -1,23 % |
Nasdaq au 29 décembre 2017
Nasdaq au 31 mai 2018 Évolution en mail Évolution depuis le 1er janvier |
6 903,39
7 442,12 +4,53 % +7,80 % |
Nikkei au 29 décembre 2017
Nikkei au 31 mai 2018 Évolution en mai Évolution depuis le 1er janvier |
22 764,94
22 201,82 -1,18% -2,47 % |
Parité euro/dollar au 29 décembre 2017
Parité euro/dollar au 31 mai 2018 Évolution en mail Évolution depuis le 1er janvier |
1,1894
1,1670 -3,77 % -2,71 % |
Once d’or au 29 décembre 2017
Once d’or au 31 mai 2018 Évolution en mai Évolution depuis le 1er janvier |
1 304,747
1 301,830 -1,62 % -0,06% |
Pétrole Brent au 29 décembre 2017
Pétrole Brent au 31 mai 2018 Évolution en mai Évolution depuis le 1er janvier |
66,840
77,987 +4,89 % +17,10 % |