22 décembre 2018

Le Coin des épargnants du 22 décembre 2018

Le tableau financier de la semaine

 

  Résultats

21 déc. 2018

Évolution

sur 5 jours

Résultats

31 déc. 2017

CAC 40 4 694,38 -3,28 % 5 312,56
Dow Jones 22 445,37 -6,87 % 24 754,06
Nasdaq 6 332,99 -8,36 % 6 959,96
Dax Allemand 10 633,82 -2,13 % 12 917,64
Footsie 6 721,17 -1,81 % 7 687,77
Euro Stoxx 50 3 000,61 -2,97 % 3 503,96
Nikkei 225 20 166,19 -5,65 % 22 764,94
Taux de l’OAT France à 10 ans (20 heures) 0,701 % -0,018 pt 0,778 %
Taux du Bund allemand à 10 ans (20 heures) 0,248 % -0,013 pt 0,426 %
Taux du Trésor US à 10 ans (20 heures) 2,794 % -0,096 pt 2,416 %
Cours de l’euro / dollar

(20 heures)

1,1368 +0,59 % 1,1848
Cours de l’once d’or en dollars (20 heures) 1 254,200 +1,29 % 1 304,747
Cours du baril de pétrole Brent en dollars (20 heures) 54,269 -9,87 % 66,840

Mauvais temps confirmé sur les marchés

 

Hausse des taux aux États-Unis, fin des rachats d’obligations par la BCE, ralentissement généralisé de la croissance, crise budgétaire aux Etats-Unis : les marchés « actions » sont en pleine déprime. La réduction des liquidités, les prévisions économiques peu réjouissantes ainsi que la forte aversion aux risques des investisseurs provoquent un net repli des indices. L’indice japonais Nikkei s’est contracté de plus de 5 points cette semaine, comme pour le Dow Jones. Pour les indices européens, la baisse atteint en moyenne 3 points. Le recul du Nasdaq a été de plus de 8 % en une semaine. 2018 pourrait être l’une des pires années boursières depuis 2011.

 

La FED baisse les taux mais ne convainc pas

 

Donald Trump a fait pression sur la Banque centrale américaine afin qu’elle ne relève pas ses taux. La surprise aurait été qu’elle obtempère à la rodomontade présidentielle. Conformément à son programme, elle a donc augmenté son principal taux directeur de 0,25 point. Elle a, de la sorte, défendu son indépendance. La fourchette de taux est donc désormais 2,25 / 2,5 %. Cette hausse est la neuvième de rang et la quatrième de l’année. Donald Trump pourra néanmoins se réjouir à l’idée d’une révision à la baisse du programme prévu pour 2019. Deux augmentations seraient ainsi prévues au lieu de trois. Le comité monétaire de la banque centrale juge que l’on approche désormais du niveau de « neutralité » de la politique monétaire, défini par un taux directeur qui ne stimule ni ne freine l’activité. Avec un taux de chômage à 3,7 %, son plus bas niveau depuis cinquante ans, une inflation de l’ordre de 2 %, et une croissance estimée au quatrième trimestre à près de 3 %, la Réserve fédérale considère que la situation économique du pays est revenue à la normale. Si le Président des États-Unis estime qu’il convient dès maintenant de se prémunir de la menace d’un ralentissement économique, la banque centrale retient un autre risque, celui d’une accélération de l’inflation provoquée par le plein emploi et par les sanctions commerciales à l’encontre de la Chine.

 

De plus en plus d’experts souhaitent que la Réserve fédérale modère ses ardeurs en matière de hausse de taux en raison de la multiplication des incertitudes. Le relèvement des taux commencerait à pénaliser l’investissement. En outre, l’impact de la réduction du bilan de la banque centrale se ferait également sentir. Les déclarations du Président de la FED n’ont, sur ce point, pas rassuré – loin de là – les investisseurs. Certains commencent à douter du bienfondé de la politique monétaire américaine, ce qui conduit à approfondir le climat de défiance.

 

Le taux d’épargne au plus haut en France

 

L’INSEE, dans sa note de conjoncture du mois de décembre, parie sur une forte progression du taux d’épargne des ménages qui atteindrait au quatrième trimestre 2018 15,6 % du revenu disponible brut contre 13,8 % au premier trimestre. La progression est imputable à celle de l’épargne financière qui passerait de 3,6 à 5,4 % du revenu disponible brut. Dans ses notes de conjoncture de l’année dernière, l’institut statistique avait anticipé une baisse du taux d’épargne. En 2018, les ménages ont décidé, de renforcer leur effort d’épargne tant pour se préserver de l’inflation que par crainte d’une dégradation de la situation. La crise des gilets jaunes a pu également les conduire à différer la réalisation de certains achats.

 

En moyenne annuelle, le taux d’épargne des ménages en 2018 s’élèverait à 14,7 % du revenu disponible brut, contre 14,2 % en 2017. Pour le premier semestre 2019, l’INSEE table sur un taux d’épargne en hausse à 15,2 % du revenu disponible brut.