Le Coin des Epargnants du 22 octobre 2016
Le tableau financier de la semaine
Résultats21 octobre 2016 | Évolutionsur 5 jours | Résultats31 décembre 2015 | |
CAC 40 | 4 536,07 | +1,46% | 4 637 |
Dow Jones | 18 145,71 | +0,04 % | 17 423 |
Nasdaq | 5 257,40 | +0,83 % % | 5107 |
Daxx Allemand | 10 710,33 | +1,23 % | 10 743 |
Footsie | 7 020,47 | +0,10% | 6 242 |
Euro Stoxx 50 | 3077,65 | +1,73 % | 3 100 |
Nikkei | 17 184,59 | +1,95 % | 19 033 |
Taux de l’OAT France à 10 ans (18 heures) | 0,303 % | -0,039 pt | 0,993 % |
Taux du Bund allemand à 10 ans (18 heures) | 0,006 % | -0,048 pt | 0,634 % |
Taux du Trésor US à 10 ans (18 heures) | 1,756 % | +0,001 pt | 2,269 % |
Cours de l’euro / dollars(18 heures) | 1,0865 | -0,97 % | 1,0854 |
Cours de l’once d’or en dollars (18 heures) | 1 264,300 | +1,14 % | 1061 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars (18 heures) | 51,5900 | -0,77 % | 37,570 |
« Demain sera un autre jour »
La BCE s’est réunie le jeudi 20 octobre et a décidé de ne pas modifier ses taux. Le taux d’intérêt des opérations principales de refinancement ainsi que ceux de la facilité de prêt marginal et de la facilité de dépôt demeureront à respectivement 0,00 %, 0,25 % et – 0,40 %.
Le Conseil des gouverneurs a rappelé que les taux d’intérêt directeurs de la BCE resteront à leurs niveaux actuels ou à des niveaux plus bas sur une période prolongée, et bien au-delà de l’horizon fixé pour les achats nets d’actifs. En ce qui concerne les mesures non conventionnelles de politique monétaire, le Conseil des gouverneurs a indiqué que les achats mensuels d’actifs à hauteur de 80 milliards d’euros devraient être réalisés jusqu’à fin mars 2017 ou, au-delà, si nécessaire, et, en tout cas, jusqu’à ce qu’il observe un ajustement durable de l’évolution de l’inflation conforme à l’objectif fixé, c’est-à-dire 2 %. Le Président de la BCE a indiqué, par ailleurs, que l’arrêt des achats d’actifs ne sera pas brutal tout en soulignant que ces derniers devraient à un moment ou un autre cesser.
Une belle semaine d’automne
La bourse de Paris a connu sa meilleure semaine depuis plus d’un mois et est repassée au-dessus de cette fameuse ligne des 4500 points. Le CAC 40 est à moins de 72 points de son record de 2016 obtenu le 21 avril dernier. L’évolution prudente de cette semaine n’est pas sans lien avec les déclarations des autorités monétaires, l’évolution du cours du pétrole et les résultats divergents de plusieurs entreprises ; résultats jugés positifs pour Microsoft, Essilor, Mc Donald et négatifs pour General Electrics, eBay ou IBM. Par ailleurs, les investisseurs ont salué l’offre de 47 milliards de dollars de British American Tobbaco pour acquérir le solde des actions Reynolds. Cette opération aboutit à positionner le groupe au premier rang des firmes de tabacs.
L’Arabie Saoudite plébiscitée
Sans surprise, les premières obligations de l’Etat d’Arabie Saoudite ont trouvé preneurs très rapidement. La demande a été de 67 milliards de dollars pour une offre de 30 milliards de dollars. En ces temps de taux d’intérêt négatifs, l’Arabie Saoudite a soigné les épargnants avec des taux s’échelonnant de 2,58 % à 5 ans à 4,62 % à 15 ans. Après cette première, l’Arabie Saoudite se prépare à introduire, en 2018, sa compagnie pétrolière Aramco dont la valorisation potentielle a été évaluée entre 2000 et 3000 milliards de dollars.
La rédemption sera longue
Le 11 janvier 2012, l’agence de notation, Standard and Poor’s, abaissait la note de la France qui perdait ainsi son triple A. S&P avait, par la suite, dégradé, à nouveau, la note de la France en novembre 2013, la faisant passer de AA+ à AA, la troisième note dans son barème. L’agence avait également révisé sa perspective de « stable » à « négative » en octobre 2014. Or, ce vendredi 21 octobre, la même agence a décidé de relever la perspective de la note de la France, qui repasse ainsi de négative à stable. En revanche, la note reste fixée à « AA ».
Pour justifier cette légère révision à la hausse, l’agence de notation souligne que la France met en œuvre progressivement des réformes visant à soutenir la croissance et à réduire les déficits publics. « La reprise économique est en bonne voie, tout particulièrement si le rebond dans les investissements des entreprises est confirmé, et si la croissance de l’emploi accélère », a-t-elle précisé.
La dégradation de la note de la France n’avait guère eu de conséquence sur les taux d’intérêt, la France ayant depuis battu des records historiques en matière de taux bas. La révision effectuée par S&P ne changera guère la situation mais constitue néanmoins une bonne nouvelle. Il convient de mentionner que l’Etat a émis, cette semaine, pour la deuxième fois de l’année un emprunt à 50 ans à un taux de 1,5 %.
En revanche, rien de nouveau pour la dette publique ; Eurostat a publié les résultats des déficits publics et des dettes publiques pour 2015. Sans surprise, la dette française a continué à s’accroître pour atteindre 96,2 % du PIB contre 95,3 % en 2014. Elle est nettement supérieure à la moyenne européenne qui s’élève à 90,4 % du PIB. Pour information, pour l’INSEE, au deuxième trimestre, la dette publique a dépassé 98 % du PIB (mais les règles de calculs diffèrent de ceux d’Eurostat).